Une évaluation exhaustive du taux d’achèvement de toutes les Déclarations de politique générale – de celui du premier Président du Conseil, Mamadou Dia, à celui du 13e chef de gouvernement, Abdoul Mbaye – s’impose ! Elle devrait épargner aux Sénégalais bien des déceptions. Elle constituerait pour la Représentation parlementaire une pertinente figure de réédition des comptes, tout en permettant au Contribuable d’être systématiquement édifiée sur les promesses des différents chefs de gouvernement, en pouvant distinguer les Dpg qui auront réellement fait l’objet de suivi et de réalisations concrètes, de celles qui se seront révélés de pure effets d’annonce !
Cette démarche novatrice, de "rupture" – une formule bien à la mode ! - permettrait à l’opinion nationale de jouir de son droit citoyen de contrôle, sur ces engagements gouvernementaux pris devant le peuple. Lequel devrait être à même de différencier, dans cette kyrielle de bonnes intentions, celles qui auront connu de réels accomplissements, de celles qui seront restées à l’état de virtualité pure, pour ne pas dire de vœux pieux ! Le manque d’harmonisation, voire de recoupement, de ces successives déclamations programmatiques, et surtout l’absence totale de leur nécessaire évaluation, expliquent sans doute ces déchaînements de passion, lors des joutes oratoires qui suivent souvent les Dpg au Parlement, au point que des députés n’avaient pas hésité, lors de la précédente Dpg, le 10 septembre de l’année dernière, du Premier ministre sortant, de lui décerner séance tenante des rafales d’épithètes acerbes, allant même jusqu’à l’accuser d’avoir plagié son prédécesseur, notamment les propositions contenues dans le «Document stratégique de croissance 2011-2015».
En venant à son tour sacrifier à ce fameux rituel, il est évident que le nouveau chef du gouvernement, Madame Aminata Touré, sera attendue sur un des plus périlleux chantiers qu’aura enfanté la conjoncture: la demande sociale. Qui se fait toujours plus exigeante. Il y a toutefois lieu de reconnaître qu’une frange, aussi infime soit-elle, de la couche défavorisée, dont les gémissements fusent de partout, aura un tant soit peu pu happer une bouffée d’oxygène avec le récent acte de soutien ponctuel concédé aux familles indigentes, par le biais d’une enveloppe financière de 5 milliards cfa, affectée à la «Bourse de sécurité familiale», dont auront bénéficié 50 mille familles démunis, à raison de 100.000 cfa par ménage. Un tournant non-négligeable dans la lutte contre la pauvreté au Sénégal. A l’instar de la «Couverture médicale universelle», pour le démarrage de laquelle une enveloppe initiale de 1,7 milliard cfa a été dégagée pour les mutuelles de santé, à l’effet de réduire, à terme, les inégalités sociales dans l’accès aux soins de santé primaire.
Il n’empêche que l’électrochoc tant attendu pour relancer la croissance tarde à se faire ressentir, en dépit des 34 milliards dégagés pour apurer les créances des entreprises locales. Asphyxiées par la dette et la fiscalité, elles n’auront jamais connu, en l’espace d’un an, une telle hécatombe avec la disparition de 376 établissements industriels et commerciaux, selon un constat officiel du Conseil national du patronat (Cnp).
Avec la récente hausse de l’impôt sur les sociétés, passé de 25 à 30%, et l’institution de l’acompte fiscal obligatoire de 3% applicable, dés le franchissement du cordon douanier, aux entreprises du secteur informel, la pression fiscale aura finit de compromettre la compétitivité de nombre de jeunes entreprises, qui n’embauchent presque plus, pendant que la plupart peinent même à garder la tête hors de l’eau, dans un environnement économique morose, marqué par un renchérissement des coûts de production.
