Contribution - Abdoulaye Wade : 1001 DEFAUTS !!! MAIS UNE QUALITE QUE LES AUTRES N’ONT PAS…


Les Sénégalais dans leur grande majorité peuvent être d’accord sur les milles et un défauts du Président Abdoulaye Wade…mais ce dernier a une qualité que beaucoup de nos hommes politiques n’ont pas. A ceux qui disent que Wade est généreux, je réponds que l’on ne peut pas être généreux avec l’argent des autres…Wade n’était point généreux avant l’an 2000. Wade n’est pas humble. Aucune trace d’humilité dans son ADN. Il est le plus intelligent et les meilleures idées ne peuvent être que de lui. Qui est cet homme aux 1001 défauts contre une seule « qualité » et qui nous gouverne depuis 2000 ? Abdoulaye Wade, né le 29 mai 1926 à Kébémer mais déclaré à Saint-Louis pour bénéficier du statut de citoyen français. Il est président de la République depuis le 1er avril 2000. En 1947, il obtient le diplôme de fin d'études à l'École normale William Ponty à Sébikotane.

Entre 1951 et 1952, il suit un cursus mathématique en France (mathématiques élémentaires et supérieures au lycée Condorcet, Paris 9e).

De 1952 à 1953, il obtient plusieurs certificats dans différentes facultés de l'Université de Besançon.

Il est aussi titulaire d'un doctorat en droit et sciences économiques de l'Université de Grenoble. Soutenue en 1959, sa thèse s'intitule Économie de l'Ouest africain : unité et croissance. Wade pratique brièvement le métier d'avocat en France avant de rentrer au Sénégal pour plaider au barreau de Dakar et enseigner à l'Université. En 1973, Abdoulaye Wade est responsable local au Parti socialiste. L'année suivante, il forme le Parti démocratique sénégalais (PDS), puis est élu à l'Assemblée nationale.

D'avril 1991 à octobre 1992, il est ministre d'État auprès du président de la République du Sénégal Abdou Diouf dans le gouvernement d'union nationale. De 1995 à 1997, il réoccupe le poste de ministre d'État auprès du président de la République du Sénégal dans le gouvernement de Habib Thiam.

Le 15 mai 1993, Abdoulaye Wade ainsi que trois membres de son parti sont arrêtés, soupçonnés d’avoir commandité l’assassinat de Me Babacar Sèye, alors vice-président du Conseil constitutionnel qui est chargé de la proclamation des résultats de l’élection législative de février 1993. Ils seront relâchés trois jours plus tard par manque de preuves. Ces accusations furent l’objet de l’ouvrage intitulé Affaire Me Sèye : un meurtre sur commande du journaliste-écrivain sénégalais Abdou Latif Coulibaly, livre qui fut censuré au Sénégal. En février 2002, Wade accorda la grâce aux 3 meurtriers de Me Sèye et est soupçonné d’avoir indemnisé la famille de ce dernier.

Il se présente sans succès aux élections présidentielles de 1978, 1983, 1988 et 1993. Lors de l'élection présidentielle de 2000, il obtient 31 % des suffrages au premier tour contre 41,3 % au président sortant, Abdou Diouf. Grâce au report de voix de Moustapha Niasse sur sa candidature, il obtient 58,1 % au second tour du scrutin. Il a pour directeur de campagne Idrissa Seck, qui deviendra Premier ministre en 2002. Le 1er avril 2000, Abdoulaye Wade est investi président de la République du Sénégal.

En 2000, l'une des premières décisions du président nouvellement élu consiste à dissoudre le Sénat et le Conseil économique et social pour des raisons d'économies et leur inutilité. En mai 2007, le président Wade redonne vie à ces deux institutions, un choix très contesté par l'opposition et l'opinion publique, d'autant plus que les 65 membres du Sénat ont été choisis par Wade lui-même.

Jusqu'à la victoire du PDS allié à l'alliance de Moustapha Niasse, Wade doit cohabiter avec une Assemblée nationale socialiste dont Abdourahim Agne est le président du groupe parlementaire.

Wade est l'un des principaux promoteurs du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), un projet panafricain visant à faire entrer l'Afrique dans le commerce mondial et à se libérer de l'assistanat.

En 2001, une nouvelle constitution établit le quinquennat (auparavant le mandat était septennal) à partir de la fin du mandat alors en cours du président Wade. En 2008, la durée du mandat est de nouveau portée à sept ans.

Lors de l'élection présidentielle du 25 février 2007, Wade est réélu, dès le premier tour, face à 14 candidats, avec 55,79 % des voix.

