Départ en éxil de Cheikh Ahmadou Bamba : Touba entre ferveur, prières et réjouissances


Départ en éxil de Cheikh Ahmadou Bamba : Touba entre ferveur, prières et réjouissances
La 118ème édition de la commémoration du départ en exil de Serigne Touba a vécu. Des milliers de talibés venus du monde entier ont assailli la ville sainte, avec en point d’orgue la mosquée qui a cristallisé toutes les attentions. De longues files ont été notées, et de manière permanente, devant les mausolées de Cheikh Ahmadou Bamba et de ses illustres descendants. La ville sainte a également vibré sous les « khassaïdes » (poèmes de Serigne Touba) et les récitals du Saint Coran de talibé venus faire leur ziarra auprès de leur marabout. Comme l’avait formulé Serigne Touba, cette manifestation est le lieu pour les mourides d’accueillir les hôtes et de leur présenter des réjouissances (berndel). Touba fut également, en l’espace de 72h, une ville très dynamique du point de vue économique avec des vendeurs qui proposaient toutes sortes de marchandises aux talibés.

Bientôt, deux nouveaux minarets pour la Grande mosquée
À la veille du magal, dans son adresse aux musulmans et aux disciples mourides en particulier, le khalife général des mourides Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké a fait part de son intention de construire deux nouveaux minarets dans la grande mosquée de Touba. Ce qui portera à sept le nombre de minarets de cette grande mosquée. Ce projet tient à cœur le khalife qui entend donner sa touche personnelle à la grande mosquée de Touba. Beaucoup pensent que les travaux démarreront après la fin du magal. Mais déjà, les sensibilisations ont commencé pour faire en sorte que tous les talibés mourides accompagnent le projet. Profitant du magal et de l’arrivée des différentes dahiras chez le khalife général des mourides, Serigne Cheikh Thioro Mbacké, son porte-parole permanent, a rappelé le projet aux talibés, tout en leur demande de redoubler d’efforts pour que ce vœu du khalife se réalise. Pour le khalife, le fait de porter à sept les minarets de la grande mosquée de Touba reste un symbole pour ce septième khalife de Bamba. D’ailleurs, son intronisation a été faite le 1er juillet 2010, septième mois de l’année. En outre, Cheikh Sidy Moukhtar est aussi le septième fils de son père Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké ibn Khadim Rassoul. Cette coïncidence du chiffre sept n’est pas gratuite dans la vie du saint homme qui le lit, certainement, comme un chiffre de chance et d’espoir. La grande mosquée de Touba qui fut inaugurée en juin 1963 par le président Senghor, en compagnie de Serigne Fallou Mbacké. Depuis lors, les différents khalifes généraux qui se sont succédé ont apporté leur touche à l’édifice religieux. Serigne Abdoul Ahad Mbacké (1968-1989) est surnommé le bâtisseur grâce aux grands travaux qu’il avait engagés dans la ville sainte de Touba et particulièrement dans la grande mosquée. Par la suite, Serigne Saliou Mbacké, décédé il y a cinq ans, a effectué de belles réalisations à l’intérieur de la mosquée. Pour l’heure, c’est Serigne Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké qui commence ses premiers travaux de la mosquée avec…deux minarets supplémentaires.

