Manifester, toujours manifester ! Pour en arriver à quoi ? A la démission d'Abdoulaye Wade ? C’est peine perdue, l'élection aura lieu le 26 février 2012 ! Il tiendra la barre, inch' Allah, contre vents et marées, toujours debout, avec l’appui du peuple, pour continuer à diriger le pays ! Contre la vie chère et la pauvreté ? Contre les soucis quotidiens ? Quel pays, dites-moi, n’a pas de difficultés en ces temps de crise ? Lequel s'est développé sans qu'il n’y ait des pauvres ? Que l'on cite, dans le monde, un seul où tout soit rose ! Que l'on ne nous parle surtout pas des USA : y croupissent des millions de pauvres, de SDF ou non, pour ne rien dire de l'impuissance qu'étalent, invariablement, les dirigeants face aux catastrophes naturelles ! Que l'on ne donne surtout pas la France en exemple ! Là-bas, en Ile-de-France, s'entassent des SDF, enfants et parents mêlés, dormant sous des tentes dans le bois de Vincennes ou d'autres abris de fortune, en plein hiver, quand le thermomètre affiche -8 °C, température plus basse que celle d'un réfrigérateur. On ne compte plus les chômeurs, à l'instar de la Grèce ou de l'Espagne. Ce sont pourtant des pays dits "riches".
Au Sénégal, Abdoulaye Wade, qui a réussi à chasser les criquets pèlerins qui dévastaient les récoltes des paysans à chaque saison du temps des socialistes, a réussi à élever notre pays au rang des pays à "revenu intermédiaire". Nous étions classés, avant 2000, parmi les "moins avancés" de la planète.
Là-bas, on ne compte pas en masse les sans-domicile-fixe (SDF) et nous ne connaissons pas la "famine" au vrai sens du terme. On ne meurt de faim au Sénégal, même si les denrées de première nécessité ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
Les manifestations à répétition, qui ont le don d'empêcher d'avancer dans un monde impitoyable et une Afrique saignée à blanc, sont le fait d'une opposition qui manipule les jeunes afin de détruire tout ce que l'alternance a permis de construire en si peu de temps. Juste pour dire, après, que "Wade n'a rien fait". Voulant accéder au pouvoir par tous les moyens, même au prix d'un bain de sang, ce qu'elle veut, c'est opposer aux forces de l'ordre, afin qu'il y ait des morts et des blessés, des jeunes qu'elle trompe sur ses intentions camouflées. Avoir la macabre satisfaction de clamer après coup : "Vous voyez, Wade est sanguinaire, il n'hésite pas à tuer nos jeunes !"
Ses leaders s'avancent grimés dans le M23, sac à chiens et chats, se fréquentant, aboyant et faisant semblant de s’entendre avant l'heure du partage du butin, si partage il y a, pour se dresser les uns contre les autres, comme chiens et loups, quand ils n'iront pas jusqu'à s’entre-tuer en entraînant la masse dans une aventure insensée.
Sur le chemin du chaos, ils ont trouvé à qui parler : le vieux diombor, résolu à leur arracher, avec l’aide du peuple, ce qu’ils convoitent tant : le palais présidentiel. Les échéances électorales renseigneront sous peu sur leur véritable nature et leurs ambitions.
Il y a peu, lorsque les "y’en-a-marristes" et le M23 ont organisé une manifestation commune avec la société civile, loin de s'être déplacés pour des revendications légitimes, les chefs de file sont tous venus à la tombée de la nuit, comme des malfaiteurs, les mains en poche ou levées pour se ravir mutuellement la vedette en accordant des interviews aux médias. Après, on ne les a plus revus ; ils se sont éclipsés, telles des comètes. Pendant ce temps, les jeunes étaient livrés à eux-mêmes. Ainsi ont commencé les dérives. Résultat : un mort. L’étudiant Mamadou Diop en a payé les frais.
Sans un encadrement responsable, les jeunes, immatures, ne mesurent pas toujours la portée de leurs actes. Ils sous-estiment ainsi le fait que, dans un Etat de droit républicain, les forces de l'ordre ont précisément pour ordre de préserver l'ordre ; ce n'est pas de la provocation dirigée contre les manifestants, c'est le rôle qu'elles ont mission d'exercer dans l'appareil d'Etat. Elles ne peuvent donc tolérer la violence, d'où quelle vienne, car celle-ci porte atteinte à la sécurité des personnes et des biens. Aussi, une jeunesse animée de patriotisme, de respect pour son peuple doit exiger que ceux qui l'entraînent dans des manifestations de rue partagent les risques en restant, tous présents, à ses côtés jusqu'à la fin, qu'elle s'assure qu'ils ne l'envoient pas "au charbon".
