Un article inclassable paru sur le site diasporas.fr en date du 19 janvier 2014 qualifiant le bilan du président Macky Sall de « désastreux dans tous les domaines », nous commande une petite mise au point. Il n’est pas question d’alimenter une polémique qui donnerait un intérêt à tant de légèreté. Signé par trois "responsables" de l’opposition sénégalaise établis en France, ce texte est présenté comme un procès-verbal d’une rencontre qui, en réalité, n’est qu’une négation marginale des efforts du gouvernement.
En mars 2012, toutes les forces de la nation ou presque voulaient sortir le Sénégal du chaos institutionnel, économique et social dans lequel il était désespérément plongé. C’est ainsi que le président Macky Sall a pu bénéficier de ce plébiscite de plus de 65% des voix du peuple. Il a trouvé un pays en faillite et un peuple en quête d’un salut immédiat. L’ex-chef de l’Etat, conscient de la crise économique et sociale que traversait notre pays, prédisait, entre les deux tours de la présidentielle de 2012, une rupture de paiement dans la fonction publique en cas de défaite de son parti. Cette funeste prédiction ne s’est pas encore réalisée, même si la situation réelle du pays à l’arrivée de Macky Sall au pouvoir était proche de l’insolvabilité. Il fallait donc éviter l’explosion sociale en assurant le traitement des salariés, secourir le monde rural et soulager les couches les plus vulnérables. Nier ces efforts pour des raisons politiciennes relève d’une mauvaise foi que le statut d’opposant ne pourrait justifier. Même si l’impatience de ceux qui attendent des miracles du nouveau pouvoir est dans l’ordre des choses, force est de reconnaitre que des jalons importants ont été posés.
La campagne agricole de ces deux dernières années a permis de rehausser le prix du kg de l’arachide et d’éviter les bons impayés qui étaient devenus une règle sous l’ancien régime. La réduction de la dette intérieure et les efforts réalisés dans la fourniture de l’électricité sont de nature à relancer la situation économique. Au plan social, la mise en place des bourses de sécurité familiales et la baisse des prix des denrées de première nécessité ainsi que le coup de pouce non négligeable de la réduction des impôts contribue à soulager le budget des ménages. Face à une situation universitaire désespérée, il a fallu du courage et de la sérénité au président Sall pour engager une concertation nationale en vue d’une réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Dans un monde en profonde mutation économique avec une concurrence féroce dans tous les domaines, l’enseignement et la recherche sont deux piliers sur lesquels un État comme le nôtre doit s’appuyer pour espérer frapper à la porte de l’émergence. L’audit physique et biométrique de la fonction publique qui est à l’origine du gel des salaires de milliers de personnes soumises à une procédure de vérification constitue une mesure de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des biens publics. Il faut saluer ces mesures difficiles qui ont permis de détecter des poches de détournement durable de l’argent du contribuable. Ce que les opposants appellent l’austérité n’est rien d’autre que l’assainissement et l’orthodoxie nécessaires à la gestion des ressources publiques autrefois dilapidées dans une impunité totale au détriment d’une redistribution et d’un investissement dans les services sociaux de base.
C’est dans le même sillage que s’inscrit la traque des biens mal acquis qui a permis de montrer l’ampleur du pillage économique que notre pays a subi ces dernières années. Le montant colossal de 47 milliards de franc CFA attribué à la seule Aida Ndiongue est une illustration actuelle des abus que Macky Sall entend limiter. Enfin, assimiler cet engagement du président de la république à opérer les ruptures nécessaires à une menace sur les libertés individuelles et où à une dérive totalitaire est inqualifiable. Il suffit de considérer objectivement les dégâts commis sous l’ancien régime pour avoir l’honnêteté d’apprécier les mesures en cours. Aux plus dubitatifs, nous rappellerons simplement que le président SALL n’a pas encore fait deux ans de son mandat. La facilité d’accès à la presse en ligne permet des expressions singulières, parfois puériles mais elle ne doit pas être une occasion de manipuler, de manière éhontée, l'opinion. Il est vrai que le rôle naturel d’une opposition est d’affirmer ses réserves et ses distances par rapport à l’exécutif, mais dans le cas du Sénégal, cet impératif démocratique se doit, objectivement, d’intégrer un contexte politique particulier.
