DAKARACTU.COM Courant juin, l'Union européenne a envoyé au Sénégal une mission d'experts chargés de plancher sur la conformité de la délivrance des licences de pêche avec les normes européennes. Les conclusions attendues de ces experts vont servir à adapter la législation sénégalaise en la matière. Il faut des lois plus strictes parce que les dérives observées ces derniers temps inquiètent. "Après cette mission, révèle Adama Lam, vice-président du Groupe des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (Gaipes), il est apparu nettement qu'il y avait des risques pour le Sénégal de se voir retirer son agrément par l'Union européenne". En effet, "le Sénégal, en donnant des licences de pêche non conformes à sa législation, donne des arguments à l'UE pour mettre en doute les attestations qu'il délivre."Résultat des courses, l'UE peut retirer son agrément à notre pays. Ce qui serait catastrophique pour l'industrie locale de la pêche qui exporte 60% à 65% de ses produits sur le marché européen. Une unité de transformation de produits halieutiques comme Amerger Casamance, implantée à Bel Air, qui emploie 60 permanents et 300 journaliers, et réalise un chiffre d'affaires de plus de 100 milliards de francs cfa, disparaitrait.
Pour éviter le pire, il y a eu lieu de corriger très vite le tir. Le Sénégal a vu ces derniers temps l'arrivée dans ses eaux territoriales de 14 à 21 bateaux russes, chinois et autres qui pillent et raréfient la ressource. La faute à une délivrance incontrôlée et opaque des licences. Au grand dam des pêcheurs artisanaux qui, avec des moyens limités, ont du mal à tenir la concurrence. Le danger
de cette dérive est évident : la sardinelle, qui coûtait 50 francs cfa, vaut aujourd'hui quatre fois plus cher du fait de sa raréfaction.
(avec Le Quotidien)
Pour éviter le pire, il y a eu lieu de corriger très vite le tir. Le Sénégal a vu ces derniers temps l'arrivée dans ses eaux territoriales de 14 à 21 bateaux russes, chinois et autres qui pillent et raréfient la ressource. La faute à une délivrance incontrôlée et opaque des licences. Au grand dam des pêcheurs artisanaux qui, avec des moyens limités, ont du mal à tenir la concurrence. Le danger
de cette dérive est évident : la sardinelle, qui coûtait 50 francs cfa, vaut aujourd'hui quatre fois plus cher du fait de sa raréfaction.
(avec Le Quotidien)