C’est par une lettre que le chef de l’État s’est adressé ce mercredi aux Français après les résultats du second tour des législatives. « Si l'extrême-droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu'elle accède au Gouvernement. Personne ne l'a emporté. Aucune force politique n'obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires. Divisées au premier tour, unies par les désistements réciproques au second, élues grâce aux voix des électeurs de leurs anciens adversaires, seules les forces républicaines représentent une majorité absolue », a déclaré Emmanuel Macron dans sa lettre.
Selon le président français, la nature de ces élections, marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir, oblige à bâtir un large rassemblement. « Président de la République, je suis à la fois protecteur de l'intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions et du respect de votre choix. C'est à ce titre que je demande à l'ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l'État de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l'indépendance française, d'engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays ». Vient alors la question pour Matignon pour le poste de premier ministre.
« C'est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre. Cela suppose de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun. D'ici là, le Gouvernement actuel continuera d'exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes comme le veut la tradition républicaine », dira le président Macron.
Pour sa part, le front populaire s’indigne avec ce post de Mélenchon qui balaie d’un revers de main, cette proposition du président Emmanuel Macron. « Unique dans le monde démocratique : le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes et des sièges à l'Assemblée. C'est le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel », dénonce le président de la France Insoumise (FI). En effet, Mélenchon estime que Macron ne se conforme pas à la vérité des urnes : « Il prétend donner du temps pour former une autre coalition par magouilles après les élections ! C'est le retour des intrigues de la IVe République. Ça suffit. Il doit s'incliner et appeler le Nouveau Front Populaire. C'est tout simplement la démocratie », propose le farouche opposant.
Pour Jordan Bardella, « Emmanuel Macron organise la paralysie du pays en positionnant l’extrême gauche aux portes du pouvoir, après d'indignes arrangements ». Une position selon le président du Rassemblement national (RN) qui montre que son message est désormais : débrouillez-vous. C’est Irresponsable ! » s’est-il indigné. Davoux, de la 9e circonscription considère simplement que le président Macron a paralysé les institutions de la Veme République à force de les mépriser. « Vous n'avez absolument pas tiré les conclusions des législatives de juin 2022, gouverné sans majorité et conduit notre pays à l'abîme », s’est offusqué le député.