Dette fiscale : « Nous ne refusons pas de payer les impôts, mais nous n’avons pas les moyens de le faire » (Mamadou Ibra Kane, CDEPS)


Le 16 août 2024, les patrons de presse sénégalais se sont réunis pour évaluer " la Journée sans Presse" observée le 13 août dernier. Cette rencontre a également été l'occasion pour Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), de mettre en lumière les défis persistants auxquels le secteur de la presse est confronté, notamment la question lancinante du paiement des impôts.

Lors de son intervention, Mamadou Ibra Kane a souligné les difficultés financières que les entreprises de presse rencontrent depuis la pandémie de la COVID-19. Il a expliqué que la majorité des entreprises du secteur peinent à honorer certaines de leurs charges, comme le paiement des salaires. Ce manque de moyens financiers met en péril leur capacité à s'acquitter de leurs obligations fiscales.

Cependant, le président du CDEPS a tenu à clarifier que les entreprises de presse ne refusent pas de payer leurs impôts. Il a insisté sur le fait que ce sont les ressources financières limitées qui les empêchent de le faire dans les délais requis. « C’est important que l’opinion nationale et internationale sache que nous ne refusons pas de payer les impôts, c’est une désinformation de tenir ces propos. Mais quelqu’un qui n’a pas les moyens de payer les impôts, on ne peut pas lui demander ce qu’il n’a pas », a fait savoir Mamadou Ibra Kane, président du CDEPS

 

Face à cette situation, Mamadou Ibra Kane a proposé aux autorités sénégalaises un allongement des procédures de paiement des impôts, afin de permettre aux entreprises de presse de mieux gérer leurs finances tout en respectant leurs obligations fiscales.

Cette proposition vise à soulager le secteur de la presse, déjà fragilisé par les crises économiques récentes, et à assurer sa pérennité en tant que pilier essentiel de la démocratie et de la liberté d'expression au Sénégal.

Vendredi 16 Aout 2024
Alain Bonang