Conséquence du tollé de l'affaire Eumeu Sène : le fisc s'intéresse de plus près à l'argent de la lutte.


Le grand tollé provoqué par la plainte de Luc Nicolai contre Eumeu Sène et Atta a au moins une conséquence : attirer l'attention du fisc sur le milieu de la lutte. La guerre des chiffres a mis la puce à l'oreille des services fiscaux. Selon une source proche de la direction des impôts et domaines, le fisc s'intéresse de très près au dossier d'enquête sur l'affaire en cours et va faire les diligences nécessaires pour en connaître le contenu.
Une immense opération d'assainissement est en cours. Le milieu de la lutte a la particularité de drainer d'importants moyens financiers débloqués par des sponsors, de rétribuer les lutteurs à des hauteurs presque inégalées dans le pays, mais aussi d'être très peu regardant sur les règles de l'orthodoxie fiscale. 
Le fisc sait après enquête qu'il y a un grand gap entre les montants officiels des cachets, déposés au niveau du Comité national de gestion de la lutte (CNG), et ceux effectivement versés aux lutteurs. Le différentiel est payé sous la table, au noir. Vu l'importance des sommes en jeu, les services fiscaux sont convaincus que l'Etat perd dans cette nébuleuse beaucoup d'argent qui aurait dû lui être versé. 
Après leur duel pour décrocher l'affiche Eumeu Sène - Modou Lo, les promoteurs Gaston Mbengue et Luc Nicolai vont donc devoir affronter les services fiscaux. Les lutteurs seront, eux aussi, passés au peigne fin. Le fisc s'intéresse de plus près à l'argent de la lutte. 
Dimanche 11 Septembre 2011