A GOUYE MBINDE chez le khalife : Forte affluence au domicile de Cheikh Sidy Mokhtar
À l’occasion du Magal, le domicile du khalife est pris d’assaut par les talibés mourides qui, dans le recueillement absolu, sont venus recevoir les bénédictions du khalife. Tout ceci, dans une ambiance de ferveur et en compagnie des membres des Hizbut-Tarqiyyah qui, en la circonstance, ont transféré leur site à Gouye Mbinde.
À l’approche de la maison du khalife général des mourides à Gouye Mbinde, de belles mélodies accueillent les talibés venus faire leur ziarra. Une importante sono fait face à l’écran géant installé au coin de la rue, montrant les membres de la Dahira Hizbut-Tarqiyyah en train de faire des prestations à l’intérieur de la résidence. C’est le signe qu’on pénètre dans une atmosphère empreinte de ferveur et une ambiance religieuse, où seules les lectures du Coran et des écrits de Cheikh Ahmadou Bamba sont de rigueur. D’ailleurs, les membres de Hizbut-Tarqiyyah se relaient sur une estrade installée au milieu de la maison de Serigne Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké. Plusieurs micros les entourent, leur permettant ainsi de diffuser dans une parfaite harmonie les belles mélodies qu’ils composent à partir des écrits de Serigne Touba.
Depuis plusieurs années déjà, ce sont de telles prestations que le Hizbut-Tarqiyyah fait, trois jours avant le magal, dans le domicile du khalife des mourides. D’après Momar Diop, membre du Conservatoire de cette ancienne dahira des étudiants mourides, devenue aujourd’hui le Hizbut-Tarqiyyah, des mélodies variées et différentes sont composées par les Hizbut et par les différentes dahiras qu’ils invitent en provenance de plusieurs localités du pays. « Cette année, ce sont 24 kourel (équipes) qui ont été constitués venant pour la plupart des Hizbut et d’autres organisations invitées pour s’acquitter de cette tâche que nous a confiée le khalife », explique Momar Diop qui, comme d’autres, joue le rôle de superviseur de ces différentes prestations.
Les chants sont programmés de telle sorte que chacun des 24 kourel pourra faire sa prestation entre les heures de prières. Derrière eux, des techniciens logés dans un camion de sono règlent les mélodies et diffusent en direct sur le web les différentes prestations. D’une qualité sonore inouïe, le matériel des hizbut-Tarqiyyah est estimé à 60.000 volts.
Au finish, tout se déroule dans une parfaite harmonie et dans une grande piété avec des enfants qui accompagnent ce récital des « khassaïdes » non loin de là. Mais les Hizbut-Tarqiyyah ne se limitent pas à réciter des « khassaïdes » dans la maison du khalife, car ils sont chargés aussi de la restauration des hôtes de marque qui effectuent d’incessantes visites à Gouye Mbinde.
Le ronronnement des motards et des véhicules annoncent toujours l’arrivée d’une personnalité ou d’un chef religieux chez le marabout. Dans ces circonstances, la visite des talibés venu réaffirmer leur allégeance en file indienne est arrêtée par les éléments du Gmi qui montent la garde au domicile du khalife. Toutefois, tout se passe dans une grande discipline et dans le recueillement le plus total. Les dames, conscientes de la ferveur des lieux, mettent toujours leur châle au dessus de leur tête et s’habillent avec décence. La longue attente que les talibés peuvent faire pour recevoir, enfin, les bénédictions du khalife ne les décourage pas pour autant. C’est plutôt avec un grand bonheur et dans la joie que les hommes et les femmes quittent le domicile du khalife en ayant le sentiment d’avoir accompli leur devoir en tant que talibé mouride.

