Pour le vote du budget du ministère de la Famille et des Organisations féminines, les femmes étaient en première ligne. Une présence qui a eu pour effet, d’orienter une partie des débats sur les cas de viol et d’inceste enregistrés au Sénégal. Nombreux sont en effet, les députés qui se sont émus de la multiplication de ces cas de viol et d’inceste qui, selon eux, appelle de la part du ministre des mesures hardies.
C’est ainsi que certains députés ont demandé tout bonnement la criminalisation de ces délits, surtout quand les coupables sont des enseignants. Mais dans sa réponse, Aïda Mbodji a violemment reproché à certaines filles de profiter de la situation. Elle dénonce ainsi l’existence de ce que le Dr Oumar Ndoye appelle des «gangs de jeunes filles mineures qui mettent en place des pièges pour les hommes», des personnalités surtout. Aïda Mbodji est moins nuancée, elle martèle : «Il y a des filles très dévergondées qui parfois, provoquent même les hommes et leur font du chantage.» Une situation qu’elle met en évidence en parlant de «filles qui ne crient même pas quand elles sont violées !»
La solution, estime Mme Mbodji, c’est «de demander aux services concernés de mener des enquêtes très approfondies et de ne pas s’en tenir seulement aux accusations des filles pour briser des ménages».
Interpellé sur la question, le député Oumar Ndoye précise toutefois que «les hommes doivent se retenir en toute situation». Il explique en outre que «quand la fille est sous l’effet du choc ou d’un traumatisme, de la surprise, d’un poids énorme ou d’une agression, elle peut ne pas crier».
LA PARITÉ : ENCORE DES EFFORTS A FAIRE
Le projet de budget du ministère de la Famille et des Organisations féminines a été voté à l’unanimité par les députés. Il s’arrête pour l’année 2012 à la somme de 9 908 107 860 de francs Cfa, soit une hausse de 5,10%. Une hausse que les députés ont trouvé d’ailleurs insuffisante, lors des débats dans lesquels, la question de la parité a été largement évoquée.
Bien qu’ayant échoué à l’appliquer dans leur institution, les députés se sont quand même fortement glorifiés de la clairvoyance du Président Wade, qui a impulsé le vote de cette loi. Une loi qui demande néanmoins des mesures d’accompagnement. Et c’est dans ce cadre que Aïda Mbodji inscrit l’intégration de la loi sur la parité dans le Code électoral. Une mesure qui vise à instaurer une réelle parité dans les mandats électifs et qui vient s’ajouter à la mise sur pied d’un Fonds de leadership pour les femmes. Pour le député Néné Mairam Kane, les défis auxquels la loi sur la parité devrait répondre concernent : «Le maintien des filles à l’école, l’accès des femmes aux instances de décisions, la lutte contre les mariages précoces et la lutte contre la pauvreté.»
Des problèmes largement évoqués par les députés qui demandent ainsi une meilleure prise en charge des questions liées à la famille. Et, cela passe par une rationalisation de la distribution du matériel allégeant les travaux domestiques, distribués aux femmes du pays. Aïda Mbodji qui compte distribuer 750 moulins, s’est vu réclamer par les députés de la Casamance notamment, des décortiqueuses de riz plus conformes à leurs besoins.
La question des Centres départementaux d’assistance et de formation pour les femmes (Cedaf) a aussi été évoquée. Depuis deux ans en effet, les Cedaf n’ont pas reçu de nouveaux financements. Et le présent budget n’en prévoit pas. Ce qui pousse le ministère à adopter des mesures de remplacement avec la mise en place de foyers de femmes en milieu rural et à envisager une collaboration avec les collectivités locales.
Le vote du budget du ministère de Aïda Mbodji a aussi mis en évidence l’utilisation que le gouvernement fait des stocks de riz du Commissariat à la sécurité alimentaire et destinés aux chefs religieux. Le ministre révèle que ce sont 600 Comités régionaux de développement (Crd) qui se tiennent chaque année pour la préparation de manifestations religieuses, dans lesquelles la participation du gouvernement se mesure en tonnes de riz offertes aux chefs religieux.
