Dakar élu au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco

Le Sénégal est membre, depuis le 7 novembre dernier, du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, indique un communiqué reçu à l’APS.

Le Sénégal a été élu à ce poste, dès le premier tour d’une élection, selon le bureau régional de l’Unesco à Dakar. Il précise que le Sénégal est l’unique membre entrant du groupe Afrique dans ledit comité.

‘’Cette élection consacre l’importante position acquise par le Sénégal dans la gouvernance du patrimoine mondial. Notre pays est en effet, avec six sites, celui qui compte le plus grand nombre de biens inscrits au patrimoine mondial en Afrique de l’Ouest’’, explique l’institution spécialisée des Nations unies.

‘’Avec cette élection, nous avons maintenant l’opportunité de mettre l’expérience du Sénégal au service de l’Afrique, qui doit redoubler d’efforts pour renforcer sa présence sur la liste du patrimoine mondial où elle est sous-représentée avec seulement 82 sites sur les 936 inscrits au patrimoine mondial’’, souligne le texte.

Pour maintenir sa crédibilité, le Sénégal ‘’doit impérativement relever le défi de l’inscription de ses éléments et faire plus d’efforts pour la sauvegarde et la préservation des biens qu’il a inscrits, participer au Fonds africain pour le patrimoine mondial et éviter, ce faisant, la liste du patrimoine en péril’’.

Le Comité du patrimoine mondial, composé de 30 membres élus par l’assemblée générale des Etats-parties à la convention, est l’instance de direction de la Convention de l’Unesco de 1972, relative à la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, explique la même source.

Cette convention, aujourd’hui ratifiée par 187 pays, est la plus universelle du système des Nations unies, mais aussi la plus sélective dans la désignation de son instance dirigeante, fait savoir le bureau régional de l’Unesco à Dakar.

En effet, contrairement à la plupart des instances dirigeantes des conventions de l’Unesco, l’élection au Comité du patrimoine mondial n’obéit ni aux répartitions régionales classiques qui permettent de maintenir les grands équilibres, ni au principe de rotation, explique-t-on.

‘’L’élection, explique le communiqué, dépend exclusivement de la crédibilité du pays candidat, qui ne peut compter que sur sa valeur propre, diplomatique et professionnelle et l’expertise reconnue de ses ressources humaines en matière de conservation et de préservation du patrimoine’’.

Cette spécificité donne un cachet particulier à l’élection du Sénégal, qui a dû - à travers son ambassadeur délégué permanent auprès de l’Unesco, Papa Momar Diop, et ses collaborateurs – ‘’mener une campagne ininterrompue depuis mars 2011, auprès de l’ensemble des Etats-parties à la convention’’.

Ces derniers accordent par ailleurs une importance décisive au profil de l’expert devant représenter le pays candidat au sein du comité, souligne le document.

Ainsi le Sénégal, indique le texte, ‘’a pu, dans cette compétition, compter sur l’expertise de Hamady Bocoum qui, en raison de la qualité des dossiers de classement qu’il a produits ces dernières années, notamment sur les cercles mégalithiques de la Sénégambie et le Delta du Saloum inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité, jouit d’une grande réputation parmi les professionnels du patrimoine’’.

( APS )