Pour un régime réputé avoir inscrit judicieusement son action dans le binôme "yaakaar" (espoir) et "yokuté" (prospérité), en faisant de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages sa sur-priorité, le nouveau chef du gouvernement gagnerait, à l’occasion de sa fameuse Dpg du lundi 28 octobre prochain, à rassurer les consommateurs et à restaurer la confiance auprès des entreprises, relativement à la fâcheuse tendance, qui lui est largement prêtée dans l’opinion, de récupérer quasi-simultanément de la main gauche ce qu’il aura concédé la veille de la main droite. Sapant systématiquement ainsi tout effort consenti pour requinquer le panier de la ménagère.
Cette démarche novatrice, de "rupture" – une formule bien à la mode ! - permettrait à l’opinion nationale de jouir de son droit citoyen de contrôle, sur ces engagements gouvernementaux pris devant le peuple. Lequel devrait être à même de différencier, dans cette kyrielle de bonnes intentions, celles qui auront connu de réels accomplissements, de celles qui seront restées à l’état de virtualité pure, pour ne pas dire de vœux pieux ! Le manque d’harmonisation, voire de recoupement, de ces successives déclamations programmatiques, et surtout l’absence totale de leur nécessaire évaluation, expliquent sans doute ces déchaînements de passion, lors des joutes oratoires qui suivent souvent les Dpg au Parlement, au point que des députés n’avaient pas hésité, lors de la précédente Dpg, le 10 septembre de l’année dernière, du Premier ministre sortant, de lui décerner séance tenante des rafales d’épithètes acerbes, allant même jusqu’à l’accuser d’avoir plagié son prédécesseur, notamment les propositions contenues dans le «Document stratégique de croissance 2011-2015».
En venant à son tour sacrifier à ce fameux rituel, il est évident que le nouveau chef du gouvernement, Madame Aminata Touré, sera attendue sur un des plus périlleux chantiers qu’aura enfanté la conjoncture: la demande sociale. Qui se fait toujours plus exigeante. Il y a toutefois lieu de reconnaître qu’une frange, aussi infime soit-elle, de la couche défavorisée, dont les gémissements fusent de partout, aura un tant soit peu pu happer une bouffée d’oxygène avec le récent acte de soutien ponctuel concédé aux familles indigentes, par le biais d’une enveloppe financière de 5 milliards cfa, affectée à la «Bourse de sécurité familiale», dont auront bénéficié 50 mille familles démunis, à raison de 100.000 cfa par ménage. Un tournant non-négligeable dans la lutte contre la pauvreté au Sénégal. A l’instar de la «Couverture médicale universelle», pour le démarrage de laquelle une enveloppe initiale de 1,7 milliard cfa a été dégagée pour les mutuelles de santé, à l’effet de réduire, à terme, les inégalités sociales dans l’accès aux soins de santé primaire.
Il n’empêche que l’électrochoc tant attendu pour relancer la croissance tarde à se faire ressentir, en dépit des 34 milliards dégagés pour apurer les créances des entreprises locales. Asphyxiées par la dette et la fiscalité, elles n’auront jamais connu, en l’espace d’un an, une telle hécatombe avec la disparition de 376 établissements industriels et commerciaux, selon un constat officiel du Conseil national du patronat (Cnp).
Avec la récente hausse de l’impôt sur les sociétés, passé de 25 à 30%, et l’institution de l’acompte fiscal obligatoire de 3% applicable, dés le franchissement du cordon douanier, aux entreprises du secteur informel, la pression fiscale aura finit de compromettre la compétitivité de nombre de jeunes entreprises, qui n’embauchent presque plus, pendant que la plupart peinent même à garder la tête hors de l’eau, dans un environnement économique morose, marqué par un renchérissement des coûts de production.
Pour un régime réputé avoir inscrit judicieusement son action dans le binôme "yaakaar" (espoir) et "yokuté" (prospérité), en faisant de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages sa sur-priorité, le nouveau chef du gouvernement gagnerait, à l’occasion de sa fameuse Dpg du lundi 28 octobre prochain, à rassurer les consommateurs et à restaurer la confiance auprès des entreprises, relativement à la fâcheuse tendance, qui lui est largement prêtée dans l’opinion, de récupérer quasi-simultanément de la main gauche ce qu’il aura concédé la veille de la main droite. Sapant systématiquement ainsi tout effort consenti pour requinquer le panier de la ménagère.