Le président de la République sortant, Abdoulaye Wade, a qualifié de débat sans fondement la contreverse que suscite sa candidature à un nouveau mandat à la tête du Sénégal.
‘’Cette affaire de deuxième ou de troisième mandat n’est pas à mes yeux un débat. Dans le cadre de la nouvelle république instaurée par la Constitution de 2001, je n’ai pas encore de deuxième mandat. La nouvelle Loi fondamentale ne peut pas comptabiliser celui qui a couru de 2000 à 2007. Elle dispose pour l’avenir’’, a-t-il expliqué dans une interview accordée au site d’informations ‘’dakarctu.com’’.
Le candidat de la coalition des Forces alliées pour la victoire (FAL 2012) a fait cette précision en réponse à la question visant à savoir s’il ne violait pas la Constitution eu égard au fait que celle-ci ne l’autorise qu’à ‘’exercer deux mandats successifs’’.
Interpellé sur ‘’’quel sens y a-t-il’’ à ce qu’il brigue un nouveau mandat à son âge et après 12 ans au pouvoir sachant qu’il n’est ‘’pas sûr de pouvoir l’exercer intégralement’’, le président Wade a rappelé que ‘’ceux qui aujourd’hui sont de [sa] génération dans la classe politique sont dans l’opposition’’.
‘’(…) Ma prochaine élection, a-t-il indiqué, aura d’abord pour conséquence de les envoyer tous à une retraite définitive. Ils vont être remplacés par d’autres, qui préparent cette alternance générationnelle. Les jeunes cadres du Parti socialiste enterrent Tanor Dieng en douceur, et il se laisse faire. S’il était malin, il serait venu à moi maintenant, et il aurait été le bienvenu comme ministre d’Etat dans mon gouvernement’’
Selon le candidat des FAL 2012, si le secrétaire général du Parti socialiste (PS, opposition) avait franchi ce pas, ‘’il serait un partenaire’’. ‘’Son parti est quand même le deuxième du Sénégal, quoiqu’on puisse dire’’, fait-observer.
‘’Moi, j’avais tout mon parti contre moi, et pourtant je suis allé avec Abdou Diouf, je n’avais pas le choix. Il fallait que je le fasse’’, a-t-il rappelé, soulignant que ‘’la conséquence première’’ de sa réélection, ‘’c’est l’apparition au sein du PS de la génération qui vient juste après, composée des Aissata Tall Sall, Khalifa Sall, et d’autres’’.
Notant que de son côté, il sera ‘’pratiquement seul’’, il a indiqué que c’est pour cette raison qu’il souhaite ‘’préparer un large gouvernement d’union nationale ou de majorité présidentielle élargie, avec ceux qui voudront en faire partie, même du Parti socialiste, des jeunes qui n’ont pas les conflits historiques que je peux avoir avec Amath Dansokho ou Abdoulaye Bathily’’.
Le président sortant est convaincu que son schéma ne rencontrerait aucun obstacle. "Il va marcher parce que la relève dans mon parti et celle au sein de l’opposition vont s’entendre. Mes congénères s’étripent entre marxistes et libéraux. Et nous avons des problèmes qui remontent aux bancs de l’université. Les jeunes de nos partis respectifs n’ont pas de différends idéologiques et se retrouvent autour de l’essentiel’’, a-t-il expliqué.
"Entre eux, a-t-il poursuivi, ils vont parler de choses concrètes et développer des synergies. C’est cet autre Sénégal que je suis en train de mettre en place. C’est cela mon rôle historique.’’
APS
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