Prononçant le discours d’usage de l’édition 2024 du Concours général, ce 30 juillet, le professeur de Lettres au Lycée Cheikh Hamidou Kane de Mbao, Waly Ba, a magnifié le long parcours du Sénégal marqué par des hommes hautement estimés pour leur brillance intellectuelle dans le monde.
« Nous avons une solide culture de l'élégance, de la bienséance mais surtout une culture d'ouverture et d'hospitalité, que le monde entier nous envie et qui fait du Sénégal une destination privilégiée. Nous avons une jeunesse dynamique et consciente, secouée certes par la conjoncture, mais altière sans sa quête d'un idéal. Nous avons un génie créateur hors pair, un capital d'érudition considérable porté par des sachants de dimension mondiale, à qui on voue beaucoup de respect dans les plus hautes instances de la planète. Nous avons Senghor, premier académicien noir, nous avons Serigne Moussa Ka, dont la profondeur philosophique des poèmes n'a rien à envier à celles de Hugo, Baudelaire, ou d'Edgar Allan Poe. Mais nous avons aussi Cheikh Anta Diop, porteur d'une vision révolutionnaire qui inspire plus d'un aujourd'hui. Toute proportion gardée, nous pouvons affirmer que nous sommes un peuple béni. Nous le serions, toutefois davantage si nous travaillions à être plus autonomes, plus indépendants, bref, pour plus de souveraineté. », a indiqué l’enseignant. Il en a profité pour s’interroger sur la notion de souveraineté partie intégrante du thème de la présente édition du Concours général.⁰⁰⁰
« Souveraineté, mère des valeurs. Souveraineté, mère de toutes les dignités. La souveraineté ? Qu'est-ce donc la Souveraineté ? C'est la faculté pour un être de se lever brusquement, de se tenir debout, droit, comme un i, pas le 'i' de « l'incapacité », mais le 'i' de « l'indépendance », et de s'ébranler vigoureusement, mais lucidement vers un horizon clairement identifié. C'est l'acte par lequel, en toute autonomie, l'on use de ses propres forces motrices pour se projeter droit vers un point ciblé. La souveraineté, c'est l'anti-dépendance. C'est le pouvoir de se soustraire à l'angoisse de la béquille. C'est de pouvoir dire : je suis Homme, je suis libre, et tout ce qui représente une once de liberté en l'humain ne m'est point étranger. Une nation souveraine, c'est celle qui est parfaitement consciente de ses potentialités et qui mesure tout l'enjeu qu'il y a de les convertir en ressources de développement par un sens soutenu de l'effort et de la mise à contribution du génie de son peuple. C'est de ce formidable sursaut d'orgueil dont nous avons besoin pour créer les conditions d'une nation véritablement prospère, absolument apte à profiter de tout ce dont la nature l'a dotée », a expliqué le Professeur Ba. Par ailleurs, il s’est interrogé sur les véritables orientations pour assurer cette souveraineté à l’école sénégalaise tant chantée.
« À cet effet, vers qui ou vers quoi se tourner alors si ce n'est vers l'école ? L'école, c'est le creuset ou se fermentent les intelligences d'une nation. Qu'elles soient bonnes ou moyennes, elle doit s'assigner l'impérieuse mission de les rendre meilleures au bénéfice de toute la nation. Mais notre école est-elle dans ces dispositions ? A-t-elle été pensée, conçue pour cette mission ? Fonctionne-t-elle au quotidien en vue d'accomplir cette mission ? Ne doit-on pas la repositionner pour qu'elle soit davantage au service de la souveraineté nationale ? En cette année 2024, alors que le monde continue de vivre des changements rapides et profonds, il est plus crucial que jamais de réfléchir aux fondements de notre système éducatif. Puisque sans être nihiliste pour le moins du monde, nous constatons que notre école, depuis près de cent ans qu'elle existe, tente, tant bien que mal, d'offrir des réponses à ce besoin essentiel d'être suffisamment maîtres de notre destin. Cette réflexion est essentielle car elle touche au cœur de ce que nous voulons pour notre pays. L'éducation est le socle sur lequel nous bâtirons notre avenir commun, le pilier qui soutiendra notre développement économique, social et culturel. Ce discours se veut une contribution à la réflexion pour une réaffirmation de nos valeurs et un engagement de la part de tous à œuvrer au bénéfice de notre nation. Aujourd'hui le monde froid et austère dans son aplomb de pachyderme, nous attend dans une compétition âpre et sans merci. Une compétition où nous ne pouvons guère plus nous contenter d'apporter seulement du rythme. », a déclaré Pr Waly Ba.
La cérémonie officielle marquant l’édition 2024 du Concours général, tenue ce 30 juillet, a permis de présenter le Tome 1 du livre « La grande marche vers une société d'Excellence / Concours Général du Sénégal: 1966 - 2024 ». L’ouvrage retrace l'historique du Concours général sénégalais, depuis sa création par décret en 1961 et sa première organisation en
1966. La cérémonie a été présidée par son Excellence Bassirou Diomaye Faye. Le premier ministre Ousmane Sonko a également pris part à la cérémonie aux côtés des ministres de l’Éducation Nationale, Moustapha Mamba Guirassy et du ministre de l’enseignement supérieur, le Dr Abdourahmane Diouf, du ministre porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré et du président du Conseil Économique Social et Environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo.
