A quelques encablures seulement de l’élection présidentielle du 26 février 2012, un fort relent d’adrénaline pollue l’air, dans un contexte, de plus en plus sulfureux et ce, au fur et à mesure que l’on s’approche du deadline fixé au conseil constitutionnel pour se prononcer sur la validité des candidatures. Parmi les candidats à la candidature figure le président sortant dont le troisième mandat fait l’objet d’une vive contestation de la part de pans entiers de sénégalais organisés, pour l’essentiel, au sein du Mouvement du 23 Juin (M23).
Les contradicteurs de Me Abdoulaye WADE se fondent sur l’avis d’Hommes de l’art, essentiellement composes de constitutionnalistes chevronnes parmi lesquels on compte des rédacteurs de la nouvelle constitution adoptée le 07 Janvier 2001. Pour la première fois de son histoire, le Sénégal est traversé par une ligne de fracture ouverte qui agit en lame de fond et qui, plus est, présente des symptômes de chaos qui posent une sérieuse hypothèque sur les bases de la stabilité du pays et sur la cohésion nationale. La politique de l’autruche, qui se voile la face pour ne rien voir, n’augure rien de rassurant pour les destinées nationales surtout dans un contexte de surenchères où deux camps radicalement opposes se livrent une guerre, sans concessions, contenue, jusqu’ici, dans les limites encore tolérables des violences verbales. Sous ce rapport, l’onde de choc, qui cristallise l’attention des sénégalais est, sans le moindre doute, le conseil constitutionnel et son président sur lesquels l’opposition exprime des présomptions qui fondent les sentiments de préjugés et de préventions qu’elle nourrit à l’égard de la haute juridiction et de son chef.
En tout état de cause, c’est même un secret de polichinelle de savoir que, dans le passé, tout au moins, le magistrat, Cheikh Tidiane DIAKHATE, a entretenu des relations difficiles avec Me Abdoulaye WADE au moment où ce dernier était encore dans la posture d’opposant irréductible au régime d’Abdou DIOUF. C’est même un truisme de reconnaitre que l’opposition d’alors créditait Cheikh Tidiane DIAKHATE d’être souvent à l’origine de tracasseries subies par l’opposant historique à l’ancien ordre socialiste. Il faut faire preuve d’une amnésie grave et d’un esprit anesthésie pour oublier de si tôt que c’est le magistrat Cheikh Tidiane DIAKHATE, lui-même en sa qualité de doyen des juges d’instruction, avait délivré dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Maître Babacar SEYE, l’ordonnance de transmission des pièces à la chambre d’accusation, ordonnance en vertu de laquelle Abdoulaye WADE et Cie pourraient être passibles de la cour d’assises. Abdoulaye WADE et ses codétenus politiques durent leur salut au magistrat Cheikh Tidiane COULIBALY Président de la chambre d’accusation qui avait pris, en son intime conviction, la courageuse décision de relaxer WADE et consorts de toutes poursuites dans le cadre de l’affaire Me Babacar SEYE. Au cours d’une émission sur Walf TV, un journaliste qui fait autorité dans son milieu, invite autour du plateau de « Diine ag Jamono » avait raconte une anecdote révélatrice, par la suite, de beaucoup de choses : « A la survenue l’alternance, autour d’une réunion, au cours de laquelle le cas des magistrats était examiné, à l’évocation du nom de d’un haut magistrat (que le narrateur n’a pas nommé), le tout nouveau Président de la république a piqué une colère noire en déclarant : « Virez moi cet …... » Et un de ses proches collaborateurs d’opiner : « Monsieur le Président de la république, de telles gens on ne les vire pas, on les maintient, pour leur faire exécuter les tâches que nous voulons. » Il peut s’agir peut être d’une simple coïncidence mais par là, le magistrat Cheikh Tidiane DIAKHATE a posé des actes qui ne sont pas de nature à rassurer son monde.
Aux élections locales du 22 Mai 2009, les listes de la coalition SOPI étaient manifestement frappées de forclusion à Ndoulo et à Ndindi. Malgré le recours formé par le CENA , étayé par un Procès- verbal de constat d’huissier dans lequel le représentant de l’Etat a fait des aveux de pressions exercées sur lui, la cour d’appel, présidé par Cheikh Tidiane DIAKHATE, a débouté l’organe de supervision des élections de sa demande, d’invalider les listes de la coalition au pouvoir. Un scenario, qui présenté, à peu prés les mêmes similitudes, s’est produit à Mbane où la cour d’appel, présidé par le même Cheikh Tidiane DIAKHATE, sous des prétextes dérisoires de troubles et de bourrage d’urnes, a annule les résultats favorables à la coalition BENNOO et a proclame, du même coup, la victoire de la coalition SOPI dont les conseillers ont été illégalement installés avec la complicité du représentant de l’Etat. De telles pratiques, tout à fait, situées aux antipodes de la loi électorale, sont attentatoires aux dispositions du code électoral, en ses articles 259 et 258 qui disposent « En cas d’annulation définitive des élections, dans une localité, le corps électoral est convoque dans un délai qui ne doit pas excéder six mois ». Et l’article 258 de dire de façon sans équivoque : « En cas de contestation des élections, les conseils municipaux et ruraux proclamés et élus restent en fonction jusqu’à ce qu’il ait été définitivement statué sur les réclamations. »
D’ailleurs, la cour suprême s’est fonde sur ls dispositions pertinentes du code électoral pour réserver une suite favorable au recours de la coalition BENNOO rétablie dans son bon droit par un arrêt de la dite juridiction qui a désavoué la cour d’appel. Sous un tout autre rapport, on se rappelle également les propos rapportes par la presse qui ont fait l’effet d’une secousse tellurique, qui seraient prononces par par Idrissa SECK devant la commission d’instruction, présidée par Cheikh Tidiane DIAKHATE, dans le cadre de l’affaire des chantiers de Thiès. L’ancien Premier Ministre de Abdoulaye WADE aurait déclaré, devant les hauts magistrats « qu’il était charge par le Président de la république de remettre mensuellement, sous la manche, à chacun des magistrats une enveloppe qui serait de Un Million imputée sur les fonds politiques et qu’il détiendrait même les listes d’émargement déchargées par les intéressés ».
Pour l’anecdote, il se susurre que, à la question de savoir ce, qu’il ferait en cas de défaite de Abdou DIOUF à l’election presidentielle, le tres charismatique Président de la cour suprême d’alors, Assane Bassirou DIOUF, répondit : « je proclamerai les résultats favorables à son concurrent. » Enfin, Robert BADENTED, avocat au barreau de Paris et ancien ministre de la justice de France disait :
« Le Président au conseil constitutionnel a un devoir d’ingratitude vis-à-vis de celui qui l’a nommé pour rester, en toute circonstance, fidele au droit. »
Youssoupha BABOU
Adjoint au Maire de Mbacké
Instituteur Principal de Classe Exceptionnelle à la retraite.
e-mail : youbabou@yahoo.fr
Les contradicteurs de Me Abdoulaye WADE se fondent sur l’avis d’Hommes de l’art, essentiellement composes de constitutionnalistes chevronnes parmi lesquels on compte des rédacteurs de la nouvelle constitution adoptée le 07 Janvier 2001. Pour la première fois de son histoire, le Sénégal est traversé par une ligne de fracture ouverte qui agit en lame de fond et qui, plus est, présente des symptômes de chaos qui posent une sérieuse hypothèque sur les bases de la stabilité du pays et sur la cohésion nationale. La politique de l’autruche, qui se voile la face pour ne rien voir, n’augure rien de rassurant pour les destinées nationales surtout dans un contexte de surenchères où deux camps radicalement opposes se livrent une guerre, sans concessions, contenue, jusqu’ici, dans les limites encore tolérables des violences verbales. Sous ce rapport, l’onde de choc, qui cristallise l’attention des sénégalais est, sans le moindre doute, le conseil constitutionnel et son président sur lesquels l’opposition exprime des présomptions qui fondent les sentiments de préjugés et de préventions qu’elle nourrit à l’égard de la haute juridiction et de son chef.
