Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels
COMMUNIQUE DE PRESSE :
Non, ça n’est pas vrai ! Le « loup » n’est pas sorti du bois parce qu’il a faim.
Ce cri du cœur est nôtre, et nous le voulons comme la manifestation de notre indignation, notamment en réaction solennelle contre la déclaration que le groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance vient de faire, au terme d’un symposium qu’il a organisé le samedi 6 avril 2013 à Ziguinchor.
Ainsi, à peine ce symposium se voulait-il une tribune de réflexion, sinon de restitution de nous ne saurions quel rapport d’étape, que, déjà, il passa pour une consécration d’un aveu d’impuissance ou d’échec pathétique de la part de ce groupe.
Impuissance ou échec, quant au fait d’avoir jeté son dévolu, mais en vain, sur la fumeuse option pour une solution au problème casamançais selon Sant’Egidio, et sous l’égide de cette ONG (organisation non-gouvernementale) basée à Rome, en Italie.
Mais impuissance ou échec, aussi, et à plus forte raison, quand on sait que ce groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance avait œuvré, à des fins non avouées, mais sans succès, d’une part, à réduire le maquis casamançais à la seule personne du chef de guerre Salif Sadio, avant de faire de celui-ci son faire-valoir par excellence, dans le cadre d’une dynamique de paix exclusive de toutes autres considérations que celles dudit groupe ; et, d’autre part, à convertir l’Etat à l’option ‘‘Sant’Egidio’’, mais pour devoir aussitôt déchanter.
Impuissance ou échec encore, quant à la tentative, fort heureusement vaine – dans « ses travaux de réflexion pour la paix en Casamance » – d’usurper, et de vider de sa substance, notre vision et notre projet politique, en tant que « la » solution au problème casamançais. Rappelons, à ce propos, que nous préconisons, depuis si longtemps déjà, la réhabilitation de la région naturelle de la Casamance en tant que telle et son érection en une province autonome (juridiquement, techniquement et financièrement), au même titre, cependant, que toutes les autres régions naturelles du pays (le Fleuve, les Niayes, le Ferlo, le Sine-Saloum et le Sénégal Oriental).
Impuissance ou échec, enfin, mais la liste n’est pas exhaustive, quand on sait que les populations, devenues si échaudées en l’occurrence, ne font plus confiance aux individus regroupés au sein de ce groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance.
Or, voilà que, tout à coup, le maquis casamançais se réveille et se rebelle, alors même que d’aucuns avaient fini de croire dans la réduction de celui-ci à la seule personne d’un Salif Sadio réputé tout acquis, d’une part, au principe de négociations de paix et, d’autre part, à l’idée d’organiser lesdites négociations sous l’égide de Sant’Egidio, et seulement sous l’égide de Sant’Egidio, et à l’étranger.
Donc, manifestement, ce que nous autres appelons « le maquis casamançais », le groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance croit devoir l’appeler « le loup ». Et selon ce groupe, les actes de braquage (ou de racket) et autres incidents regrettables, survenus récemment en Casamance, et que l’on attribue à tort ou à raison à ATIKA (branche armée du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance), attesteraient de ce que « le loup » serait sorti du bois parce qu’il aurait faim, ainsi qu’ils témoigneraient de la nécessité de le tenir en respect, simplement en lui donnant à manger et, au besoin, en pansant ses plaies.
Si cette assertion n’était qu’une insulte, à coup sûr, elle atteindrait son objectif, en ce que, précisément, nous nous contenterions de la considérer comme telle, pour devoir la traiter avec mépris. Sauf que la réalité enseigne ou renseigne, plutôt, en l’occurrence, que « le loup », jadis « dompté » et pris en charge par nombre d’entre les membres du groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance, est aujourd’hui sorti du bois, soit parce qu’il s’est échappé de sa « captivité » par ses propres moyens, pour être plus que jamais attiré par les délices de la liberté, soit parce qu’il a été lâché ou relâché, faute de mieux ou à dessein.
Quoi qu’il en soit, « le loup » est sorti du bois, non pas parce qu’il a faim, mais pour s’être réveillé et rebellé, et, surtout, pour être désormais totalement livré à lui-même.
Au secours, Monsieur le président de la République, « le loup » attaque, il a faim, il est blessé ; il faut lui donner à manger pour le calmer ; il faut le soigner !... Tel est, en substance, l’appel lancé publiquement, et donc de manière on ne peut plus irresponsable, depuis Ziguinchor, par le groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance, à l’intention du chef de l’Etat, qui n’est autre que son présumé mandant.
