La justice ivoirienne a accordé mercredi la liberté provisoire à huit proches de l'ex-président Laurent Gbagbo, placés en détention après la meurtrière crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, a annoncé à l'AFP l'un de leurs avocats, Me Hervé Gouaméné.
La libération de proches de l'ancien chef de l'Etat était attendue depuis plusieurs jours: le camp Gbagbo en a fait une condition à sa participation aux législatives du 11 décembre, durant ses négociations avec le gouvernement du nouveau président Alassane Ouattara.
Sur neuf requêtes examinées par la cour d'appel d'Abidjan, huit ont été jugées favorablement, a déclaré Me Gouaméné.
Aucune figure marquante du régime déchu n'a obtenu de libération provisoire.
Parmi ces huit personnes, inculpées d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou de crimes économiques, figurent quatre anciens ministres, dont la Franco-Ivoirienne Danièle Boni Claverie, a précisé l'avocat.
Martin Sokouri Bohui, en charge des élections au Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, a vu sa demande de liberté provisoire rejetée.
Soixante-cinq requêtes ont été introduites, dont celles de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone, détenus dans le nord du pays, a expliqué Me Gouaméné, espérant que les autres demandes seront examinées dans les prochaines semaines.
Interrogé par l'AFP, le président par intérim du FPI, Sylvain Miaka Ouretto, a salué ces décisions de justice, mais en a déploré l'insuffisance: nous n'avons pas demandé la liberté provisoire, mais la liberté tout court de nos camarades, dont certains pourraient être des candidats aux législatives.
Se fondant sur une promesse faite par le pouvoir de libération de plusieurs personnalités de leur bord, quatre petits partis pro-Gbagbo avaient déjà décidé en fin de semaine dernière de présenter une vingtaine de candidats, alors que l'ex-mouvance présidentielle laisse toujours officiellement planer la menace d'un boycott du scrutin.
Le camp Gbagbo réclame aussi un rééquilibrage de la Commission électorale indépendante (CEI) et une meilleure sécurité pour la prochaine campagne électorale.
Selon des sources concordantes, des prétendants FPI ont en réalité déjà déposé des candidatures indépendantes mais auxquelles leur parti devrait accorder son parrainage pour les élections. Une personnalité du camp Gbagbo interrogée a évoqué une centaine de candidatures.
M. Gbagbo, son épouse Simone et plus d'une centaine de personnalités de l'ancien régime, des civils et des militaires, sont détenus pour crimes de sang, atteinte à la sûreté de l'Etat ou crimes économiques commis durant la crise.
Née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la crise post-électorale, conclue par deux semaines de guerre, a fait quelque 3.000 morts.
( AFP )
La libération de proches de l'ancien chef de l'Etat était attendue depuis plusieurs jours: le camp Gbagbo en a fait une condition à sa participation aux législatives du 11 décembre, durant ses négociations avec le gouvernement du nouveau président Alassane Ouattara.
Sur neuf requêtes examinées par la cour d'appel d'Abidjan, huit ont été jugées favorablement, a déclaré Me Gouaméné.
Aucune figure marquante du régime déchu n'a obtenu de libération provisoire.
Parmi ces huit personnes, inculpées d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou de crimes économiques, figurent quatre anciens ministres, dont la Franco-Ivoirienne Danièle Boni Claverie, a précisé l'avocat.
Martin Sokouri Bohui, en charge des élections au Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, a vu sa demande de liberté provisoire rejetée.
Soixante-cinq requêtes ont été introduites, dont celles de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone, détenus dans le nord du pays, a expliqué Me Gouaméné, espérant que les autres demandes seront examinées dans les prochaines semaines.
Interrogé par l'AFP, le président par intérim du FPI, Sylvain Miaka Ouretto, a salué ces décisions de justice, mais en a déploré l'insuffisance: nous n'avons pas demandé la liberté provisoire, mais la liberté tout court de nos camarades, dont certains pourraient être des candidats aux législatives.
Se fondant sur une promesse faite par le pouvoir de libération de plusieurs personnalités de leur bord, quatre petits partis pro-Gbagbo avaient déjà décidé en fin de semaine dernière de présenter une vingtaine de candidats, alors que l'ex-mouvance présidentielle laisse toujours officiellement planer la menace d'un boycott du scrutin.
Le camp Gbagbo réclame aussi un rééquilibrage de la Commission électorale indépendante (CEI) et une meilleure sécurité pour la prochaine campagne électorale.
Selon des sources concordantes, des prétendants FPI ont en réalité déjà déposé des candidatures indépendantes mais auxquelles leur parti devrait accorder son parrainage pour les élections. Une personnalité du camp Gbagbo interrogée a évoqué une centaine de candidatures.
M. Gbagbo, son épouse Simone et plus d'une centaine de personnalités de l'ancien régime, des civils et des militaires, sont détenus pour crimes de sang, atteinte à la sûreté de l'Etat ou crimes économiques commis durant la crise.
Née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la crise post-électorale, conclue par deux semaines de guerre, a fait quelque 3.000 morts.
( AFP )
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