Une référence pour la jeunesse féminine, s’en est allée. Depuis l’annonce de la nouvelle du décès de Me Mame Bassine, la maison familiale ne désemplit pas. Koumpentoum est aujourd’hui orphelin de sa fille prodige. Me Mame Bassine Niang qui est née en 1951 à Tambacounda est la fille de Bouna Semou Niang et de la petite fille de Bouna Alboury. Dés son enfance, son père avait prédit un destin exceptionnel pour celle qui allait devenir sa confidente. Mame Bassine fera ses études en Aix-en-Provence(France) après avoir réussi au Bac en classe de première (elle ne fera pas la terminale). Après des études de droit, elle devient la première femme noire avocate au barreau de Dakar en 1975, le début d’une carrière plus que prometteur. Elle était aussi la première femme africaine membre de la FIDH, première femme lauréate du barreau de la francophonie, membre fondateur de l’ONDH. Madame Niang fut membre fondateur de l’AJS (association des juristes sénégalaises et vice-présidente de la Fondation Internationale des Femmes Juristes. Cet ancien professeur de lettres et de langue du lycée lamine Gueye (ex van volanhoven), était également une spécialiste en politique internationale et membre de plusieurs organisations de la société civile telle que l’UIDH (Union Interafricaine de droit de l’homme). Sa plus grande satisfaction fut la mise sur pied, en 1987, de l’Association pour le Développement du Niani (ADENI), une association d’aide et de solidarité. Ministre conseillé sous WADE, elle était la présidente du Club Nation et Développement, un cadre de réflexion pour le développement du Sénégal et de l’Afrique. De temps à autres elle consacrait ses rares moments libres à l’écriture (cf. : son best seller « Mémoires pour mon père » paru en 1997).
Ce vendredi, jour de son rappel à Dieu, des prières ont été dites dans toutes les mosquées de Koumpentoum pour le repos de son âme.
Yaya Cissokho
Ce vendredi, jour de son rappel à Dieu, des prières ont été dites dans toutes les mosquées de Koumpentoum pour le repos de son âme.
Yaya Cissokho