Pour une question de réalisme et d’objectivité, jamais il ne me serait venu à l’esprit de contester le fait que l’Afrique soit dans une situation démocratique difficile. Elle ne doit cette position délicate qu’à ses propres décideurs, qu’à ceux qui – à quelques exceptions prés – des Indépendances à nos jours, ont eu à tenir son destin entre leurs mains stériles.
Si après cinquante ans d’existence au moins, le débat est encore d’actualité, c’est parce que dans la quasi-totalité des pays africains, un nouveau citoyen est né et puis encore qu’il se demande - à juste titre d’ailleurs - ce que tous ces potentats, tous ces nostalgiques languissants qui refusent de s’affranchir des entraves coloniales et post-coloniales, auront fait de nos pays pendant tout ce temps.
Mais comme « charité bien ordonnée commence par soi même » alors j’axerai exclusivement ma réflexion d’aujourd’hui sur le Sénégal de l’alternance, sur mon pays de 2000 à nos jours.
Qu’est ce qui fait courir Wade (ici au Sénégal et en Hexagone) si l’on sait que notre pays ne peut plus se faire gouverner dans et par la seule Nostalgie du temps de Senghor et même, plus proche de nous encore, de celui de Diouf ?
Il est d’une évidence criarde que ceux qui sont *réellement nés dans ce pays* c’est-à-dire la presque totalité de la population (de 0 à 51 ans), exhibent fièrement et à tout vent de nouveaux atours citoyens, une nouvelle mentalité faite de refus, de civisme et de patriotisme. Cette écrasante majorité de citoyens que seul le devenir harmonieux, le devenir démocratique de notre pays fait courir, ces nouveaux nationalistes des temps modernes (qui ne refusent pas le progrès et qui ne vivent point renfermés sur eux-mêmes), ces jeunes patriotes qui n’hésitent jamais à arborer les couleurs nationales, à entonner l’hymne national chaque fois que de besoin (soirées de victoires footballistiques ou autres manifestations citoyennes comme celle du 23 Juin 2011), ces inamovibles ancrés aux valeurs de la Démocratie, de l’Etat de droit et de la République, tout ce beau monde ne vit, ne respire que pour un Sénégal libre, démocratique, autonome, prospère et réconcilié avec lui-même. Ce « sénégalais nouveau » est né déjà pour aimer son pays, pour l’aduler, pour l’idéaliser et pour le défendre au prix de son sang. Il n’a rien à faire des sentiments mélancoliques qui peuplent si tristement la poitrine des fameux despotes, de ces éternels nostalgiques d’une Afrique des royaumes et ou de l’ère coloniale. Cette Afrique (des sujets, des indigènes et des sous citoyens), cette ancienne Afrique, faite de courbettes, de dos ronds payés en retour avec la chicote, avec des coups de bottes à l’arrière-train et avec le travail forcé ; l’Afrique des nègre dociles, malléables et corvéables à souhait, des bougnouls aux ancêtres gaulois ; l’Afrique des « buur daali 1», du « nguur gi wax na, nguur def na, nguur gi bëgg na 2 » ; l’Afrique du « waxu buur, waaw la sant 3 » ; cette Afrique là est belle et bien morte de sa belle mort : il n’en reste plus rien !
Jamais la France officieuse tout comme la France officielle du reste, ne nous imposerons un dirigeant en 2012. Je ne vois alors aucun intérêt à la guerre des démentis que nous imposent un Karim rêveur et dépassé par les événements et un Bourgi qui aurait du avoir honte de se glorifier d’être une taupe française au milieu du débat africain.
Plus jamais le pouvoir, l’exercice du pouvoir ne se négocieront à l’Elysée, au Quai d’Orsay, à la Maison Blanche ou au Pentagone. Les dévolutions monarchiques à la gabonaise et/ou à la togolaise, sont de loin derrière nous, n’en déplaise à ceux qui nous insultent par des allégations stupides comme : « mon descendant direct, le petit courtier d’une modeste banque londonienne est plus compétent, plus intelligent économiquement et financièrement que l’ensemble des dignes fils du Sénégal, surtout ceux de l’opposition ».
