La jeunesse constitue la beauté et la fierté d’un peuple disait le chanteur sénégalais EL HADJI NDIAYE.Mais de nos jours, cette affirmation ne colle plus à la réalité quotidienne. Puisque les jeunes considérés comme l’espoir du Sénégal, du moment qu’ils constituent les acteurs principaux pouvant booster le développement économique, social et industriel, se sont métamorphosés pour arpenter le mauvais chemin.
Dès lors, il s’avère nécessaire de s’interroger sur les symptômes dont souffre cette classe d’âge. Parmi ces symptômes, nous avons d’abord, l’indispline de la jeunesse. Les jeunes ont perdu la notion de discipline, ils ne savent plus s’exprimer à part vous servir un ramassis de billevesées, d’insultes et de mots blessants. Ils font fi des lois et règlements de ce pays et éprouvent un mépris et un manque de tolérance envers le troisième âge.
Ensuite, l’autre céphalée dont souffre cette jeunesse est le manque d’éducation, alors que l’éducation est la première industrie d’un pays dixit CHEIKH ANTA DIOP .ce qui a pour conséquence, que nous avons une jeunesse ignorante de ses devoirs et de ses droits. Une frange importante de la jeunesse n’est pas instruite.
D’ailleurs, le rapport financier et économique de la direction de la planification et de la réforme de l’éducation (dpre) publié en 2011 est alarmante car on y trouve qu’en 2006 sur un échantillon de 103 élèves de ci ,9 ont atteint la terminale .en 2007 sur 110 élèves de ci 11 sont arrivés en terminale. En 2008 ,186 105 élèves sur 1 618 303 ont abandonné l’école et 105 765 élèves ont redoublé. Et en 2009, sur 117 élèves de ci 13 ont atteint la classe du baccalauréat .last but not least, en 2010 sur 123 élèves du ci 14 sont parvenus jusqu’en terminale. Ces chiffres montrent la situation préoccupante en ce qui concerne leur chance de réussite scolaire.
Plus inquiétant, la mauvaise formation reçue par cette jeunesse, dont une partie diplômée n’arrive pas à trouver un boulot .ce qui les condamne à vivre dans une angoisse existentielle très dangereuse. Cette angoisse existentielle peut-elle être un facteur explicatif de la violence que mène cette jeunesse ?pour eux, la violence c’est la solution à tous les problèmes .car lorsqu’ils cassent et brulent, l’état paie les bourses, ou ramène l’électricité. Dans ce contexte, elle pense que la violence est une arme à user pour faire fléchir l’état ou toutes adversaires. Cette jeunesse ressemble à un bateau ivre comme disait Arthur Rimbaud, puisqu’elle est désorientée et perdue.
Dès lors, il faut souligner que ce n’est pas la faute des citoyens mais des matelots (les autorités politiques), comme disait Platon dans la république .le malaise qui secoue ces gens invite cette société à se remettre en question .car comme disait, l’auteur de la république « lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants .lorsque les fils tiennent plus compte de leurs paroles .lorsque les maitres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter. Lorsque finalement les jeunes gens méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien, ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie ».les évènements récents des jeunes casseurs nous montrent la témérité de cette jeunesse à porter atteinte à l’ordre public pour faire peur au pouvoir judiciaire. Dès lors, on peut affirmer sans ambages que « quand la justice est dans la rue, il n’est plus dans le tribunal ».d’où la nécessité de constater qu’au Sénégal, les jeunes appliquent la culture de la justice privée. Le régime démocratique est comparable à un pays dirigé par un groupe d’enfants alors que la science n’est point dans le peuple, il y a donc lieu pour ces gens d’arrêter leur folie et de canaliser leurs passions pour l’inutile. En outre, le manque de référence et de model constituent la lèpre des temps moderne pour ces jeunes.la jeunesse sénégalaise peine à trouver des repères pour s’appuyer. Les hommes politiques ont failli, les guides religieux sont tombés dans la bassesse matérielle, les valeurs cardinales telles le jom, le fulla, le faida, le kersa, la téranga etc. Ont disparu dans les rapports humains.
Maintenant on divinise l’argent, qui a perverti nos mœurs. L’avenir de cette jeunesse est-il prometteur ?en tout cas, selon Francis bacon dans son livre intitulé les essais « la jeunesse est plus apte à inventer qu’à juger, à exécuter qu’conseiller, à lancer des projets nouveaux qu’à poursuivre des anciens ».la jeunesse est l’âge du possible selon cet auteur. Mais au Sénégal, cette jeunesse refuse le développement.
