ernard Debré, l'homme qui en savait trop...
Parmi les charges de l'UMP, c'est celle de Bernard Debré qui a été la plus violente.
"Il était connu de beaucoup que vous [DSK] aviez des attitudes sexuelles débridées (...) trop c'est trop, vous avez humilié la France (...). Ecrivait le député de Paris sur son blog dès le dimanche 15 mai.
Aujourd'hui, les nouvelles révélations du New York Post renversent la situation, si bien que ces durs propos se retournent contre Nafissatou Diallo, l'accusatrice de DSK.
Elle se livrait à la prostitution au vu et au su du Sofitel. Pourtant, la direction de celui-ci avait tout de suite pris la défense de la catin présentée comme une employée modèle et "donnant satitisfaction" (sic).
Bernard Debré savait sûrement que des catins exerçaient dans cet hôtel louche, d'où des raccourcis caricaturaux dont le but évident était de stigmatiser un rival politique redoutable.
Redoutable, parce que très compétent et capable de battre à plate couture le candidat UMP à la prochaine présidentielle.
La perspective éventuelle du retour en politique de DSK - pourtant souhaité à 50% par les Français selon l'institut Harris - donne des sueurs froides à l'Elysée. Nicolas Sarkozy a beau répéter qu'il ne commentera rien, il n'empêche qu'on sent une grande crispation dans son entourage.
Certains, à l'instar du site Umpiste Atlantico, commencent même à tirer sur la police new yorkaise, accusée selon eux d'avoir offert à DSK l'occasion d'apparaître aux yeux des Français comme une victime expiatoire qu'on n'a jetée trop tôt et à tort en pâture.
Le retournement est spectaculaire et les jours qui suivent pourraient être encore plus riches en rebondissements. Car, on peine à croire au petit complot vénal ourdi par une prostituée seule et aujourd'hui abandonnée par les pseudo-féministes qui ont fait tant de mal à la cause féminine.
Si les révélations se poursuivent au rythme actuel au cours de la semaine prochaine et si DSK est rapidement blanchi par la justice américaine, rien ne s'opposera à ce qu'il brigue un mandat à la magistrature suprême, étant plus que jamais aguerri et moins vulnérable que François Hollande et Martine Aubry.
Après la mise à mort théâtrale qui se termine par un pathétique fisaco, que peut encore craindre le Phénix de New York ?
En tout cas, les boules puantes sont désormais éventées et le candidat DSK est déjà passé sous les fourches caudines.
Le parti socialiste aurait donc tort de se priver d'une aussi jolie carte.