( Le Quotidien )
C’est ainsi que certains députés ont demandé tout bonnement la criminalisation de ces délits, surtout quand les coupables sont des enseignants. Mais dans sa réponse, Aïda Mbodji a violemment reproché à certaines filles de profiter de la situation. Elle dénonce ainsi l’existence de ce que le Dr Oumar Ndoye appelle des «gangs de jeunes filles mineures qui mettent en place des pièges pour les hommes», des personnalités surtout. Aïda Mbodji est moins nuancée, elle martèle : «Il y a des filles très dévergondées qui parfois, provoquent même les hommes et leur font du chantage.» Une situation qu’elle met en évidence en parlant de «filles qui ne crient même pas quand elles sont violées !»
La solution, estime Mme Mbodji, c’est «de demander aux services concernés de mener des enquêtes très approfondies et de ne pas s’en tenir seulement aux accusations des filles pour briser des ménages».
Interpellé sur la question, le député Oumar Ndoye précise toutefois que «les hommes doivent se retenir en toute situation». Il explique en outre que «quand la fille est sous l’effet du choc ou d’un traumatisme, de la surprise, d’un poids énorme ou d’une agression, elle peut ne pas crier».
LA PARITÉ : ENCORE DES EFFORTS A FAIRE
Le projet de budget du ministère de la Famille et des Organisations féminines a été voté à l’unanimité par les députés. Il s’arrête pour l’année 2012 à la somme de 9 908 107 860 de francs Cfa, soit une hausse de 5,10%. Une hausse que les députés ont trouvé d’ailleurs insuffisante, lors des débats dans lesquels, la question de la parité a été largement évoquée.
Bien qu’ayant échoué à l’appliquer dans leur institution, les députés se sont quand même fortement glorifiés de la clairvoyance du Président Wade, qui a impulsé le vote de cette loi. Une loi qui demande néanmoins des mesures d’accompagnement. Et c’est dans ce cadre que Aïda Mbodji inscrit l’intégration de la loi sur la parité dans le Code électoral. Une mesure qui vise à instaurer une réelle parité dans les mandats électifs et qui vient s’ajouter à la mise sur pied d’un Fonds de leadership pour les femmes. Pour le député Néné Mairam Kane, les défis auxquels la loi sur la parité devrait répondre concernent : «Le maintien des filles à l’école, l’accès des femmes aux instances de décisions, la lutte contre les mariages précoces et la lutte contre la pauvreté.»
Des problèmes largement évoqués par les députés qui demandent ainsi une meilleure prise en charge des questions liées à la famille. Et, cela passe par une rationalisation de la distribution du matériel allégeant les travaux domestiques, distribués aux femmes du pays. Aïda Mbodji qui compte distribuer 750 moulins, s’est vu réclamer par les députés de la Casamance notamment, des décortiqueuses de riz plus conformes à leurs besoins.
La question des Centres départementaux d’assistance et de formation pour les femmes (Cedaf) a aussi été évoquée. Depuis deux ans en effet, les Cedaf n’ont pas reçu de nouveaux financements. Et le présent budget n’en prévoit pas. Ce qui pousse le ministère à adopter des mesures de remplacement avec la mise en place de foyers de femmes en milieu rural et à envisager une collaboration avec les collectivités locales.
Le vote du budget du ministère de Aïda Mbodji a aussi mis en évidence l’utilisation que le gouvernement fait des stocks de riz du Commissariat à la sécurité alimentaire et destinés aux chefs religieux. Le ministre révèle que ce sont 600 Comités régionaux de développement (Crd) qui se tiennent chaque année pour la préparation de manifestations religieuses, dans lesquelles la participation du gouvernement se mesure en tonnes de riz offertes aux chefs religieux.
( Le Quotidien )