Jamais le peuple ne se fera plus gouverner comme aux temps impitoyables des Buur Sine, des Bourba, des Damels et des Teignes. Il est même grotesque de rappeler à des citoyens nés égaux que l’on a le sang royal (je m’adresse ici au PM qui se permet de baptiser un cheval en donnant raison au très inspiré Kouthia qui disait que « nekk fi nit, nekk fi fas moo ko gën 4 »)
Les conquêtes ou avancées démocratiques de notre pays qui, pendant longtemps en faisaient une vitrine en Afrique, n’ont pas été obtenues du jour au lendemain ; elles ne sont l’apanage ni d’un groupe ni de l’autre mais plutôt ont été le fruit de longues décennies de luttes, de longs mois de concertations et de plusieurs consensus autour de la table des négociations entre tous les acteurs de la vie nationale. Elles constituent de ce fait, un patrimoine que nul n’a le droit d’obstruer ou d’altérer, ne serait-ce que d’y nourrir la plus petite prétention d’ordre monarchique ou encore la moindre des ambitions égoïstes et largement contraires a’ l’esprit et à la lettre de notre Constitution.
Le Sénégal d’aujourd’hui est debout et restera debout quelle que soit l’adversité du moment. Il n’accepte plus de se faire diriger au Feeling, au gré des humeurs du moment d’un autocrate, d’un illuminé méditatif et grand comploteur, d’un *führer à la Sénégalaise* qui ne dit pas son nom.
Je disais donc que ceux qui nous gouvernent depuis ces dix années, cette secte de sur- citoyens (ils bourlinguent aisément au dessus des lois), cette caste de « addu kalpé 5 » (ces coupeurs de route pillent nos ressources nationales à une vitesse phénoménale), cette horde de profiteurs de régime, cette tribu de prébendiers sans scrupule aucun, ce groupe d’usurpateurs et de plagiaires qui se glorifient de CV bardés de diplômes au rabais (à défaut d’être faux) décrochés le plus souvent dans des universités de deuxième choix, cette armada de pique-assiettes et de sangsues qui squattent effrontément et grossièrement les arcanes du pouvoir et qui se nourrissent de notre misère, de notre indigence en nous suçant jusqu’à la dernière goutte de sang, font quotidiennement preuve d’un calamiteux savoir-faire à partir des stations étatiques qu’ils occupent (par simple accident de l’histoire) en se targuant de diplômes universitaires purement fictifs et théâtraux (comme les fameux diplômes italiens d’un certain *ministre - bouffon*, grand casseur de journaux) et en tirant à qui mieux- mieux sur la corde glabre et exécrée de la parenté, de la phratrie et de la consanguinité (le prince héritier, autres parents et alliés), du clanisme (ceux de la mouvance présidentielle) et du clientélisme politique (grands électeurs et transhumants).
Sous nos tropiques, hélas, le ridicule ne tue pas !
Voyez – vous la prestance, la maestria et l’agilité que mettent ces idolâtres à entourer et à aider le Président et sa famille (le père, la maman, le fils aîné et la fille cadette) à gérer notre Sénégal comme un bien personnel, comme un patrimoine propre ? Certains de ces encenseurs professionnels voltigent comme des mouches autour du gâteau mielleux de nos finances publiques entre les mains inexpertes de l’aîné de la famille Wade. Les autres suivent comme des vautours allumés à l’odeur de la charogne, les subsides lucratifs du social dont s’est accaparé la Première Dame ou les retombées savoureuses inhérentes aux hallucinations culturelles de Wade père (festival des arts nègres et dividendes attendues de l’exploitation familiale de la statue dite de la Renaissance) et que brassent les mains incultes de la fille cadette.
Les patriotes de ce pays crient leur désarroi face aux dérives qui nous engloutissent petit à petit. On ne reconnaît plus le pays de SENGHOR qui, pendant vingt ans, s’est évertué à nous construire un ETAT digne de notre génie. On ne sent plus la marque raffinée d’un ABDOU DIOUF dont les plus farouches détracteurs avaient fini de louer les dons d’administrateur et de méthode.
Nous avons tous mal pour ce pays où seuls l’arrivisme, la transhumance politique, la flagornerie et les courbettes font recettes. Au culte de l’excellence qui honorait notre pays, le pouvoir du SOPI et de ses affidés a substitué le culte de la médiocrité qui nous a déjà perdu. Parce que nous avons tous mal, mal pour nos ventres affamés, mal pour nos cœurs meurtris, mal pour notre avenir que forcément il y a eu Clash, le fameux clash du 23 Juin 2011…
Depuis ce jour, le peuple Sénégalais clame haut et fort qu’il ne vit pas de politique politicienne ; il aspire avec véhémence à mieux c’est-à-dire à la quiétude, à la démocratie, à l’émergence économique et au bien-être. Il n’accepte plus que dans la conduite des affaires de la Nation, on se trompe de cible et plus profondément encore, de priorité. Il refuse avec la dernière énergie qu’aux difficultés sans issues de la vie quotidienne, on ne cesse d’ajouter la déliquescence et la banalisation de nos institutions. Il ne veut plus d’un SENEGAL qui avance à plusieurs vitesses où les cassures sont visibles et les disparités sociales trop profondes et trop tranchantes.
