Début de campagne sous tension au Sénégal


L'opposition est en colère mais déterminée pour le début officiel de la campagne présidentielle au Sénégal, dimanche 5 février. Opposants et représentants de la société civile affichent leur unité et espèrent obtenir le retrait de la candidature d'Abdoulaye Wade.
Le 26 février, plus de cinq millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour le dixième scrutin présidentiel depuis l'indépendance en 1960. Mais l'émotion est vive dans le pays depuis la décision du Conseil constitutionnel  de valider la candidature du président sortant Abdoulaye Wade, au pouvoir depus douze ans. La campagne, qui s'achèvera le 24 février au soir, débute après une semaine de vives tensions et de manifestations.
Huit candidats de l'opposition tiennent un "méga-meeting" commun dimanche au centre de Dakar, à l'appel du Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe opposants et associations. "L'objectif est d'être tous ensemble pour le début de la campagne électorale", a expliqué un responsable du M23, Cheikh Tidiane Dieye: "il ne s'agit pas d'une campagne classique (...), nous allons accentuer le combat pour le retrait de la candidature de Wade".
L'opposition présente un front uni contre Abdoulaye Wade
Samedi, ces huit candidats, parmi lesquels les poids-lourds Moustapha Niasse, Macky Sall, Idrissa Seck Ousmane Tanor Dieng, ainsi que la star de la chanson Youssou Ndour, se sont engagés à "rester unis". Rejetant tout boycott du scrutin, ils ont réaffirmé leur "objectif premier" : empêcher la candidature de Wade. Ils ont appelé les Sénégalais à poursuivre la "mobilisation populaire".
Abdoulaye Wade fait quant à lui son premier meeting dimanche après-midi à Mbacké, près de Touba, dans l'Est du pays.
AFP
Dimanche 5 Février 2012
Fidèle GUINDOU