Quelque 797 personnes ont été tuées par des mines entre 1988 et 2011 en Casamance, a indiqué mardi à Ziguinchor Seyni Diop, chef de la Division de l’éducation au risque et de l’assistance aux victimes du Centre national d’action anti-mines du Sénégal (CNAMS).
‘’Le nombre de victimes des mines a évolué. Aujourd’hui, nous sommes précisément à 797’’, a-t-il révélé lors d’une cérémonie de présentation du rapport d’une étude sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) des populations par rapport à l’Education au risque des mines (ERM).
Un projet conjoint entre Handicap international et l’Association des victimes de mines, financé par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Selon Seyni Diop, ‘’ 31 victimes ont été enregistrées en 2011 contre seulement cinq en 2010’’. La majorité des accidents est due aux mines anti-char, a-t-il expliqué, affirmant qu’un tel état de fait ‘’complique les choses’’. La Convention d’Ottawa ne prend en effet en compte que les mines anti-personnel.
Selon Luc Sambou, représentant de l’ONG Handicap international, ‘’la présence des mines en Casamance est inquiétante pour les acteurs du développement et le gouvernement’’.
Il est urgent, dit-il, d’éduquer les populations au risque des mines, tout en reconnaissant que c’est une ‘’solution provisoire’’.
L’adjoint au gouverneur chargé du développement, Mor Talla Tine, a plaidé pour que les actions de déminage soient accompagnées de connaissances, d’aptitudes et pratiques afin de mieux sensibiliser les populations.
‘’Le risque zéro n’existe pas, il faut accroître la sensibilisation pour atteindre l’idéal’’, a-t-il souligné.
La région naturelle de Casamance est en proie à un conflit armé lié à la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui lutte depuis près de trois décennies pour l’indépendance de la partie sud du Sénégal.
( avec APS )
( avec APS )