Depuis son arrivée à la présidence, le président Wade a nommé cinq Premiers ministres, quatre présidents de l'Assemblée nationale, trois chefs d'état-major généraux des armées et plus d'une centaine de ministres, dont certains ne sont restés en poste que quelques mois. Le président Wade a promu plus de généraux pendant sept ans qu'Abdou Diouf et Senghor pendant 40 ans. Des traditions ont été rompues en nommant un commandant des pompiers au grade de général, un chef d’état-major particulier du président de la République issu de la gendarmerie, un général nommé à l'intendance. Le président Wade a plusieurs fois modifié la Constitution sans aucune consultation ni validation des chambres parlementaires. Le paysage politique est devenu particulièrement instable sous la gouvernance de Wade, avec de nombreuses allées et venues entre les partis politiques. Les principaux cadres du parti au pouvoir, le PDS, ont été progressivement écartés ( Idrissa Seck, Macky Sall...). La question de la future succession d’Abdoulaye Wade, réélu à 80 ans, apparaît en filigrane dans le débat politique actuel, alimenté notamment par les spéculations sur les intentions de son fils Karim Wade.

On assiste sous le régime de Wade à un recul des libertés individuelles : journalistes emprisonnés, manifestations réprimées, gardes à vue et convocations fréquentes devant les tribunaux.

La situation économique du pays connaît une détérioration en 2008 et la dette publique atteint 21,4% en 2008. La croissance connaît également un ralentissement : elle atteint 2,5% en 2008, contre 4,3% en moyenne pondérée sur les dernières années.

Cette détérioration entraîne des troubles liés à la "vie chère". Le FMI note que "Le choc engendré par l’augmentation des prix des aliments et de l'énergie a eu un impact sur la balance des paiements qui représentait 5¼ % du PIB en 2008. Ces problèmes sont aggravés par les retards de paiement du secteur public. Le chômage des jeunes atteint plus de 40% de la population active.

Un incident diplomatique public en mai 2010, puis les câbles de la diplomatie américaine révélés par Wikileaks en décembre 2010 montrent que les soupçons de corruption sur la famille et les proches d'Abdoulaye Wade alertent l'administration américaine, qui ne parvient pas à obtenir de lui une réaction contre la corruption. Les mêmes câbles décrivent une atmosphère de fin de règne dominé par le souci d'« ouvrir la voie à une succession présidentielle dynastique ».

En juin 2011, de violentes manifestations ont lieu, principalement à Dakar, contre un projet de modification du scrutin présidentiel qui vise à permettre l'élection d'un « ticket » (président et vice-président) à la tête de l'exécutif avec seulement 25 % des voix au premier tour Abdoulaye Wade est accusé de vouloir se maintenir au pouvoir par tous les moyens et de préparer sa succession en souhaitant attribuer la fonction de vice-président à son fils Karim, ce qui permettrait à ce dernier de lui succéder automatiquement s'il venait à quitter la tête du pays. Devant la contestation, Abdoulaye Wade renonce à son projet le 23 juin mais s’entête toujours à vouloir maintenir sa candidature pour ensuite remettre le pouvoir à son fils au lendemain des élections du 26 Février 2012.( La loi instituant la vice-présidence étant déjà votée par l’Assemblée nationale).

Il est investi, le 23 décembre 2011, candidat du Parti démocratique sénégalais à l'élection présidentielle de 2012. Pour ses opposants, sa candidature est anti-constitutionnelle car il a déjà effectué deux mandats. Belliqueux et n’hésitant pas à se dédire sans vergogne, le personnage d’Abdoulaye renferme mille et un défauts…alors pour quelle qualité ? Une seule : l’AUDACE?

Audace : tendance à oser des actions hardiesses, des actes qui bravent les gouts dominants. L’audacieux a du cran, du culot. Jadis audacieux, il défend Mamadou Dia en 1963, s’opposa à Senghor et assez farouchement à Abdou Diouf. N’hésitant pas à aller en prison pour que la démocratie avance au Sénégal, Wade d’avant 2000 nous plait, nous qui l’avions suivi et élu. Entouré par ses principaux ennemis d’hier ( Aida Mbodj, Djibo Ka, Mbaye Jacques Diop…pour ne citer que ceux-là) aujourd’hui ce vieux homme est un effronté qui innove dans l’insolence de son clan et la pauvreté de ses administrés. << J’essaye de faire des choses que souvent personne n’a jamais fait>> nous a-t-il dit sans se soucier des réels besoins de son peuple…
LE PATRIOTE
Dimanche 15 Janvier 2012
LE PATRIOTE