Mausolée de CHEIKH IBRA FALL : Vive émotion sur fond de chants des Baay Fall
Aller à Touba sans visiter les mausolées est impensable pour un talibé. Une immersion dans la dernière demeure de Cheikh Ibrahima Fall ainsi que de sa descendance permet de jauger la ferveur dans ces lieux. Ses disciples en grand nombre ont fait vaciller, par leurs chants, les plus sensibles.
La matinée est poussiéreuse à Touba, plus encore quand des milliers de talibés se déplacent et soulèvent d’avantage cette couche de pellicule qui obstrue vue et respiration ici devant ce qu’il est convenu d’appeler le passage obligé pour tout bond mouride, le cimetière de Touba. À l’entrée, il faut jouer des coudes pour se frayer un bout de chemin et accéder à l’intérieur de cette vaste étendue où repose des parents pour certains mais aussi des marabouts pour d’autres.
Au seuil de cette grosse bâtisse, avec une énorme construction à cheval entre un minaret et une tente, les disciples de Cheikh Ibrahima Fall vous invitent à venir faire un tour dans ce lieu où il gît ainsi que toute sa descendance. La mise des « Baye Fall » (disciples de Cheikh Ibrahima Fall) est frugale et traduit cette soumission qu’avait leur référence Cheick Ibra Fall pour Serigne Touba. Des nattes sur la tête, pratiquement en haillons noirs et blancs, le gourdin à portée de main, de leur voix rauque, ils aiguillent et expliquent aux visiteurs les différents descendants de leurs guides qui sont enterrés ici et là.
L’ambiance à l’intérieur est tout simplement féerique. Par dizaine, des « Baye Fall » s’agglutinent autour de la stèle ou repose leur référence, cet homme qui fut l’éternel compagnon et défenseur de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme. Les mots drus sortent de la bouche de chacun, on s’égosille à volonté autour d’une seule expression « Lailaha Ilalah ». Les cordes vocales se tendent, s’enraillent par moment pour certains mais personne ne veut lâcher prise ; chacun veut donner le meilleur de lui-même. Une mélodie imposante s’élève de cet endroit fermé en emplit les moindre recoins jusque dans vos trippes. On ne peut s’empêcher de tressaillir devant tant de ferveur et certains disciples ne peuvent s’empêcher d’immortaliser ces moments avec leur téléphone ou encore leur caméscope. D’autres craquent tout simplement, les larmes perlent sur leurs joues.
Pape Samb est de ces talibés de Cheikh Ibra typique. Le verbe est là, les cheveux touffus, la mise simple, lui qui vient de Richard Toll, trouve que sa présence en ces lieux est une bénédiction afin de rendre hommage à Cheikh Ibra Fall. Pour lui, le Magal a lieu grâce à Cheikh Ibra Fall, car « ce dernier a exclusivement réservé sa vie à Bamba et à l’accomplissement de sa mission sur terre ». Et à lui de poursuivre : « aujourd’hui tous ceux qui viennent au Magal doivent indubitablement faire un crochet au mausolée de Cheikh Ibra Fall afin de magnifier son œuvre ».
Dans ce public très bigarré où l’on retrouve des personnes de tout âge, de tout sexe et également de toutes nationalités, Maguette Fall, habitant au croisement 28 qui mène à la ville sainte, essaie vaille que vaille de capturer des images de ce regroupement mémorable. Son coup réussit avec son téléphone, elle avouera plus tard son bègue pour le travail qu’a abattu Cheick Ibra Fall pour le mouridisme en général et Bamba en particulier. « Le guide spirituel des Baye Fall restera toujours dans nos cœurs », souligne-t-elle.

