La situation est toujours alarmante à l’ancienne piste de Ouakam, après les mécaniciens qui ont été déguerpis des lieux, ce sont les propriétaires des bâtiments commerciaux démolis au niveau de ce site qui ont amené les responsables à élever la voix pour dénoncer la situation jugée « injuste ».
Au total, c’est une dizaine de chefs d'entreprise à avoir reçu à la date du 16 octobre 2023, sans aucun préavis, la sommation de quitter sous huitaine le site appelé à être rasé.
Selon Modou Ndiaye, le représentant du collectif des déguerpis de l’ancienne Piste, la sommation lui a été remise avec ses collègues lors d'une visite du Directeur des Domaines, du Directeur de la DSCOS, et du Directeur du Cadastre. Selon lui, il n’y a eu aucune négociation ni dérogation, alors que la plupart d'entre les travailleurs de l’ancienne piste avait entamé des années en arrière, une procédure de régularisation.
« On n'a même pas eu le temps de faire nos affaires, mes collègues qui détenaient un important stock de marchandises, ont libéré les lieux dans la précipitation, sans avoir eu suffisamment de temps pour sécuriser leurs produits », assure le délégué.
Aujourd’hui, le collectif évalue des pertes matérielles importantes estimées à un montant global de plus de 200 000 000 FCFA. Il faut aussi comptabiliser les dégâts liés à la démolition des locaux dont la perte s'élève à un montant de près de 500 000 000 millions FCFA.
De plus, 138 jeunes qui travaillaient dans ces entreprises, se sont vu du jour au lendemain au chômage et dans une précarité totale, a dénoncé le collectif.
Tous ces préjudices subis, autant moraux que financiers et même sociaux, suscitent chez ces personnes un profond désarroi qui les pousse à interpeller les autorités nouvellement élues à leur accorder une attention particulière.
Pour exiger un inventaire des pertes matérielles, une demande a été déposée au niveau du bureau des domaines de Ngor Almadies. Depuis lors, ces chefs d’entreprise disent n’avoir reçu aucun retour pour un suivi du dossier…