Wade pêche dans les eaux de Idrissa Seck troublées par des départs de ses alliés et militants. Mais envoie son fils faire les achats au marché de la transhumance ouvert, à un peu plus de quatre mois de la Présidentielle.
C’est parti pour le mercato de la Présidentielle 2012. Abdoulaye et/ou son fils, Karim partent à l’assaut de Rewmi. Depuis quelques jours, des responsables ou alliés politiques de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck rallient le Parti démocratique sénégalais (Pds). La Génération du concret pour certains. «De toute façon, c’est un mouvement appartenant au Pds», modère le chef de cabinet de Karim Wade, Bachir Diawara. Talla Diouf, ex-frondeur parmi les 12 acquis à la cause de Idrissa Seck, dans son bras de fer avec Wade sur les Chantiers de Thiès a fait son come-back au Pds. Matabara Diop, leader de Synergie pour le progrès et la démocratie (Spd) et Bacar Niang, ex-chef de cabinet de Idrissa Seck, alors Directeur de cabinet du Président ont suivi la marche. Tous ont été reçus par le fils du Président, devant les caméras de la Rts. «C’est normal que Karim les accueille, en tant que membre du Comité directeur du pds. C’est cela son mérite», fait valoir Bachir Diawara. Les «concrétistes» ont fait circuler des informations faisant croire, s’agissant de Bacar Niang, qu’ils ont décroché la lune Niang qui «éclairait» Idrissa Seck. Mais, Ousmane Thiongane dément et minimise : «Il n’était plus avec Idy depuis son départ du cabinet présidentiel.» En plus, précise-t-il, il n’a jamais été militant de Rewmi. Bachir Diawara, chef de cabinet de Karim Wade ne sous-estime pas la nouvelle recrue, même s’il admet que Bacar Niang n’a pas été reçu en tant qu’ancien collaborateur de Idy, mais en «militant authentique» du Pds. «Il avait plus ou moins observé un net recul par rapport au Pds.» Matabara Diop reste, cependant, la perte enregistrée par le président de Rewmi, qui avait noué une alliance avec lui, lors des Locales du 22 mars 2009 qui ont fait de lui le président de la communauté rurale de Méouane, dans le département de Tivaouane. Cet ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), avait été limogé, officiellement, pour une affaire de mauvaise gestion de la direction du Coud. Lui-même y voyait un «règlement de comptes politiques». D’autres lui prêtaient le statut de «victime de la déseckisation».
Dans sa dynamique de «recrutement», mais surtout de division des forces rewmistes Wade et son fils ont entrepris d’affaiblir le candidat de la Coalition Idy4Président, «son principal adversaire», selon Thiongane. «Un adversaire comme les autres», préfère Bachir Diawara. C’est dans cette même logique de remobilisation ou de renforcement des troupes que Wade n’a pas hésité à officialiser une offre publique en pleines obsèques de Serigne Mamoune Niass, faisant du fils aîné un sénateur à la place de son défunt père qui avait déposé ses baluchons chez Idrissa Seck. Un acte révélateur de la détermination du candidat déclaré des Forces alliées de 2012 (Fal 2012) à démanteler Idrissa Seck et tous ceux qui lui sont proches. Matabara Diop, Talla Diouf et les «25 conseillers de la mairie de Thiès» que le Pds dit avoir récupérés ont pour dénominateur commun d’être du fief de Idrissa Seck. Il reste à l’appel, peut-être, Serigne Babacar Diop, président du Conseil régional de la même ville, en odeur de sainteté avec Rewmi depuis quelque temps. Va-t-il regagner les rangs ?
Karim est donc devenu le sergent-recruteur pour le père. Tout ce qui respire Seck, il faut l’aspirer. «C’est son challenger principal», affirme Ousmane Thiongane. «Non, rétorque Bachir Diawara, c’est une opération de retour au bercail» qui consiste à «regrouper les fils et les filles du Président». Wade père et fils se lancent dans la grande offensive pour l’abondance de libéraux dispersés et d’autres aussi. Combien a-t-il mis sur la table ? «Rien du tout. Simplement parce qu’ils sont convaincus par les idées du Président», répond le chef de Cabinet de Karim Wade. Sauf que Mamour Cissé, nommé mercredi ministre d’Etat auprès du président de la République, a été obtenu au prix de ce prestigieux rang, banalisé sous Wade. En attendant les autres convoités ou à convoiter d’ici la Présidentielle du 26 février.
