Une querelle d’hygiène qui vire au pugilat. À Dakar, plus précisément aux Parcelles Assainies, une simple dispute autour de toilettes mal entretenues a fini devant le tribunal. Adama Senghor, accusée d’avoir agressé sa colocataire Amy Niang, a été reconnue coupable et condamnée à trois mois avec sursis, assortis d’un dédommagement de 40 000 FCFA.
Tensions et ambiance toxique sous le même toit
Entre Amy Niang, la locataire principale, et Adama Senghor, sa sous-locataire, les relations étaient déjà électriques depuis cinq mois. Selon la plaignante, la vie en colocation s’était transformée en calvaire quotidien, entre provocations et querelles sans fin. Amy accuse même Adama d’avoir monté les autres locataires contre elle.
Mais le 22 mars dernier, la tension a atteint son point de rupture. Amy raconte que tout a dégénéré lorsqu’Adama l’a accusée d’avoir laissé les toilettes dans un état “déplorable”. Refusant de répondre, Amy s’est retranchée dans sa chambre… où Adama est venue tambouriner à sa porte pendant plusieurs minutes.
Une morsure au sein comme point final
Excédée, Amy sort de sa chambre pour calmer le jeu. Mauvaise idée. « Elle m’a attaquée directement, m’a mordu au sein, égratigné partout, je n’ai rien pu faire », a-t-elle raconté à la barre. Selon ses propos, le harcèlement est tel qu’elle évite désormais les toilettes de l’appartement, préférant faire ses besoins dans un pot dans sa propre chambre.
Version différente pour Adama
Adama Senghor, quant à elle, conteste catégoriquement les faits. À l’en croire, il ne s’agissait que d’une bagarre mutuelle : « Je voulais juste savoir qui avait sali les toilettes. On s’est disputé, ça a dégénéré, on s’est battues. Je n’ai jamais mordu qui que ce soit. »
Jugement rendu
Le procureur, face à la gravité des faits et au climat de tension installé dans l’appartement, a requis l’application stricte de la loi. Le tribunal a tranché : Adama Senghor est déclarée coupable d’agression physique et condamnée à 3 mois de prison avec sursis, plus 40 000 FCFA de dommages et intérêts à verser à Amy Niang.
Quand le manque d’hygiène devient une affaire de justice
Ce fait divers, relaté par L’Observateur, révèle le malaise grandissant dans certaines colocations précaires à Dakar, où l’insalubrité, le manque d’intimité et les conflits de personnalité transforment la cohabitation en champ de bataille. Une chose est sûre : aux Parcelles, les toilettes ne sont plus un sujet tabou… mais judiciaire.
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