Résidence KHADIM RASSOUL : La petite histoire du site d’accueil des officiels
Passage obligé des officiels venus à Touba, la résidence Khadim Rassoul a une histoire qui va de pair avec le magistère de Serigne Abdoul Ahad Mbacké, 3ème Khalife de la communauté mouride qui l’a fait construire. Une bâtisse qui accueille, depuis des années, les chefs de l’Exécutif sénégalais lors de leurs séjours.
Il y a toujours cette solennité qui vous assaille quand on rentre à la résidence Khadim Rassoul. Le sol est débarrassé de tous déchets, les khassaïdes vous titillent les oreilles et, plus encore, des « serviteurs » aux aguets sont là pour satisfaire votre moindre désir. Dans la demeure de Serigne Touba l’hospitalité doit régner en maitre, disent en chœur ces disciples soumis. Surnommé le bâtisseur, Serigne Abdoul Ahad a été à l’origine de plusieurs édifices de la cité religieuse. Parmi ceux-ci, la résidence Khadim Rassoul qui est érigée sur la façade Ouest.
Serigne El hadji Mbacké qui a en charge la gestion des lieux est revenu, en compagnie de Serigne Djily Niang, sur l’histoire de cette concession qui héberge également d’importantes rencontres concernant l’Islam et les activités de la communauté mouride. En un moment donné, rappelle Serigne El Hadji Mbacké, le Khalife général Serigne Abdoul Ahad avait émis le souhait de voir naître une demeure pour Bamba. Car, à son avis, « il était impensable de venir à Touba et de ne pas trouver une maison dédiée exclusivement à Cheikhoul Khadim ». La requête est lancée et elle serait parvenue aux oreilles de Serigne Moustapha Bassirou Mbacké, alors Khalife de la famille de feu Serigne Bassirou Mbacké. Il eut l’intention de céder le fief de son père à celui que l’on appelait Baye Lahat avec l’aval de ses frères. Ainsi, la concession fut donnée sous forme de don pieux (Adya) par la famille de Serigne Bassirou.
Le premier bâtiment à l’entrée y fut construit par Serigne Moustapha Bassirou. Il y a 7 studios, une salle de conférence et une suite présidentielle réservée aux hôtes de marque. Serigne Abdoul Ahad lui-même y construisit, selon un style Italien, la case. Cet espace a accueilli plusieurs ministre de l’intérieur pour les besoins de la cérémonie officielle du Magal. Pour le profane, l’ensemble des bâtiments semblent avoir la même architecture ; ce qui n’est pas le cas, révèle Djily Niang ; d’autant que dans le souci d’harmoniser les bâtisses Serigne Amdy Khady Fall, sous le ndigel de Serigne Saliou Mbacké, s’est investi avec des architectes pour créer les similitudes entres les différent bâtiments de la résidence en concevant cette harmonie.
La deuxième cour abrite ce qui est convenu d’appeler le palais édifié par Feu El hadji Djily Mbaye. Plusieurs chefs d’Etat y ont séjourné dont le premier était le président Iranien Hachemi Rafsandjani. La résidence Khadim Rassoul joue un rôle très important dans le cadre de l’hospitalité légendaire de la communauté mouride. Fort de ce constat, révèle notre interlocuteur, Serigne Saliou Mbacké avait fait le lotissement de 26 autres résidences similaires éparpillées dans la cité religieuse et avait laissé en chantier la résidence de Darou Marnane. Aujourd’hui Serigne Sidy Mokhtar Mbacké a mis plus d’un milliard sur la table afin de rendre fonctionnel la deuxième résidence Cheikh Ahmadou Bamba.

De nos envoyés spéciaux Maguette NDONG, Amadou Maguette NDAW, Mamadou DIEYE (textes) et Assane SOW (photos)


La Mauritanie fortement représentée à Touba
La communauté mouride a honoré la République islamique de Mauritanie en cette 118ème édition du Magal. Selon Cheikh Bass Abdou Khadre qui a reçu la délégation mauritanienne à la résidence Khadim Rassoul, il existe une belle histoire entre Sergine Touba et la République islamique de Mauritanie. « Car, selon lui, le fondateur du mouridisme a séjourné dans ce pays, et en plusieurs endroits. Ce qui fait qu’il y compte beaucoup de disciples. Certes le mouridisme est né au Sénégal, mais il a des racines un peu partout à travers le monde, et la Mauritanie est l’une des grandes étapes du développement du mouridisme ». Et Sergine Bass Abdou Khadre d’ajouter que « c’est avec beaucoup d’estimes et de joies que nous recevons cette année une telle délégation mauritanienne pour célébrer à nos côtés le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Nous sommes profondément émus par toute la considération, le respect et la confiance que le peuple mauritanien nous porte ». Il les a exhortés à renforcer les liens qui unissent les deux communautés. Prenant la parole au nom de la délégation mauritanienne, Cheikh Hamed Aidera, est revenu sur les rapports liant la Mauritanie et le Sénégal en général, et particulièrement la Mauritanie et la communauté mouride. « L’œuvre du fondateur du mouridisme a beaucoup servi au peuple mauritanien. Cheikh Ahmadou Bamba a légué un riche patrimoine à toutes les générations. Pour Cheikh Hamed Aidera, « aujourd’hui les gens doivent savoir que le travail de Cheikh Ahmadou Bamba transcende les frontières et unit les peuples. Parmi la délégation qui a quitté la République islamique de Mauritanie, il y avait des autorités gouvernementales, notamment le gouverneur de Nouakchott, Nguissaly Fall et le conseiller de la République Babacar Souléy. De grands talibés mourides maures étaient également de la délégation, comme Matar Dièye et Baba Fall.