( Le Quotidien )
C’est parti pour le mercato de la Présidentielle 2012. Abdoulaye et/ou son fils, Karim partent à l’assaut de Rewmi. Depuis quelques jours, des responsables ou alliés politiques de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck rallient le Parti démocratique sénégalais (Pds). La Génération du concret pour certains. «De toute façon, c’est un mouvement appartenant au Pds», modère le chef de cabinet de Karim Wade, Bachir Diawara. Talla Diouf, ex-frondeur parmi les 12 acquis à la cause de Idrissa Seck, dans son bras de fer avec Wade sur les Chantiers de Thiès a fait son come-back au Pds. Matabara Diop, leader de Synergie pour le progrès et la démocratie (Spd) et Bacar Niang, ex-chef de cabinet de Idrissa Seck, alors Directeur de cabinet du Président ont suivi la marche. Tous ont été reçus par le fils du Président, devant les caméras de la Rts. «C’est normal que Karim les accueille, en tant que membre du Comité directeur du pds. C’est cela son mérite», fait valoir Bachir Diawara. Les «concrétistes» ont fait circuler des informations faisant croire, s’agissant de Bacar Niang, qu’ils ont décroché la lune Niang qui «éclairait» Idrissa Seck. Mais, Ousmane Thiongane dément et minimise : «Il n’était plus avec Idy depuis son départ du cabinet présidentiel.» En plus, précise-t-il, il n’a jamais été militant de Rewmi. Bachir Diawara, chef de cabinet de Karim Wade ne sous-estime pas la nouvelle recrue, même s’il admet que Bacar Niang n’a pas été reçu en tant qu’ancien collaborateur de Idy, mais en «militant authentique» du Pds. «Il avait plus ou moins observé un net recul par rapport au Pds.» Matabara Diop reste, cependant, la perte enregistrée par le président de Rewmi, qui avait noué une alliance avec lui, lors des Locales du 22 mars 2009 qui ont fait de lui le président de la communauté rurale de Méouane, dans le département de Tivaouane. Cet ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), avait été limogé, officiellement, pour une affaire de mauvaise gestion de la direction du Coud. Lui-même y voyait un «règlement de comptes politiques». D’autres lui prêtaient le statut de «victime de la déseckisation».
Dans sa dynamique de «recrutement», mais surtout de division des forces rewmistes Wade et son fils ont entrepris d’affaiblir le candidat de la Coalition Idy4Président, «son principal adversaire», selon Thiongane. «Un adversaire comme les autres», préfère Bachir Diawara. C’est dans cette même logique de remobilisation ou de renforcement des troupes que Wade n’a pas hésité à officialiser une offre publique en pleines obsèques de Serigne Mamoune Niass, faisant du fils aîné un sénateur à la place de son défunt père qui avait déposé ses baluchons chez Idrissa Seck. Un acte révélateur de la détermination du candidat déclaré des Forces alliées de 2012 (Fal 2012) à démanteler Idrissa Seck et tous ceux qui lui sont proches. Matabara Diop, Talla Diouf et les «25 conseillers de la mairie de Thiès» que le Pds dit avoir récupérés ont pour dénominateur commun d’être du fief de Idrissa Seck. Il reste à l’appel, peut-être, Serigne Babacar Diop, président du Conseil régional de la même ville, en odeur de sainteté avec Rewmi depuis quelque temps. Va-t-il regagner les rangs ?
Karim est donc devenu le sergent-recruteur pour le père. Tout ce qui respire Seck, il faut l’aspirer. «C’est son challenger principal», affirme Ousmane Thiongane. «Non, rétorque Bachir Diawara, c’est une opération de retour au bercail» qui consiste à «regrouper les fils et les filles du Président». Wade père et fils se lancent dans la grande offensive pour l’abondance de libéraux dispersés et d’autres aussi. Combien a-t-il mis sur la table ? «Rien du tout. Simplement parce qu’ils sont convaincus par les idées du Président», répond le chef de Cabinet de Karim Wade. Sauf que Mamour Cissé, nommé mercredi ministre d’Etat auprès du président de la République, a été obtenu au prix de ce prestigieux rang, banalisé sous Wade. En attendant les autres convoités ou à convoiter d’ici la Présidentielle du 26 février.
( Le Quotidien )