Ce qui a conduit le garde du corps de Mme Wade, Toussaint Manga, etc... en prison


La salle 1 du prétoire risque de se révéler exiguë demain et pour cause. Les huit libéraux du Pds y seront jugés pour participation à une manifestation non autorisée sur la voie publique.
De sources judiciaires, Dakaractu tient que  Bocar Niang, membre du cabinet de Me Wade et non moins garde du corps attitré de Mme Wade, a été
interpellé par les forces de l'ordre dans le périmètre de la place de l'Obélisque. C'était lors de leur 72 heures de protestation contre le régime.
Au titre des personnes interpellées et devant faire face au juge, nous citerons le Secrétaire Général de lUjtl, Toussaint Manga, Gallo Tall (du mouvement Askaw), Daouda Guèye (responsable Mermoz/Sacré-Cœur), Djibril Sarr (Secrétaire permanent de lUjtl), Pape Fall (responsable au mouvement Takhawou Karim), Aminata Sakho (Présidente du mouvement Karim Président) et Serigne N'dame Dieng qui n'est autre que le Secrétaire administratif de la fédération Pds de Paris.
Il faut rappeler que le député Oumar Sarr, coordinateur du Pds et Me Amadou Sall ont été cravatés en même temps que les huit personnes sus citées. Mais, ils ont plus de chance en se faisant libérer quelques heures avant l'arrivée vendredi de leur mentor Me Wade. Lequel revenait de Versailles.
L'interdiction de manifester leur avait pourtant été notifiée par l'Autorité préfectorale. Mais n'en tenant nullement compte, les libéraux notamment les personnes mises aux arrêts avaient formé un attroupement dans le périmètre de l'esplanade de l'Obélisque avec une ferme volonté de tenir leur meeting de protestation.
Et malgré les sommations d'usage, ils sont restés sourds, scandant à tue tête :"Liberté! Liberté!"  et autres slogans hostiles au régime.
L'attroupement prenant des relents séditieux, pour reprendre les limiers, les éléments de la police en faction, après usage de grenades lacrymogènes, ont procédé à leur interpellation.
Devant les enquêteurs du Commissariat Central de Dakar, il nous revient "qu'ils ont unanimement reconnu les faits qui leur sont reprochés". Toutefois "en admettant qu'il y ait eu des jets de pierre contre les policiers", les mis en cause "ont tenu à préciser qu'ils n'en sont pas les auteurs".
En sus, les dix alpagués, comme s'ils s'étaient passés le mot, "ont soutenu que leurs droits fondamentaux ont été bafoués par l'autorité
administrative".
C'est ainsi qu'au terme de leur garde à vue, ils ont été inculpés puis placés sous mandat de dépôt.
Affaire à suivre...
Mardi 3 FĂ©vrier 2015
Daddy Diop