Ce lundi 3 octobre 2011, le Comité de gestion de la filière café-cacao lance officiellement la campagne cacao en Côte d’Ivoire. Malgré les troubles politiques de ces dernières années, le premier producteur mondial de cacao s’attend à une récolte record pour la saison 2011-2012. Mais la réforme de la filière, encouragée entre autres par le Fonds monétaire international, tarde à se mettre en place.
C’est encore le système libéralisé - à savoir l’achat direct de l’exportateur au producteur - qui devrait prévaloir lors de cette nouvelle campagne cacao en Côte d’Ivoire. Le Comité de gestion de la filière café-cacao (CGFCC) a fixé, ce lundi 3 octobre 2011, le prix d’achat du cacao aux planteurs ivoiriens à 1 000 F Cfa ( 1,52 euro) le kilo. Un niveau plutôt satisfaisant pour les cultivateurs car, au plus fort de la crise en 2010, ce prix atteignait 1 100 F Cfa (1,67 euro). Quant à la principale taxe à l’exportation, le DUS - Droit unique de sortie - elle devrait rester inchangée à 22% du prix marchandise & fret (prix CAF – Coût assurance fret).
La violente crise politique qu’a traversé la Côte d’Ivoire n’a pas affecté cette activité économique majeure du pays qui représente aujourd’hui 15% du PIB. Si l’on en croit les dernières estimations de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), la Côte d’Ivoire devrait, en effet, enregistrer une très forte production pour la saison 2011-2012.
A la fin septembre, les livraisons de fèves de cacao aux deux grands ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro atteignaient près de 1,5 million de tonnes. Soit une hausse de plus de 25% par rapport au niveau de 2010.
40% du marché mondial
Cette hausse de la production s’explique d’abord par des conditions météorologiques favorables en Côte d’Ivoire et dans toute l’Afrique de l’Ouest. Les cacaoyers ont, en effet, bénéficié d’un bon équilibre climatique avec une alternance pluies-soleil. Les prix élevés du cacao ces dernières années ont également permis aux cultivateurs de mieux entretenir leur plantation et de faire des investissements.
Le cacao ivoirien représente aujourd’hui près de 40% du marché mondial et génère environ 1 milliard de dollars de recettes pour l’Etat chaque année, tandis que les recettes d’exportation se montent à 2,8 milliards de dollars (chiffres de 2008 fournis par Europa World Year Book). Améliorer les revenus des dix millions de cultivateurs du pays est une priorité pour le nouveau président Alassane Ouattara qui a annoncé une réforme du secteur pour le mois d’octobre.
Réorganiser la filière
Cette réforme devrait permettre aux paysans ivoiriens de percevoir 50% du prix d’achat international. Actuellement, ces derniers perçoivent autour de 20-30% de ce prix plancher en raison d’une lourde fiscalité et de la mauvaise organisation de la filière, une situation que dénoncent régulièrement les planteurs et les bailleurs de fonds.
Elle prévoit également la mise en place d’une structure unique de gestion avec pour objectif d'éradiquer la corruption qui gangrène le secteur du cacao. Sans compter les exportations clandestines vers les pays voisins, comme le Ghana, deuxième producteur mondial. Le Fonds monétaire international (FMI) a conditionné ses futurs crédits à cette réforme du secteur.
Cette réforme est plus qu’urgente si la Côte d’Ivoire veut garder son rang de premier producteur mondial. Les très bonnes récoltes de ces dernières années sont, en effet, dues aux bonnes conditions météo, et non pas aux rendements qui ne font que baisser. Les planteurs ivoiriens mettent d'ailleurs de plus en plus de temps à cueillir de moins en moins de cabosses sur des cacaoyers qui ont beaucoup vieilli.
( RFI )
C’est encore le système libéralisé - à savoir l’achat direct de l’exportateur au producteur - qui devrait prévaloir lors de cette nouvelle campagne cacao en Côte d’Ivoire. Le Comité de gestion de la filière café-cacao (CGFCC) a fixé, ce lundi 3 octobre 2011, le prix d’achat du cacao aux planteurs ivoiriens à 1 000 F Cfa ( 1,52 euro) le kilo. Un niveau plutôt satisfaisant pour les cultivateurs car, au plus fort de la crise en 2010, ce prix atteignait 1 100 F Cfa (1,67 euro). Quant à la principale taxe à l’exportation, le DUS - Droit unique de sortie - elle devrait rester inchangée à 22% du prix marchandise & fret (prix CAF – Coût assurance fret).
La violente crise politique qu’a traversé la Côte d’Ivoire n’a pas affecté cette activité économique majeure du pays qui représente aujourd’hui 15% du PIB. Si l’on en croit les dernières estimations de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), la Côte d’Ivoire devrait, en effet, enregistrer une très forte production pour la saison 2011-2012.
A la fin septembre, les livraisons de fèves de cacao aux deux grands ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro atteignaient près de 1,5 million de tonnes. Soit une hausse de plus de 25% par rapport au niveau de 2010.
40% du marché mondial
Cette hausse de la production s’explique d’abord par des conditions météorologiques favorables en Côte d’Ivoire et dans toute l’Afrique de l’Ouest. Les cacaoyers ont, en effet, bénéficié d’un bon équilibre climatique avec une alternance pluies-soleil. Les prix élevés du cacao ces dernières années ont également permis aux cultivateurs de mieux entretenir leur plantation et de faire des investissements.
Le cacao ivoirien représente aujourd’hui près de 40% du marché mondial et génère environ 1 milliard de dollars de recettes pour l’Etat chaque année, tandis que les recettes d’exportation se montent à 2,8 milliards de dollars (chiffres de 2008 fournis par Europa World Year Book). Améliorer les revenus des dix millions de cultivateurs du pays est une priorité pour le nouveau président Alassane Ouattara qui a annoncé une réforme du secteur pour le mois d’octobre.
Réorganiser la filière
Cette réforme devrait permettre aux paysans ivoiriens de percevoir 50% du prix d’achat international. Actuellement, ces derniers perçoivent autour de 20-30% de ce prix plancher en raison d’une lourde fiscalité et de la mauvaise organisation de la filière, une situation que dénoncent régulièrement les planteurs et les bailleurs de fonds.
Elle prévoit également la mise en place d’une structure unique de gestion avec pour objectif d'éradiquer la corruption qui gangrène le secteur du cacao. Sans compter les exportations clandestines vers les pays voisins, comme le Ghana, deuxième producteur mondial. Le Fonds monétaire international (FMI) a conditionné ses futurs crédits à cette réforme du secteur.
Cette réforme est plus qu’urgente si la Côte d’Ivoire veut garder son rang de premier producteur mondial. Les très bonnes récoltes de ces dernières années sont, en effet, dues aux bonnes conditions météo, et non pas aux rendements qui ne font que baisser. Les planteurs ivoiriens mettent d'ailleurs de plus en plus de temps à cueillir de moins en moins de cabosses sur des cacaoyers qui ont beaucoup vieilli.
( RFI )