Il exclut que Wade soit candidat en 2012. Jusqu’ici rien d’extraordinaire n’est exigé de sa part. Ce qui est maintenant surprenant, c’est qu’un si grand *panafricaniste* - pour ceux qui l’encensent - devienne ce chantre du dédire (wax, waxeet), cet aède de la volte-face, ce barde des retournements de veste (les promesses n’engagent que ceux qui y croient nous dit-il sans ciller).
Lors de cette procession du 23 Juillet sur la VDN (mobilisation ndiaga ndiaye), des indices sérieux discernés tout le long de son discours, de sa communication nous indiquent objectivement que notre cher Président national n’a jamais eu la moindre intention de renoncer de son plein gré au troisième mandat que tous les constitutionnalistes posés et sérieux nous présentent comme de trop.
Je sais que Communiquer ne signifie pas des braillements malicieux pour se convaincre soi-même mais plutôt un exercice réfléchi et sensé afin de convaincre ceux à qui l’on s’adresse. Et dans cet exercice, le clash est inévitable avec les *Touche pas à ma Constitution*, les *Y en a marre* et autres *Wade dégage* » que rien, rien au monde ne saurait distraire.
Certes, il est de coutume pour nos décideurs actuels, depuis dix bonnes années, de prendre pour ennemies jurés, pour la bête à abattre tous ceux qui prennent la défense du peuple continuellement spolié, de ceux qui font le choix salutaire et téméraire d’épouser la cause des opprimés, des laissés pour compte, des sans- voix, des indigents que constituent la majorité du Peuple Sénégalais.
Monsieur le Président de tous les Sénégalais (encore jusqu’au soir du 28 Février 2012), *quand on veut balayer un escalier, on doit toujours commencer par les marches du haut*…. Toutes les bonnes ménagères de chez nous et d’ailleurs vous le diront.
Refuser de sortir quand il est encore temps, c’est conduire votre groupe de honnis du clash avec le Peuple courroucé vers le crash, vers un Crash suicidaire !
1 = le roi incontournable et digne de louanges
2 = le roi a dit, le roi a fait, le roi veut….
3 = on ne contredit pas le roi
4 = Ici, il est mieux d’être un cheval que d’être un Homme
5 = coupeurs de route
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO
TEL 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr.
Si après cinquante ans d’existence au moins, le débat est encore d’actualité, c’est parce que dans la quasi-totalité des pays africains, un nouveau citoyen est né et puis encore qu’il se demande - à juste titre d’ailleurs - ce que tous ces potentats, tous ces nostalgiques languissants qui refusent de s’affranchir des entraves coloniales et post-coloniales, auront fait de nos pays pendant tout ce temps.
Mais comme « charité bien ordonnée commence par soi même » alors j’axerai exclusivement ma réflexion d’aujourd’hui sur le Sénégal de l’alternance, sur mon pays de 2000 à nos jours.
Qu’est ce qui fait courir Wade (ici au Sénégal et en Hexagone) si l’on sait que notre pays ne peut plus se faire gouverner dans et par la seule Nostalgie du temps de Senghor et même, plus proche de nous encore, de celui de Diouf ?
Il est d’une évidence criarde que ceux qui sont *réellement nés dans ce pays* c’est-à-dire la presque totalité de la population (de 0 à 51 ans), exhibent fièrement et à tout vent de nouveaux atours citoyens, une nouvelle mentalité faite de refus, de civisme et de patriotisme. Cette écrasante majorité de citoyens que seul le devenir harmonieux, le devenir démocratique de notre pays fait courir, ces nouveaux nationalistes des temps modernes (qui ne refusent pas le progrès et qui ne vivent point renfermés sur eux-mêmes), ces jeunes patriotes qui n’hésitent jamais à arborer les couleurs nationales, à entonner l’hymne national chaque fois que de besoin (soirées de victoires footballistiques ou autres manifestations citoyennes comme celle du 23 Juin 2011), ces inamovibles ancrés aux valeurs de la Démocratie, de l’Etat de droit et de la République, tout ce beau monde ne vit, ne respire que pour un Sénégal libre, démocratique, autonome, prospère et réconcilié avec lui-même. Ce « sénégalais nouveau » est né déjà pour aimer son pays, pour l’aduler, pour l’idéaliser et pour le défendre au prix de son sang. Il n’a rien à faire des sentiments mélancoliques qui peuplent si tristement la poitrine des fameux despotes, de ces éternels nostalgiques d’une Afrique des royaumes et ou de l’ère coloniale. Cette Afrique (des sujets, des indigènes et des sous citoyens), cette ancienne Afrique, faite de courbettes, de dos ronds payés en retour avec la chicote, avec des coups de bottes à l’arrière-train et avec le travail forcé ; l’Afrique des nègre dociles, malléables et corvéables à souhait, des bougnouls aux ancêtres gaulois ; l’Afrique des « buur daali 1», du « nguur gi wax na, nguur def na, nguur gi bëgg na 2 » ; l’Afrique du « waxu buur, waaw la sant 3 » ; cette Afrique là est belle et bien morte de sa belle mort : il n’en reste plus rien !