Exprimer librement et publiquement ses choix, ce qui est le propre de toute véritable démocratie, n'est pas synonyme d'attaque en règle contre les institutions républicaines et le bien public, fruit de sacrifices de plusieurs générations, y compris la leur. Comme on dit, un patron doit toujours être le dernier à quitter le lieu de travail. La jeunesse, qui est la société de demain, ne doit pas servir de mouton de la Tabaski ni, à plus forte raison, être une victime immolée sur l'autel d'intérêts aussi égoïstes que cyniques. En payant le prix fort, elle ne serait pas invitée au festin de manipulateurs professionnels dont le sort du petit peuple est le cadet des soucis. Etre jeune, ce n'est pas être une marionnette.
Au Sénégal, Abdoulaye Wade, qui a réussi à chasser les criquets pèlerins qui dévastaient les récoltes des paysans à chaque saison du temps des socialistes, a réussi à élever notre pays au rang des pays à "revenu intermédiaire". Nous étions classés, avant 2000, parmi les "moins avancés" de la planète.
Là-bas, on ne compte pas en masse les sans-domicile-fixe (SDF) et nous ne connaissons pas la "famine" au vrai sens du terme. On ne meurt de faim au Sénégal, même si les denrées de première nécessité ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
Les manifestations à répétition, qui ont le don d'empêcher d'avancer dans un monde impitoyable et une Afrique saignée à blanc, sont le fait d'une opposition qui manipule les jeunes afin de détruire tout ce que l'alternance a permis de construire en si peu de temps. Juste pour dire, après, que "Wade n'a rien fait". Voulant accéder au pouvoir par tous les moyens, même au prix d'un bain de sang, ce qu'elle veut, c'est opposer aux forces de l'ordre, afin qu'il y ait des morts et des blessés, des jeunes qu'elle trompe sur ses intentions camouflées. Avoir la macabre satisfaction de clamer après coup : "Vous voyez, Wade est sanguinaire, il n'hésite pas à tuer nos jeunes !"
Ses leaders s'avancent grimés dans le M23, sac à chiens et chats, se fréquentant, aboyant et faisant semblant de s’entendre avant l'heure du partage du butin, si partage il y a, pour se dresser les uns contre les autres, comme chiens et loups, quand ils n'iront pas jusqu'à s’entre-tuer en entraînant la masse dans une aventure insensée.
Sur le chemin du chaos, ils ont trouvé à qui parler : le vieux diombor, résolu à leur arracher, avec l’aide du peuple, ce qu’ils convoitent tant : le palais présidentiel. Les échéances électorales renseigneront sous peu sur leur véritable nature et leurs ambitions.
Il y a peu, lorsque les "y’en-a-marristes" et le M23 ont organisé une manifestation commune avec la société civile, loin de s'être déplacés pour des revendications légitimes, les chefs de file sont tous venus à la tombée de la nuit, comme des malfaiteurs, les mains en poche ou levées pour se ravir mutuellement la vedette en accordant des interviews aux médias. Après, on ne les a plus revus ; ils se sont éclipsés, telles des comètes. Pendant ce temps, les jeunes étaient livrés à eux-mêmes. Ainsi ont commencé les dérives. Résultat : un mort. L’étudiant Mamadou Diop en a payé les frais.
Sans un encadrement responsable, les jeunes, immatures, ne mesurent pas toujours la portée de leurs actes. Ils sous-estiment ainsi le fait que, dans un Etat de droit républicain, les forces de l'ordre ont précisément pour ordre de préserver l'ordre ; ce n'est pas de la provocation dirigée contre les manifestants, c'est le rôle qu'elles ont mission d'exercer dans l'appareil d'Etat. Elles ne peuvent donc tolérer la violence, d'où quelle vienne, car celle-ci porte atteinte à la sécurité des personnes et des biens. Aussi, une jeunesse animée de patriotisme, de respect pour son peuple doit exiger que ceux qui l'entraînent dans des manifestations de rue partagent les risques en restant, tous présents, à ses côtés jusqu'à la fin, qu'elle s'assure qu'ils ne l'envoient pas "au charbon".
Exprimer librement et publiquement ses choix, ce qui est le propre de toute véritable démocratie, n'est pas synonyme d'attaque en règle contre les institutions républicaines et le bien public, fruit de sacrifices de plusieurs générations, y compris la leur. Comme on dit, un patron doit toujours être le dernier à quitter le lieu de travail. La jeunesse, qui est la société de demain, ne doit pas servir de mouton de la Tabaski ni, à plus forte raison, être une victime immolée sur l'autel d'intérêts aussi égoïstes que cyniques. En payant le prix fort, elle ne serait pas invitée au festin de manipulateurs professionnels dont le sort du petit peuple est le cadet des soucis. Etre jeune, ce n'est pas être une marionnette.
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