De la nécessaire réforme du système éducatif au Sénégal


De la nécessaire réforme du système éducatif au Sénégal
Si pour le professeur Obanya « l’école peut bien être un des lieux probables de l’acte et des processus de l’éducation, mais l’éducation peut se passer de l’école », il n’en demeure pas moins que l’école reste le lieu le plus propice à l’acquisition de compétences cognitives générales telles que la lecture, le calcul mais aussi la compréhension des principes scientifiques. La problématique de l’inadéquation de notre système éducatif aux nouvelles exigences du développement que nous voulons poser ici n’est visiblement pas une préoccupation majeure du ministère en charge de l’éducation nationale. On se contente, jusqu’ici des différentes orientations définis dans un curriculum vitae dédié à chaque région en fonction du bailleur de fonds qui assure le financement. La question majeure de l’introduction dans le processus pédagogique de l’apprentissage des sciences et technologies n’y figure que de manière rhétorique. L’offre éducative du Président Macky SALL, relative à la promotion de l’apprentissage technique et à la formation professionnelle valorisée, se situe dans le prolongement de cette nouvelle donne.
Décliné sous forme de complément aux programmes scolaires, l’objectif consiste, dans un environnement riche en expériences dans le domaine de l’air, de l’espace et de la nature, à mettre l’apprenant en situation d'appropriation de la démarche scientifique. L’élève apprend à formuler des questions, à proposer des solutions raisonnées à partir d'observations et d’expériences (de pratiques). Par la mise en œuvre de la démarche technologique, il apprend à concevoir, fabriquer et transformer dans le respect de son environnement immédiat. Il entrevoit ainsi l'importance et la valeur du progrès scientifique et technologique. La gamme des supports pédagogiques, variée et adaptée aux différents niveaux scolaires traduira de manière concrète les attentes d’un système éducatif dont les refontes organisationnelles devront être envisagées depuis l’amont c'est-à-dire dès la maternelle. De la toile de spi (cerf volant), la micro fusée, la fusée à eau, la montgolfière en taille réduite, du planétarium (projection d’un ciel plus vrai que nature), la bulle d’orage aux activités de boisement et de découverte scientifique, les instituteurs seront suffisamment outillés pour rompre avec la « pédagogie verticale » ou l’élève, dans une posture passive est confronté à un savoir empirique. Initié dès le jeune âge aux pré-requis et à la passion des sciences et technologies, l’élève trouvera naturellement sa place dans un processus d’apprentissage normé aux réalités économiques et sociale qui se posent au Sénégal.
Le renversement de tendance de notre système éducatif constituera la base d’une nouvelle politique volontariste avec une prédominance de baccalauréats dédiés à la formation technique, aux sciences et aux nouvelles technologies. La participation de nos écoliers aux rencontres scientifiques mondiales dédiées à la jeunesse sera une réalité. C’est, certainement dans une telle perspective qu’on finira, un jour par « cliquer en wolof ».

Amadou FAYE
Coordonnateur de l’Alliance Pour la République à Bargny
Membre de la CCR – courrierfaye@yahoo.fr
Jeudi 5 Janvier 2012
Amadou FAYE




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