En effet, pour généreux qu’il puisse paraître, cet « appel à l’aide public » n’en est pas moins une faute morale et politique, aux conséquences morales et politiques insoupçonnées.
Au demeurant, nous adressant aux populations, en particulier de la Casamance, autant d’ailleurs qu’à nous-mêmes, nous éprouvons le besoin de nous écrier en ces termes, et par dépit : Pourquoi la paix se dérobe-t-elle, sous nos yeux avisés, à chaque fois que tout indique que nous l’approchons au plus près en Casamance ? Pourquoi ?...
Pourquoi est-ce que nous nous entêtons à nous voiler la face devant la réalité têtue des faits ?
Tenez ! Lorsque des malentendus se dressaient littéralement comme un mur entre l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, alors secrétaire général du MFDC, et Sidy Badji, fondateur du maquis casamançais, faisant d’eux de véritables frères ennemis irréductibles, curieusement, nombre d’entre les individus composant le groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance les tenaient, simultanément, l’un de la main droite et l’autre de la gauche. Et tout allait bien. Ou, plutôt, tout fonctionnait selon le dessein funeste et cynique de ces individus malintentionnés. Car les malentendus entre l’Abbé Diamacoune et le Vieux Sidy ne se limitaient pas à leur exacerbation paroxysmique. Ils avaient aussi, et surtout, déteint à la fois sur l’aile politique du MFDC et sur le maquis casamançais ; ce qui nous vaut, de nos jours, l’incrustation des démons de la division auprès du MFDC. Qui plus est, avec ce groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance et ses agissements, nous sommes sûrs que les démons de la division ont encore devant eux de beaux jours au MFDC et en Casamance.
Alors, Frères et Sœurs de Casamance et d’Ailleurs, et Cher(e)s Ami(e)s, réveillons-nous pendant qu’il est encore temps !
Dakar, le 8 avril 2013.
Jean-Marie François BIAGUI
Président du Mouvement pour le Fédéralisme
et la Démocratie Constitutionnels (MFDC)
COMMUNIQUE DE PRESSE :
Non, ça n’est pas vrai ! Le « loup » n’est pas sorti du bois parce qu’il a faim.
Ce cri du cœur est nôtre, et nous le voulons comme la manifestation de notre indignation, notamment en réaction solennelle contre la déclaration que le groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance vient de faire, au terme d’un symposium qu’il a organisé le samedi 6 avril 2013 à Ziguinchor.
Ainsi, à peine ce symposium se voulait-il une tribune de réflexion, sinon de restitution de nous ne saurions quel rapport d’étape, que, déjà, il passa pour une consécration d’un aveu d’impuissance ou d’échec pathétique de la part de ce groupe.
Impuissance ou échec, quant au fait d’avoir jeté son dévolu, mais en vain, sur la fumeuse option pour une solution au problème casamançais selon Sant’Egidio, et sous l’égide de cette ONG (organisation non-gouvernementale) basée à Rome, en Italie.
Mais impuissance ou échec, aussi, et à plus forte raison, quand on sait que ce groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance avait œuvré, à des fins non avouées, mais sans succès, d’une part, à réduire le maquis casamançais à la seule personne du chef de guerre Salif Sadio, avant de faire de celui-ci son faire-valoir par excellence, dans le cadre d’une dynamique de paix exclusive de toutes autres considérations que celles dudit groupe ; et, d’autre part, à convertir l’Etat à l’option ‘‘Sant’Egidio’’, mais pour devoir aussitôt déchanter.
Impuissance ou échec encore, quant à la tentative, fort heureusement vaine – dans « ses travaux de réflexion pour la paix en Casamance » – d’usurper, et de vider de sa substance, notre vision et notre projet politique, en tant que « la » solution au problème casamançais. Rappelons, à ce propos, que nous préconisons, depuis si longtemps déjà, la réhabilitation de la région naturelle de la Casamance en tant que telle et son érection en une province autonome (juridiquement, techniquement et financièrement), au même titre, cependant, que toutes les autres régions naturelles du pays (le Fleuve, les Niayes, le Ferlo, le Sine-Saloum et le Sénégal Oriental).