Jamais la France officieuse tout comme la France officielle du reste, ne nous imposerons un dirigeant en 2012. Je ne vois alors aucun intérêt à la guerre des démentis que nous imposent un Karim rêveur et dépassé par les événements et un Bourgi qui aurait du avoir honte de se glorifier d’être une taupe française au milieu du débat africain.
Plus jamais le pouvoir, l’exercice du pouvoir ne se négocieront à l’Elysée, au Quai d’Orsay, à la Maison Blanche ou au Pentagone. Les dévolutions monarchiques à la gabonaise et/ou à la togolaise, sont de loin derrière nous, n’en déplaise à ceux qui nous insultent par des allégations stupides comme : « mon descendant direct, le petit courtier d’une modeste banque londonienne est plus compétent, plus intelligent économiquement et financièrement que l’ensemble des dignes fils du Sénégal, surtout ceux de l’opposition ».
Jamais le peuple ne se fera plus gouverner comme aux temps impitoyables des Buur Sine, des Bourba, des Damels et des Teignes. Il est même grotesque de rappeler à des citoyens nés égaux que l’on a le sang royal (je m’adresse ici au PM qui se permet de baptiser un cheval en donnant raison au très inspiré Kouthia qui disait que « nekk fi nit, nekk fi fas moo ko gën 4 »)
Les conquêtes ou avancées démocratiques de notre pays qui, pendant longtemps en faisaient une vitrine en Afrique, n’ont pas été obtenues du jour au lendemain ; elles ne sont l’apanage ni d’un groupe ni de l’autre mais plutôt ont été le fruit de longues décennies de luttes, de longs mois de concertations et de plusieurs consensus autour de la table des négociations entre tous les acteurs de la vie nationale. Elles constituent de ce fait, un patrimoine que nul n’a le droit d’obstruer ou d’altérer, ne serait-ce que d’y nourrir la plus petite prétention d’ordre monarchique ou encore la moindre des ambitions égoïstes et largement contraires a’ l’esprit et à la lettre de notre Constitution.
Le Sénégal d’aujourd’hui est debout et restera debout quelle que soit l’adversité du moment. Il n’accepte plus de se faire diriger au Feeling, au gré des humeurs du moment d’un autocrate, d’un illuminé méditatif et grand comploteur, d’un *führer à la Sénégalaise* qui ne dit pas son nom.
Je disais donc que ceux qui nous gouvernent depuis ces dix années, cette secte de sur- citoyens (ils bourlinguent aisément au dessus des lois), cette caste de « addu kalpé 5 » (ces coupeurs de route pillent nos ressources nationales à une vitesse phénoménale), cette horde de profiteurs de régime, cette tribu de prébendiers sans scrupule aucun, ce groupe d’usurpateurs et de plagiaires qui se glorifient de CV bardés de diplômes au rabais (à défaut d’être faux) décrochés le plus souvent dans des universités de deuxième choix, cette armada de pique-assiettes et de sangsues qui squattent effrontément et grossièrement les arcanes du pouvoir et qui se nourrissent de notre misère, de notre indigence en nous suçant jusqu’à la dernière goutte de sang, font quotidiennement preuve d’un calamiteux savoir-faire à partir des stations étatiques qu’ils occupent (par simple accident de l’histoire) en se targuant de diplômes universitaires purement fictifs et théâtraux (comme les fameux diplômes italiens d’un certain *ministre - bouffon*, grand casseur de journaux) et en tirant à qui mieux- mieux sur la corde glabre et exécrée de la parenté, de la phratrie et de la consanguinité (le prince héritier, autres parents et alliés), du clanisme (ceux de la mouvance présidentielle) et du clientélisme politique (grands électeurs et transhumants).
Sous nos tropiques, hélas, le ridicule ne tue pas !
