Ceux qui pensent et ceux qui ne pensent pas que la candidature est recevable.


DAKARACTU.COM L’écrasante majorité des professeurs de droit du Sénégal (Elhadji Mbodj, Pape Demba Sy, Babacar Guéye, Ismaïla Madior Fall, Mounir Sy…) pense que la candidature d’Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012 est irrecevable. Son argumentaire est clair : l'article 27 de la Constitution dispose que Wade a droit à deux mandats successifs. L'article 104 ajoute qu'il effectue son mandat de 7 ans acquis en 2000 mais que toutes les autres dispositions de la Constitution - y compris la limitation à deux du nombre de mandats - lui sont applicables. N’empêche : quelques voix s’élèvent pour dire le contraire. Il y a Jacques-Mariel Nzouankeu, un spécialiste de droit administratif revenu au Sénégal après avoir été à un poste de fonctionnaire international au Bénin. Il y a Abdoul Kader Boye, qui est redevable au chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, de l’avoir nommé ambassadeur à l’Unesco. Il y a enfin Madani Sy, un ancien garde des sceaux et médiateur de la République, qui a écrit en 2009 un livre dans lequel il défend pareille idée : la Constitution de 2001, qui exclut de son champ d’application le premier mandat de Wade – en raison de sa durée -, ne peut pas le comptabiliser. Ce serait contraire au principe de cohérence.
Jeudi 28 Juillet 2011
DAKAR ACTU