« Nous avons une solide culture de l'élégance, de la bienséance mais surtout une culture d'ouverture et d'hospitalité, que le monde entier nous envie et qui fait du Sénégal une destination privilégiée. Nous avons une jeunesse dynamique et consciente, secouée certes par la conjoncture, mais altière sans sa quête d'un idéal. Nous avons un génie créateur hors pair, un capital d'érudition considérable porté par des sachants de dimension mondiale, à qui on voue beaucoup de respect dans les plus hautes instances de la planète. Nous avons Senghor, premier académicien noir, nous avons Serigne Moussa Ka, dont la profondeur philosophique des poèmes n'a rien à envier à celles de Hugo, Baudelaire, ou d'Edgar Allan Poe. Mais nous avons aussi Cheikh Anta Diop, porteur d'une vision révolutionnaire qui inspire plus d'un aujourd'hui. Toute proportion gardée, nous pouvons affirmer que nous sommes un peuple béni. Nous le serions, toutefois davantage si nous travaillions à être plus autonomes, plus indépendants, bref, pour plus de souveraineté. », a indiqué l’enseignant. Il en a profité pour s’interroger sur la notion de souveraineté partie intégrante du thème de la présente édition du Concours général.⁰⁰⁰
« Souveraineté, mère des valeurs. Souveraineté, mère de toutes les dignités. La souveraineté ? Qu'est-ce donc la Souveraineté ? C'est la faculté pour un être de se lever brusquement, de se tenir debout, droit, comme un i, pas le 'i' de « l'incapacité », mais le 'i' de « l'indépendance », et de s'ébranler vigoureusement, mais lucidement vers un horizon clairement identifié. C'est l'acte par lequel, en toute autonomie, l'on use de ses propres forces motrices pour se projeter droit vers un point ciblé. La souveraineté, c'est l'anti-dépendance. C'est le pouvoir de se soustraire à l'angoisse de la béquille. C'est de pouvoir dire : je suis Homme, je suis libre, et tout ce qui représente une once de liberté en l'humain ne m'est point étranger. Une nation souveraine, c'est celle qui est parfaitement consciente de ses potentialités et qui mesure tout l'enjeu qu'il y a de les convertir en ressources de développement par un sens soutenu de l'effort et de la mise à contribution du génie de son peuple. C'est de ce formidable sursaut d'orgueil dont nous avons besoin pour créer les conditions d'une nation véritablement prospère, absolument apte à profiter de tout ce dont la nature l'a dotée », a expliqué le Professeur Ba. Par ailleurs, il s’est interrogé sur les véritables orientations pour assurer cette souveraineté à l’école sénégalaise tant chantée.
« À cet effet, vers qui ou vers quoi se tourner alors si ce n'est vers l'école ? L'école, c'est le creuset ou se fermentent les intelligences d'une nation. Qu'elles soient bonnes ou moyennes, elle doit s'assigner l'impérieuse mission de les rendre meilleures au bénéfice de toute la nation. Mais notre école est-elle dans ces dispositions ? A-t-elle été pensée, conçue pour cette mission ? Fonctionne-t-elle au quotidien en vue d'accomplir cette mission ? Ne doit-on pas la repositionner pour qu'elle soit davantage au service de la souveraineté nationale ? En cette année 2024, alors que le monde continue de vivre des changements rapides et profonds, il est plus crucial que jamais de réfléchir aux fondements de notre système éducatif. Puisque sans être nihiliste pour le moins du monde, nous constatons que notre école, depuis près de cent ans qu'elle existe, tente, tant bien que mal, d'offrir des réponses à ce besoin essentiel d'être suffisamment maîtres de notre destin. Cette réflexion est essentielle car elle touche au cœur de ce que nous voulons pour notre pays. L'éducation est le socle sur lequel nous bâtirons notre avenir commun, le pilier qui soutiendra notre développement économique, social et culturel. Ce discours se veut une contribution à la réflexion pour une réaffirmation de nos valeurs et un engagement de la part de tous à œuvrer au bénéfice de notre nation. Aujourd'hui le monde froid et austère dans son aplomb de pachyderme, nous attend dans une compétition âpre et sans merci. Une compétition où nous ne pouvons guère plus nous contenter d'apporter seulement du rythme. », a déclaré Pr Waly Ba.
La cérémonie officielle marquant l’édition 2024 du Concours général, tenue ce 30 juillet, a permis de présenter le Tome 1 du livre « La grande marche vers une société d'Excellence / Concours Général du Sénégal: 1966 - 2024 ». L’ouvrage retrace l'historique du Concours général sénégalais, depuis sa création par décret en 1961 et sa première organisation en
1966. La cérémonie a été présidée par son Excellence Bassirou Diomaye Faye. Le premier ministre Ousmane Sonko a également pris part à la cérémonie aux côtés des ministres de l’Éducation Nationale, Moustapha Mamba Guirassy et du ministre de l’enseignement supérieur, le Dr Abdourahmane Diouf, du ministre porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré et du président du Conseil Économique Social et Environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo.