A cinq jours de la date limite imposée pour la vente de TikTok, l'incertitude demeure concernant l'avenir aux Etats-Unis du réseau social, qui pourrait survivre même en l'absence de cession par sa maison mère ByteDance.
Une partie du sort de la plateforme repose sur la Cour suprême, saisie en urgence par le groupe pour bloquer l'application de la loi votée en avril au Congrès et qui ne lui laisse, en l'état, d'autre issue qu'une vente.
A l'audience qui s'est déroulée vendredi, plusieurs magistrats de la plus haute juridiction américaine ont semblé sensibles aux arguments liés à la sécurité nationale soulevés par le Congrès, qui redoute l'exploitation par le gouvernement chinois des données des utilisateurs américains de TikTok.
La décision de la Cour suprême est attendue d'un jour à l'autre, cette semaine.
- Interdiction -
En cas d'interdiction, il appartiendra au gouvernement américain de contraindre les boutiques d'applications mobiles de retirer le réseau social de leur plateforme.
TikTok ne serait alors plus téléchargeable. Les utilisateurs déjà équipés de l'appli la conserveraient mais ne pourraient plus effectuer de mise à jour ce qui, à terme, la rendrait difficile voire impossible à opérer.
Le réseau social étant toujours accessible ailleurs qu'aux Etats-Unis, les internautes américains qui le souhaitent pourraient utiliser un VPN, logiciel qui permet de tromper sites et boutiques d'applications sur sa localisation géographique.
- Contournement -
Pour autant, l'application de la loi sera laissée à la discrétion du nouveau gouvernement Trump et, plus particulièrement, à la future ministre de la Justice, Pam Bondi.
Compte tenu de l'opposition de Donald Trump à la disparition de TikTok, elle pourrait choisir l'inaction, préservant ainsi de fait le réseau social.
Dans le cadre de la procédure devant la Cour suprême, M. Trump a demandé aux hauts magistrats de renvoyer leur décision après son investiture, s'estimant en mesure de "sauver la plateforme tout en répondant aux inquiétudes en matière de sécurité nationale".
Il pourrait notamment suggérer à la majorité républicaine au Congrès d'amender le texte pour offrir des marges de manoeuvre à TikTok.
- Vente -
Jusqu'ici, ByteDance s'était opposé à l'idée de céder son joyau mais, selon l'agence Bloomberg, le gouvernement chinois serait ouvert à un rachat par Elon Musk, déjà actionnaire majoritaire d'un autre réseau social, X (ex-Twitter).
Le milliardaire, allié de M. Trump, a qualifié lundi ce scénario de "pure fiction".
D'autres candidats, déclarés eux, sont sur les rangs, notamment l'homme d'affaires Frank McCourt. Il a fédéré des investisseurs autour de son concept Project Liberty, qui veut faire de TikTok une plateforme axée sur la sécurité de ses usagers.
Celui qui est aussi propriétaire du club de football français de l'Olympique de Marseille estime à 20 milliards de dollars la valeur de TikTok US.
L'ancien patron de l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard, Bobby Kotick, reste aussi intéressé, selon le site The Information.
- Migration -
Si tous les serveurs sur lesquels tournent TikTok US sont désormais logés aux Etats-Unis, la question de la faisabilité technique d'une scission fait débat, une telle opération n'ayant pas de précédent connu.
L'extinction potentielle de la version américaine du réseau social apparaîtrait comme une bénédiction pour ses rivaux, en premier lieu YouTube (Shorts) et Instagram (Reels), qui ont décliné, ces dernières années, le format des vidéos courtes ayant fait le succès planétaire de TikTok.
Nombre des créateurs de contenus se sont déjà diversifiés sur plusieurs plateformes, les premières menaces sur l'avenir de TikTok remontant à près de cinq ans, sous le premier gouvernement Trump.
Le site n'avait alors dû sa survie qu'à des décisions judiciaires bloquant l'exécution d'un décret pris par M. Trump qui condamnait, dans les faits, TikTok, sauf à ce que ByteDance ne le vende.
Ces derniers jours, des créateurs ont aussi trouvé refuge sur l'application chinoise Xiaohongshu (Petit livre rouge), susceptible d'être également visée par les autorités américaines pour les mêmes raisons que TikTok.
Une partie du sort de la plateforme repose sur la Cour suprême, saisie en urgence par le groupe pour bloquer l'application de la loi votée en avril au Congrès et qui ne lui laisse, en l'état, d'autre issue qu'une vente.
A l'audience qui s'est déroulée vendredi, plusieurs magistrats de la plus haute juridiction américaine ont semblé sensibles aux arguments liés à la sécurité nationale soulevés par le Congrès, qui redoute l'exploitation par le gouvernement chinois des données des utilisateurs américains de TikTok.
La décision de la Cour suprême est attendue d'un jour à l'autre, cette semaine.
- Interdiction -
En cas d'interdiction, il appartiendra au gouvernement américain de contraindre les boutiques d'applications mobiles de retirer le réseau social de leur plateforme.
TikTok ne serait alors plus téléchargeable. Les utilisateurs déjà équipés de l'appli la conserveraient mais ne pourraient plus effectuer de mise à jour ce qui, à terme, la rendrait difficile voire impossible à opérer.
Le réseau social étant toujours accessible ailleurs qu'aux Etats-Unis, les internautes américains qui le souhaitent pourraient utiliser un VPN, logiciel qui permet de tromper sites et boutiques d'applications sur sa localisation géographique.
- Contournement -
Pour autant, l'application de la loi sera laissée à la discrétion du nouveau gouvernement Trump et, plus particulièrement, à la future ministre de la Justice, Pam Bondi.
Compte tenu de l'opposition de Donald Trump à la disparition de TikTok, elle pourrait choisir l'inaction, préservant ainsi de fait le réseau social.
Dans le cadre de la procédure devant la Cour suprême, M. Trump a demandé aux hauts magistrats de renvoyer leur décision après son investiture, s'estimant en mesure de "sauver la plateforme tout en répondant aux inquiétudes en matière de sécurité nationale".
Il pourrait notamment suggérer à la majorité républicaine au Congrès d'amender le texte pour offrir des marges de manoeuvre à TikTok.
- Vente -
Jusqu'ici, ByteDance s'était opposé à l'idée de céder son joyau mais, selon l'agence Bloomberg, le gouvernement chinois serait ouvert à un rachat par Elon Musk, déjà actionnaire majoritaire d'un autre réseau social, X (ex-Twitter).
Le milliardaire, allié de M. Trump, a qualifié lundi ce scénario de "pure fiction".
D'autres candidats, déclarés eux, sont sur les rangs, notamment l'homme d'affaires Frank McCourt. Il a fédéré des investisseurs autour de son concept Project Liberty, qui veut faire de TikTok une plateforme axée sur la sécurité de ses usagers.
Celui qui est aussi propriétaire du club de football français de l'Olympique de Marseille estime à 20 milliards de dollars la valeur de TikTok US.
L'ancien patron de l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard, Bobby Kotick, reste aussi intéressé, selon le site The Information.
- Migration -
Si tous les serveurs sur lesquels tournent TikTok US sont désormais logés aux Etats-Unis, la question de la faisabilité technique d'une scission fait débat, une telle opération n'ayant pas de précédent connu.
L'extinction potentielle de la version américaine du réseau social apparaîtrait comme une bénédiction pour ses rivaux, en premier lieu YouTube (Shorts) et Instagram (Reels), qui ont décliné, ces dernières années, le format des vidéos courtes ayant fait le succès planétaire de TikTok.
Nombre des créateurs de contenus se sont déjà diversifiés sur plusieurs plateformes, les premières menaces sur l'avenir de TikTok remontant à près de cinq ans, sous le premier gouvernement Trump.
Le site n'avait alors dû sa survie qu'à des décisions judiciaires bloquant l'exécution d'un décret pris par M. Trump qui condamnait, dans les faits, TikTok, sauf à ce que ByteDance ne le vende.
Ces derniers jours, des créateurs ont aussi trouvé refuge sur l'application chinoise Xiaohongshu (Petit livre rouge), susceptible d'être également visée par les autorités américaines pour les mêmes raisons que TikTok.