Impuissance ou échec, enfin, mais la liste n’est pas exhaustive, quand on sait que les populations, devenues si échaudées en l’occurrence, ne font plus confiance aux individus regroupés au sein de ce groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance.
Or, voilà que, tout à coup, le maquis casamançais se réveille et se rebelle, alors même que d’aucuns avaient fini de croire dans la réduction de celui-ci à la seule personne d’un Salif Sadio réputé tout acquis, d’une part, au principe de négociations de paix et, d’autre part, à l’idée d’organiser lesdites négociations sous l’égide de Sant’Egidio, et seulement sous l’égide de Sant’Egidio, et à l’étranger.
Donc, manifestement, ce que nous autres appelons « le maquis casamançais », le groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance croit devoir l’appeler « le loup ». Et selon ce groupe, les actes de braquage (ou de racket) et autres incidents regrettables, survenus récemment en Casamance, et que l’on attribue à tort ou à raison à ATIKA (branche armée du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance), attesteraient de ce que « le loup » serait sorti du bois parce qu’il aurait faim, ainsi qu’ils témoigneraient de la nécessité de le tenir en respect, simplement en lui donnant à manger et, au besoin, en pansant ses plaies.
Si cette assertion n’était qu’une insulte, à coup sûr, elle atteindrait son objectif, en ce que, précisément, nous nous contenterions de la considérer comme telle, pour devoir la traiter avec mépris. Sauf que la réalité enseigne ou renseigne, plutôt, en l’occurrence, que « le loup », jadis « dompté » et pris en charge par nombre d’entre les membres du groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance, est aujourd’hui sorti du bois, soit parce qu’il s’est échappé de sa « captivité » par ses propres moyens, pour être plus que jamais attiré par les délices de la liberté, soit parce qu’il a été lâché ou relâché, faute de mieux ou à dessein.
Quoi qu’il en soit, « le loup » est sorti du bois, non pas parce qu’il a faim, mais pour s’être réveillé et rebellé, et, surtout, pour être désormais totalement livré à lui-même.
Au secours, Monsieur le président de la République, « le loup » attaque, il a faim, il est blessé ; il faut lui donner à manger pour le calmer ; il faut le soigner !... Tel est, en substance, l’appel lancé publiquement, et donc de manière on ne peut plus irresponsable, depuis Ziguinchor, par le groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance, à l’intention du chef de l’Etat, qui n’est autre que son présumé mandant.
En effet, pour généreux qu’il puisse paraître, cet « appel à l’aide public » n’en est pas moins une faute morale et politique, aux conséquences morales et politiques insoupçonnées.
Au demeurant, nous adressant aux populations, en particulier de la Casamance, autant d’ailleurs qu’à nous-mêmes, nous éprouvons le besoin de nous écrier en ces termes, et par dépit : Pourquoi la paix se dérobe-t-elle, sous nos yeux avisés, à chaque fois que tout indique que nous l’approchons au plus près en Casamance ? Pourquoi ?...
Pourquoi est-ce que nous nous entêtons à nous voiler la face devant la réalité têtue des faits ?
Tenez ! Lorsque des malentendus se dressaient littéralement comme un mur entre l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, alors secrétaire général du MFDC, et Sidy Badji, fondateur du maquis casamançais, faisant d’eux de véritables frères ennemis irréductibles, curieusement, nombre d’entre les individus composant le groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance les tenaient, simultanément, l’un de la main droite et l’autre de la gauche. Et tout allait bien. Ou, plutôt, tout fonctionnait selon le dessein funeste et cynique de ces individus malintentionnés. Car les malentendus entre l’Abbé Diamacoune et le Vieux Sidy ne se limitaient pas à leur exacerbation paroxysmique. Ils avaient aussi, et surtout, déteint à la fois sur l’aile politique du MFDC et sur le maquis casamançais ; ce qui nous vaut, de nos jours, l’incrustation des démons de la division auprès du MFDC. Qui plus est, avec ce groupe dit de réflexion pour la paix en Casamance et ses agissements, nous sommes sûrs que les démons de la division ont encore devant eux de beaux jours au MFDC et en Casamance.
Alors, Frères et Sœurs de Casamance et d’Ailleurs, et Cher(e)s Ami(e)s, réveillons-nous pendant qu’il est encore temps !
Dakar, le 8 avril 2013.
Jean-Marie François BIAGUI
Président du Mouvement pour le Fédéralisme
et la Démocratie Constitutionnels (MFDC)
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