A cela, on peut ajouter l’incivisme que semble épouser cette jeunesse .la destruction des biens de l’état est devenue un refrain .toute personne mécontente casse un bien de l’état .Maintenant cette jeunesse a décidé de ne pas s’arrêter aux biens communs ou publics, elle s’attaque aux biens des personnes privées. Le désespoir peut-il permettre de casser les biens d’autrui ?ces actes sont constitutifs de voies de fait et d’atteinte à l’ordre public.
D’ailleurs, nous ne sommes pas d’accord avec le psychologue serigne Mor Mbaye qui qualifie l’acte des jeunes au stade Léopold Sedar Senghor d’actes compréhensibles, car cette jeunesse est désemparée, n’a plus confiance à la classe politique qui le trompe, et ne prend pas en charge ses aspirations.parconséquent, elle s’exprime de telle maniére.cette observation est facile avec une légèreté inacceptable.la violence est l’arme des faibles et des incompétents.
Enfin, la folie des grandeurs semble aussi être l’une des fléaux qui gangrènent cette jeunesse, car ces personnes cantonnés au rêve américain, l’envie d’avoir une vie radieuse sans travailler ne peuvent que sublimer leur désir dans la violence .on ne peut pas parler de relève saine avec de tels comportements.d’ailleurs,l’éducation des jeunes filles et étudiantes dans les canapés, sans oublier la promotion du canapé qui fait rage dans certaines entreprises ,poussent cette jeunesse à la désorientation.
En définitive, la jeunesse sénégalaise a besoin de confiance pour pouvoir s’exprimer. Le mérite doit être au centre de tous les activités. Le pouvoir politique a intérêt à rassurer ces personnes qui sont terrorisées par l’avenir d’un lendemain incertain. N’en déplaise à ceux qui me contrediront, ils doivent savoir comme l’a dit pierre birnbaum, un éminent professeur français de la sociologie politique « les problèmes politiques sont les problèmes de tout le monde et les problèmes de tout le monde sont des problèmes politiques ».Par conséquent, il est indispensable de diagnostiquer les maux dont souffrent cette jeunesse dangereuse pour l’avenir du pays.et si ABDOU DIOUF avait raison de qualifier cette jeunesse de malsaine.
Saratraore2000@yahoo.fr
Dès lors, il s’avère nécessaire de s’interroger sur les symptômes dont souffre cette classe d’âge. Parmi ces symptômes, nous avons d’abord, l’indispline de la jeunesse. Les jeunes ont perdu la notion de discipline, ils ne savent plus s’exprimer à part vous servir un ramassis de billevesées, d’insultes et de mots blessants. Ils font fi des lois et règlements de ce pays et éprouvent un mépris et un manque de tolérance envers le troisième âge.
Ensuite, l’autre céphalée dont souffre cette jeunesse est le manque d’éducation, alors que l’éducation est la première industrie d’un pays dixit CHEIKH ANTA DIOP .ce qui a pour conséquence, que nous avons une jeunesse ignorante de ses devoirs et de ses droits. Une frange importante de la jeunesse n’est pas instruite.
D’ailleurs, le rapport financier et économique de la direction de la planification et de la réforme de l’éducation (dpre) publié en 2011 est alarmante car on y trouve qu’en 2006 sur un échantillon de 103 élèves de ci ,9 ont atteint la terminale .en 2007 sur 110 élèves de ci 11 sont arrivés en terminale. En 2008 ,186 105 élèves sur 1 618 303 ont abandonné l’école et 105 765 élèves ont redoublé. Et en 2009, sur 117 élèves de ci 13 ont atteint la classe du baccalauréat .last but not least, en 2010 sur 123 élèves du ci 14 sont parvenus jusqu’en terminale. Ces chiffres montrent la situation préoccupante en ce qui concerne leur chance de réussite scolaire.
Plus inquiétant, la mauvaise formation reçue par cette jeunesse, dont une partie diplômée n’arrive pas à trouver un boulot .ce qui les condamne à vivre dans une angoisse existentielle très dangereuse. Cette angoisse existentielle peut-elle être un facteur explicatif de la violence que mène cette jeunesse ?pour eux, la violence c’est la solution à tous les problèmes .car lorsqu’ils cassent et brulent, l’état paie les bourses, ou ramène l’électricité. Dans ce contexte, elle pense que la violence est une arme à user pour faire fléchir l’état ou toutes adversaires. Cette jeunesse ressemble à un bateau ivre comme disait Arthur Rimbaud, puisqu’elle est désorientée et perdue.
Dès lors, il faut souligner que ce n’est pas la faute des citoyens mais des matelots (les autorités politiques), comme disait Platon dans la république .le malaise qui secoue ces gens invite cette société à se remettre en question .car comme disait, l’auteur de la république « lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants .lorsque les fils tiennent plus compte de leurs paroles .lorsque les maitres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter. Lorsque finalement les jeunes gens méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien, ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie ».les évènements récents des jeunes casseurs nous montrent la témérité de cette jeunesse à porter atteinte à l’ordre public pour faire peur au pouvoir judiciaire. Dès lors, on peut affirmer sans ambages que « quand la justice est dans la rue, il n’est plus dans le tribunal ».d’où la nécessité de constater qu’au Sénégal, les jeunes appliquent la culture de la justice privée. Le régime démocratique est comparable à un pays dirigé par un groupe d’enfants alors que la science n’est point dans le peuple, il y a donc lieu pour ces gens d’arrêter leur folie et de canaliser leurs passions pour l’inutile. En outre, le manque de référence et de model constituent la lèpre des temps moderne pour ces jeunes.la jeunesse sénégalaise peine à trouver des repères pour s’appuyer. Les hommes politiques ont failli, les guides religieux sont tombés dans la bassesse matérielle, les valeurs cardinales telles le jom, le fulla, le faida, le kersa, la téranga etc. Ont disparu dans les rapports humains.
Maintenant on divinise l’argent, qui a perverti nos mœurs. L’avenir de cette jeunesse est-il prometteur ?en tout cas, selon Francis bacon dans son livre intitulé les essais « la jeunesse est plus apte à inventer qu’à juger, à exécuter qu’conseiller, à lancer des projets nouveaux qu’à poursuivre des anciens ».la jeunesse est l’âge du possible selon cet auteur. Mais au Sénégal, cette jeunesse refuse le développement.
A cela, on peut ajouter l’incivisme que semble épouser cette jeunesse .la destruction des biens de l’état est devenue un refrain .toute personne mécontente casse un bien de l’état .Maintenant cette jeunesse a décidé de ne pas s’arrêter aux biens communs ou publics, elle s’attaque aux biens des personnes privées. Le désespoir peut-il permettre de casser les biens d’autrui ?ces actes sont constitutifs de voies de fait et d’atteinte à l’ordre public.
D’ailleurs, nous ne sommes pas d’accord avec le psychologue serigne Mor Mbaye qui qualifie l’acte des jeunes au stade Léopold Sedar Senghor d’actes compréhensibles, car cette jeunesse est désemparée, n’a plus confiance à la classe politique qui le trompe, et ne prend pas en charge ses aspirations.parconséquent, elle s’exprime de telle maniére.cette observation est facile avec une légèreté inacceptable.la violence est l’arme des faibles et des incompétents.
Enfin, la folie des grandeurs semble aussi être l’une des fléaux qui gangrènent cette jeunesse, car ces personnes cantonnés au rêve américain, l’envie d’avoir une vie radieuse sans travailler ne peuvent que sublimer leur désir dans la violence .on ne peut pas parler de relève saine avec de tels comportements.d’ailleurs,l’éducation des jeunes filles et étudiantes dans les canapés, sans oublier la promotion du canapé qui fait rage dans certaines entreprises ,poussent cette jeunesse à la désorientation.
En définitive, la jeunesse sénégalaise a besoin de confiance pour pouvoir s’exprimer. Le mérite doit être au centre de tous les activités. Le pouvoir politique a intérêt à rassurer ces personnes qui sont terrorisées par l’avenir d’un lendemain incertain. N’en déplaise à ceux qui me contrediront, ils doivent savoir comme l’a dit pierre birnbaum, un éminent professeur français de la sociologie politique « les problèmes politiques sont les problèmes de tout le monde et les problèmes de tout le monde sont des problèmes politiques ».Par conséquent, il est indispensable de diagnostiquer les maux dont souffrent cette jeunesse dangereuse pour l’avenir du pays.et si ABDOU DIOUF avait raison de qualifier cette jeunesse de malsaine.
Saratraore2000@yahoo.fr