Conflit en Casamance, éducation, économie: Les suggestions des anciens combattants de Ziguinchor au Pr Bassirou Diomaye Faye



A l’occasion de la célébration de la 64ème fête nationale de l’indépendance, célébrée cette année à la gouvernance de Ziguinchor.  Cette cérémonie a été une occasion  pour les anciens combattants de la région de Ziguinchor, par le biais de leur président, Adjudant-Major Alpha Dia de faire des suggestions en vue d’apporter leur pierre à l’évolution positive du pays.

‘’La dépendance de l’économie de la région, c’est l’exportation des produits. Ce manque d’exportation est un frein à l’émergence de la région. Nous devons changer les structures des économies, qui dépendent largement de la politique de production et de l’exportation des produits de la région. La région peut se développer : le décollage d’une dynamique de développement soutenu par le retour de ses fils et cerveaux formés à l’étranger, l’enrichir en technologie, en techniciens etc… Une région d’avenir florissant, où il fera bon de vivre, conservant ainsi tout son accueil chaleureux, humain et surtout de partage. La Casamance ne ferme pas ses portes à la population sénégalaise et aux étrangers. Et avant la venue des étrangers, à nous de le développer. La Casamance est riche, tant elle regorge de ressources naturelles. Le Sénégal s’était englué dans ses politiques stériles. Plusieurs facteurs essentiels sont la cause de cette situation’’ a expliqué M.Dia

Sur le marché des consommateurs  et la négligence de l’agriculture et le système éducatif ‘’ Le pays est un receveur universel. Comment peut-on se développer quand on consomme tout ce qui vient de l’extérieur sans distinction et qu’on ne produit rien ou pas grand chose ? Évitons le complexe surnommé « de la préférence étrangère » Même quand c'est importé. L’extraversion est non seulement un phénomène économique mais aussi culturel. Et, cette tendance doit être inversée par la création et la recherche de qualité afin que les produits Casamançais puissent être concurrentiels à l’échelle internationale. L’agriculture a toujours été reléguée au dernier rang des activités humaines en Casamance. Le paysan est considéré comme un citoyen de seconde zone. C’est le moins que rien. La plupart des casamançais veulent être commis de l’Etat. Depuis notre souveraineté, le système éducatif ne s’est toujours pas adapté aux réalités du monde actuel et à l’évolution de notre société sénégalaise. L’enseignement élémentaire reste encore un luxe pour la majorité. Et l’enseignement supérieur ne forme, en grande partie, que des diplômés sans emplois ; incapables d’entreprendre ou de s’insérer dans la vie active dès qu’ils quittent leur formation. Malheureusement, dans un tel contexte, l’enseignement technique et professionnel qui devrait être privilégié, demeure le parent pauvre du système éducatif sénégalais, africain. C’est une des questions essentielles du développement du Sénégal et de l’Afrique à laquelle il convient absolument d’apporter une solution adéquate "  a ajouté le président des anciens combattants de Ziguinchor

Pour le conflit en Casamance et l’art d’employer les forces militaires pour atteindre les résultats fixés par la politique, ces anciens combattants proposent "Ça nécessite de développer une connaissance stratégique de la Casamance. La Casamance semble être la région la plus exposée à ces soubresauts. Elle est considérée comme la région des crises, de l’urgence et des tsunamis silencieux. Le Sénégal passe nécessairement par l’émergence d’une pensée stratégique qui devrait constituer la clé du destin du pays, la boussole de son avenir et le moteur de son développement. Du point de vue démocratique, le militaire n’est-il pas toujours subordonné au civil ? Cette collaboration entre agent militaire et civil doit être fructueuse. Elle devrait être fondée sur des valeurs de convergence et de complémentarité. La recherche doit donc être considérée à la fois comme moteur et le fondement du développement de la pensée stratégique sur le pays. Au nom de tous nos camarades, 2020-2021-2022-2023, années de tous les défis et de combats ; si on tentait de prendre le risque de croire en l’impossible de se dessiner un destin que la fin de 2023 et la nouvelle année 2024 soient favorable à toutes les tentatives et se permettre de gagner les défis qui s’appellent ; le bonheur, la paix et la réussite à se construisent chaque jour. Alors, son Excellence monsieur le président de la République Bassirou Diomaye FAYE, commençons déjà par y croire ; afin de mettre toutes les chances de notre côté", a  conclu le Major Alpha DIA.
Jeudi 4 Avril 2024
Dakaractu