Voyez – vous la prestance, la maestria et l’agilité que mettent ces idolâtres à entourer et à aider le Président et sa famille (le père, la maman, le fils aîné et la fille cadette) à gérer notre Sénégal comme un bien personnel, comme un patrimoine propre ? Certains de ces encenseurs professionnels voltigent comme des mouches autour du gâteau mielleux de nos finances publiques entre les mains inexpertes de l’aîné de la famille Wade. Les autres suivent comme des vautours allumés à l’odeur de la charogne, les subsides lucratifs du social dont s’est accaparé la Première Dame ou les retombées savoureuses inhérentes aux hallucinations culturelles de Wade père (festival des arts nègres et dividendes attendues de l’exploitation familiale de la statue dite de la Renaissance) et que brassent les mains incultes de la fille cadette.
Les patriotes de ce pays crient leur désarroi face aux dérives qui nous engloutissent petit à petit. On ne reconnaît plus le pays de SENGHOR qui, pendant vingt ans, s’est évertué à nous construire un ETAT digne de notre génie. On ne sent plus la marque raffinée d’un ABDOU DIOUF dont les plus farouches détracteurs avaient fini de louer les dons d’administrateur et de méthode.
Nous avons tous mal pour ce pays où seuls l’arrivisme, la transhumance politique, la flagornerie et les courbettes font recettes. Au culte de l’excellence qui honorait notre pays, le pouvoir du SOPI et de ses affidés a substitué le culte de la médiocrité qui nous a déjà perdu. Parce que nous avons tous mal, mal pour nos ventres affamés, mal pour nos cœurs meurtris, mal pour notre avenir que forcément il y a eu Clash, le fameux clash du 23 Juin 2011…
Depuis ce jour, le peuple Sénégalais clame haut et fort qu’il ne vit pas de politique politicienne ; il aspire avec véhémence à mieux c’est-à-dire à la quiétude, à la démocratie, à l’émergence économique et au bien-être. Il n’accepte plus que dans la conduite des affaires de la Nation, on se trompe de cible et plus profondément encore, de priorité. Il refuse avec la dernière énergie qu’aux difficultés sans issues de la vie quotidienne, on ne cesse d’ajouter la déliquescence et la banalisation de nos institutions. Il ne veut plus d’un SENEGAL qui avance à plusieurs vitesses où les cassures sont visibles et les disparités sociales trop profondes et trop tranchantes.
Il exclut que Wade soit candidat en 2012. Jusqu’ici rien d’extraordinaire n’est exigé de sa part. Ce qui est maintenant surprenant, c’est qu’un si grand *panafricaniste* - pour ceux qui l’encensent - devienne ce chantre du dédire (wax, waxeet), cet aède de la volte-face, ce barde des retournements de veste (les promesses n’engagent que ceux qui y croient nous dit-il sans ciller).
Lors de cette procession du 23 Juillet sur la VDN (mobilisation ndiaga ndiaye), des indices sérieux discernés tout le long de son discours, de sa communication nous indiquent objectivement que notre cher Président national n’a jamais eu la moindre intention de renoncer de son plein gré au troisième mandat que tous les constitutionnalistes posés et sérieux nous présentent comme de trop.
Je sais que Communiquer ne signifie pas des braillements malicieux pour se convaincre soi-même mais plutôt un exercice réfléchi et sensé afin de convaincre ceux à qui l’on s’adresse. Et dans cet exercice, le clash est inévitable avec les *Touche pas à ma Constitution*, les *Y en a marre* et autres *Wade dégage* » que rien, rien au monde ne saurait distraire.
Certes, il est de coutume pour nos décideurs actuels, depuis dix bonnes années, de prendre pour ennemies jurés, pour la bête à abattre tous ceux qui prennent la défense du peuple continuellement spolié, de ceux qui font le choix salutaire et téméraire d’épouser la cause des opprimés, des laissés pour compte, des sans- voix, des indigents que constituent la majorité du Peuple Sénégalais.
Monsieur le Président de tous les Sénégalais (encore jusqu’au soir du 28 Février 2012), *quand on veut balayer un escalier, on doit toujours commencer par les marches du haut*…. Toutes les bonnes ménagères de chez nous et d’ailleurs vous le diront.
Refuser de sortir quand il est encore temps, c’est conduire votre groupe de honnis du clash avec le Peuple courroucé vers le crash, vers un Crash suicidaire !
1 = le roi incontournable et digne de louanges
2 = le roi a dit, le roi a fait, le roi veut….
3 = on ne contredit pas le roi
4 = Ici, il est mieux d’être un cheval que d’être un Homme
5 = coupeurs de route
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO
TEL 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr.