Couche de Poussière à Dakar : Entre impact sanitaire et opportunité commerciale


La capitale sénégalaise est depuis quelques jours enveloppée d'une couche de poussière dense  et  bien visible à l'œil nu. Il suffit de mettre un doigt sur une surface plane pour s'en apercevoir. Bien que souvent négligée, la poussière peut avoir des conséquences néfastes  sur la santé humaine et  l'environnement. Pour les vendeurs de nourriture (Gargotes et étals de fruits), la présence de cette poussière constitue un risque pour l'écoulement de leurs produits. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la couche de la poussière dans l'atmosphère est  pour certains, une aubaine voire une opportunité commerciale. 
Dakaractu a tendu son micro à certains pour avoir leurs avis sur ce changement climatique.
 
Dans les rues animées de Grand-Yoff, en passant par les marchés colorés et les centres commerciaux, la vie sociale bouillonne à chaque coin de rue, une gargotière explique toute sa peine, « par cette période de poussière, on a du mal à faire correctement notre travail, car il faut tout le temps nettoyer. Actuellement on utilise beaucoup plus  d’eau qu’avant la poussière. Nous prenons nos précautions en lavant la vaisselle avec de l’eau de javel et on couvre tout pour éviter la poussière, car les gens viennent ici pour manger donc il faut que nous soyons propre pour satisfaire notre clientèle»,  assure-t-elle.
 
 
Contrairement à la gargotière trouvée à Grand-Yoff et qui se plaint de la poussière, des laveurs de voitures trouvés vers la Station Shell de Ouest-Foire se frottent les mains, ces derniers jours , du fait de la présence de la poussière.
 
Sur la même rue, un marchand ambulant estime avoir changé de marchandises depuis quelques jours, pour s'adonner à la vente de masques. Il se réjouit de la  présence de la poussière car cela lui permet d'écouler très vite les masques qu’il vend, « moi je vous dis la vérité, depuis que la poussière s’est répandue mes affaires marchent bien. Après la Covid-19, on vendait quatre masques à 100 F Cfa, mais depuis que la poussière est là, on vend deux masques à 100 f ce qui nous permet d'avoir plus de bénéfices. (...) Dieu sait ce qu’il fait.  Franchement, je ne dirais pas que cette poussière n’a pas de conséquences sur la vie humaine, mais ça nous arrange financièrement », a-t-il affirmé. 
Vendredi 23 Février 2024
Dakaractu