SERIGNE KHADIM THIOUNE : « Je suis venu donner le «adiya» de Cheikh Béthio au khalife »
« Je suis venu remettre le hadiya (cadeau) de mon père au khalife général des mourides. Comme l’année passée, outre cet adiya, Cheikh Béthio Thioune m’a instruit, en compagnie de Serigne Babacar Mbaye, de venir voir Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké. Il lui renouvelle sa foi au mouridisme, son amour envers le marabout. Le Cheikh m’a fait dire qu’il reste et demeure un talibé mouride. L’absence du cheikh n’a rien entravé à la bonne marche et à l’organisation du Magal que nous célébrons chaque année. C’est la même ferveur. Je dirais même que son absence a plus motivé les talibés qui se sont plus engagés. Serigne Saliou a instruit cheikh Bétio pendant le Magal de faire en sorte que ces personnes qui habitent dans les quartiers périphériques ne se sentent pas exclus. Cette année, 40 lieux ont été implantés dans ces quartiers périphériques pour les besoins du Magal. Dans chaque lieu qui sert de cuisine, il est prévu 19 bœufs. Le programme du Magal n’a pas été changé. Pendant trois jours, ceux qui ont choisi de venir célébrer le Magal ici vont manger, boire, réciter le coran. La procession annuelle qui part de Ndianatoul Mahwa jusque chez Serigne Saliou sera respectée ».

AHMET KHALIFA NIASS : « Les familles religieuses sont une et indivisibles »
Après avoir été reçu par Serigne Bass Abdou Khadre, porte parole du khalife des mourides, à qui il a transmis ses salutations et ses encouragements, Ahmet Khalifa Niass a évoqué les rapports que mourides et tidjanes entretiennent. Le président du Front des Alliances Patriotiques (Fap) dira qu’ils sont excellents. Et à lui de poursuivre « nos liens sont solides et datent de très longtemps. Un seul exemple pour le démontrer. L’actuel khalife Serigne Sidy Mactar Mbacké m’a confié l’éducation de l’une de ses filles que moi-même j’ai donné en mariage. Il ya une dizaine d’années, j’ai reçu la visite de l’actuel khalife, ici chez moi à Touba. Depuis lors nous gardons de bonnes relations. Au Sénégal, tidjanes et mourides forment une et unique famille ».
Revenant sur le Magal et le mouridisme, Ahmet Khalifa Niass a soutenu que cette tarikha est en réalité une richesse et une valeur et, en tant que telle, il n’est pas exclusivement une affaire des mourides. Et le président du Fap de terminer par un conseil : « il faut aimer Serigne Touba et sa famille, quand vous les aimez, vous aimez le prophète ».

AUDIENCES : Des délégations nationales et étrangères chez le khalife
Plusieurs délégations ont été reçues, hier, jour du magal par le khalife général des mourides Cheikh Sidy Moukhtar à son domicile, à Gouye Mbinde. Parmi elles, la délégation du Commandant des Forces françaises au Sénégal, le commandant Grégoire de Saint-Quentin représenté par les Lieutenants-colonels Laurent Mauget et Emmanuel Phélut. Ces deux gradés étaient en compagnie des membres de la dahira Massalikoul Djinane des Forces françaises du Sénégal. Les membres de la dahira de Philadelphie aux Etats-Unis, conduite par Souhahibou Fall, ont été également reçus par le khalife à qui ils ont remis une enveloppe de 2,5 millions de FCfa en guide de « adiya » (cadeau). Au nom du khalife général des mourides, Serigne Cheikh Thioro Mbacké a remercié ces talibés des Etats-Unis, tout en leur rappelant le projet du khalife de construire deux nouveaux minarets dans la grande mosquée. Le porte-parole du khalife a également remercié les membres des Forces françaises du Sénégal qui, selon lui, viennent de perpétuer une vieille tradition. D’autres dahiras ont été reçues en audience par le khalife durant la journée d’hier.

Pape Coly NGOME
Mercredi 2 Janvier 2013
Le soleil




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