En tout état de cause, c’est même un secret de polichinelle de savoir que, dans le passé, tout au moins, le magistrat, Cheikh Tidiane DIAKHATE, a entretenu des relations difficiles avec Me Abdoulaye WADE au moment où ce dernier était encore dans la posture d’opposant irréductible au régime d’Abdou DIOUF. C’est même un truisme de reconnaitre que l’opposition d’alors créditait Cheikh Tidiane DIAKHATE d’être souvent à l’origine de tracasseries subies par l’opposant historique à l’ancien ordre socialiste. Il faut faire preuve d’une amnésie grave et d’un esprit anesthésie pour oublier de si tôt que c’est le magistrat Cheikh Tidiane DIAKHATE, lui-même en sa qualité de doyen des juges d’instruction, avait délivré dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Maître Babacar SEYE, l’ordonnance de transmission des pièces à la chambre d’accusation, ordonnance en vertu de laquelle Abdoulaye WADE et Cie pourraient être passibles de la cour d’assises. Abdoulaye WADE et ses codétenus politiques durent leur salut au magistrat Cheikh Tidiane COULIBALY Président de la chambre d’accusation qui avait pris, en son intime conviction, la courageuse décision de relaxer WADE et consorts de toutes poursuites dans le cadre de l’affaire Me Babacar SEYE. Au cours d’une émission sur Walf TV, un journaliste qui fait autorité dans son milieu, invite autour du plateau de « Diine ag Jamono » avait raconte une anecdote révélatrice, par la suite, de beaucoup de choses : « A la survenue l’alternance, autour d’une réunion, au cours de laquelle le cas des magistrats était examiné, à l’évocation du nom de d’un haut magistrat (que le narrateur n’a pas nommé), le tout nouveau Président de la république a piqué une colère noire en déclarant : « Virez moi cet …... » Et un de ses proches collaborateurs d’opiner : « Monsieur le Président de la république, de telles gens on ne les vire pas, on les maintient, pour leur faire exécuter les tâches que nous voulons. » Il peut s’agir peut être d’une simple coïncidence mais par là, le magistrat Cheikh Tidiane DIAKHATE a posé des actes qui ne sont pas de nature à rassurer son monde.
Aux élections locales du 22 Mai 2009, les listes de la coalition SOPI étaient manifestement frappées de forclusion à Ndoulo et à Ndindi. Malgré le recours formé par le CENA , étayé par un Procès- verbal de constat d’huissier dans lequel le représentant de l’Etat a fait des aveux de pressions exercées sur lui, la cour d’appel, présidé par Cheikh Tidiane DIAKHATE, a débouté l’organe de supervision des élections de sa demande, d’invalider les listes de la coalition au pouvoir. Un scenario, qui présenté, à peu prés les mêmes similitudes, s’est produit à Mbane où la cour d’appel, présidé par le même Cheikh Tidiane DIAKHATE, sous des prétextes dérisoires de troubles et de bourrage d’urnes, a annule les résultats favorables à la coalition BENNOO et a proclame, du même coup, la victoire de la coalition SOPI dont les conseillers ont été illégalement installés avec la complicité du représentant de l’Etat. De telles pratiques, tout à fait, situées aux antipodes de la loi électorale, sont attentatoires aux dispositions du code électoral, en ses articles 259 et 258 qui disposent « En cas d’annulation définitive des élections, dans une localité, le corps électoral est convoque dans un délai qui ne doit pas excéder six mois ». Et l’article 258 de dire de façon sans équivoque : « En cas de contestation des élections, les conseils municipaux et ruraux proclamés et élus restent en fonction jusqu’à ce qu’il ait été définitivement statué sur les réclamations. »
D’ailleurs, la cour suprême s’est fonde sur ls dispositions pertinentes du code électoral pour réserver une suite favorable au recours de la coalition BENNOO rétablie dans son bon droit par un arrêt de la dite juridiction qui a désavoué la cour d’appel. Sous un tout autre rapport, on se rappelle également les propos rapportes par la presse qui ont fait l’effet d’une secousse tellurique, qui seraient prononces par par Idrissa SECK devant la commission d’instruction, présidée par Cheikh Tidiane DIAKHATE, dans le cadre de l’affaire des chantiers de Thiès. L’ancien Premier Ministre de Abdoulaye WADE aurait déclaré, devant les hauts magistrats « qu’il était charge par le Président de la république de remettre mensuellement, sous la manche, à chacun des magistrats une enveloppe qui serait de Un Million imputée sur les fonds politiques et qu’il détiendrait même les listes d’émargement déchargées par les intéressés ».
Pour l’anecdote, il se susurre que, à la question de savoir ce, qu’il ferait en cas de défaite de Abdou DIOUF à l’election presidentielle, le tres charismatique Président de la cour suprême d’alors, Assane Bassirou DIOUF, répondit : « je proclamerai les résultats favorables à son concurrent. » Enfin, Robert BADENTED, avocat au barreau de Paris et ancien ministre de la justice de France disait :
« Le Président au conseil constitutionnel a un devoir d’ingratitude vis-à-vis de celui qui l’a nommé pour rester, en toute circonstance, fidele au droit. »
Youssoupha BABOU
Adjoint au Maire de Mbacké
Instituteur Principal de Classe Exceptionnelle à la retraite.
e-mail : youbabou@yahoo.fr