Côte d'Ivoire: l'Onuci condamne des incidents lors d'un meeting pro-Gbagbo


Côte d'Ivoire: l'Onuci condamne des incidents lors d'un meeting pro-Gbagbo
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a condamné lundi les incidents violents survenus ce week-end lors d'un meeting de partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo, tandis que le parti du chef d'Etat Alassane Ouattara a dénoncé une manipulation.

L'Onuci déplore et condamne fermement les incidents violents survenus samedi 8 octobre à un meeting du Front populaire ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo) à Abidjan. De tels actes doivent immédiatement cesser pour permettre un déroulement calme et apaisé de la campagne électorale et l'exercice normal du jeu démocratique, affirme-t-elle dans un communiqué.

La mission onusienne a demandé aux autorités de faire la lumière sur ces incidents et leurs auteurs, et a lancé un appel pressant à la retenue afin de contribuer à la réconciliation nationale et à la consolidation d'une paix durable.

Le meeting organisé dans le quartier de Koumassi (sud d'Abidjan) a été perturbé par plusieurs personnes qui s'en sont pris violemment à des responsables et militants du FPI, a dénoncé dimanche le parti. La presse locale faisait état lundi de plusieurs blessés.

Le FPI a décrit l'un des agresseurs comme portant une tenue des FRCI (Forces républicaines, nouvelle armée) et un autre vêtu d'un T-shirt à l'effigie d'Alassane Ouattara.

C'est de la manipulation, le RDR (Rassemblement des républicains) ne se reconnaît pas dans ces faits, a déclaré à l'AFP Amadou Soumahoro, secrétaire général du parti de M. Ouattara.

C'est le FPI qui a habillé ses militants en T-shirts du RDR pour aller faire ça, pour manipuler l'opinion compte tenu de la conjoncture actuelle, a-t-il accusé.

La Côte d'Ivoire se prépare à des législatives fixées au 11 décembre après une grave crise - quelque 3.000 morts - née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. L'ex-président est détenu dans le nord du pays.

Le FPI fait planer la menace d'un boycott du scrutin, en invoquant l'insécurité persistante.

( AFP )
Lundi 10 Octobre 2011




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