Exercer son droit d’opposition dans une démocratie ne saurait être synonyme de médisances dans le but d’exister politiquement à tout prix. Le droit de s’opposer ne doit pas non plus occulter les obligations vis-à-vis de son pays. Le président Mamadou DIA nous rappelait dans ses mémoires qu’« on croit parfois atteindre un adversaire politique en le poussant à s’humilier, alors qu’en fait c’est son propre pays que l’on atteint ». Cette figure tutélaire de notre République nous a enseigné qu’on peut instaurer un débat politique sain, loyal et inspiré par le code de l’honneur et de la vérité quelque soient l’enjeu et l’ampleur des adversités politiques.
Amadou BÂ,
CCR France
En mars 2012, toutes les forces de la nation ou presque voulaient sortir le Sénégal du chaos institutionnel, économique et social dans lequel il était désespérément plongé. C’est ainsi que le président Macky Sall a pu bénéficier de ce plébiscite de plus de 65% des voix du peuple. Il a trouvé un pays en faillite et un peuple en quête d’un salut immédiat. L’ex-chef de l’Etat, conscient de la crise économique et sociale que traversait notre pays, prédisait, entre les deux tours de la présidentielle de 2012, une rupture de paiement dans la fonction publique en cas de défaite de son parti. Cette funeste prédiction ne s’est pas encore réalisée, même si la situation réelle du pays à l’arrivée de Macky Sall au pouvoir était proche de l’insolvabilité. Il fallait donc éviter l’explosion sociale en assurant le traitement des salariés, secourir le monde rural et soulager les couches les plus vulnérables. Nier ces efforts pour des raisons politiciennes relève d’une mauvaise foi que le statut d’opposant ne pourrait justifier. Même si l’impatience de ceux qui attendent des miracles du nouveau pouvoir est dans l’ordre des choses, force est de reconnaitre que des jalons importants ont été posés.
La campagne agricole de ces deux dernières années a permis de rehausser le prix du kg de l’arachide et d’éviter les bons impayés qui étaient devenus une règle sous l’ancien régime. La réduction de la dette intérieure et les efforts réalisés dans la fourniture de l’électricité sont de nature à relancer la situation économique. Au plan social, la mise en place des bourses de sécurité familiales et la baisse des prix des denrées de première nécessité ainsi que le coup de pouce non négligeable de la réduction des impôts contribue à soulager le budget des ménages. Face à une situation universitaire désespérée, il a fallu du courage et de la sérénité au président Sall pour engager une concertation nationale en vue d’une réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Dans un monde en profonde mutation économique avec une concurrence féroce dans tous les domaines, l’enseignement et la recherche sont deux piliers sur lesquels un État comme le nôtre doit s’appuyer pour espérer frapper à la porte de l’émergence. L’audit physique et biométrique de la fonction publique qui est à l’origine du gel des salaires de milliers de personnes soumises à une procédure de vérification constitue une mesure de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des biens publics. Il faut saluer ces mesures difficiles qui ont permis de détecter des poches de détournement durable de l’argent du contribuable. Ce que les opposants appellent l’austérité n’est rien d’autre que l’assainissement et l’orthodoxie nécessaires à la gestion des ressources publiques autrefois dilapidées dans une impunité totale au détriment d’une redistribution et d’un investissement dans les services sociaux de base.
C’est dans le même sillage que s’inscrit la traque des biens mal acquis qui a permis de montrer l’ampleur du pillage économique que notre pays a subi ces dernières années. Le montant colossal de 47 milliards de franc CFA attribué à la seule Aida Ndiongue est une illustration actuelle des abus que Macky Sall entend limiter. Enfin, assimiler cet engagement du président de la république à opérer les ruptures nécessaires à une menace sur les libertés individuelles et où à une dérive totalitaire est inqualifiable. Il suffit de considérer objectivement les dégâts commis sous l’ancien régime pour avoir l’honnêteté d’apprécier les mesures en cours. Aux plus dubitatifs, nous rappellerons simplement que le président SALL n’a pas encore fait deux ans de son mandat. La facilité d’accès à la presse en ligne permet des expressions singulières, parfois puériles mais elle ne doit pas être une occasion de manipuler, de manière éhontée, l'opinion. Il est vrai que le rôle naturel d’une opposition est d’affirmer ses réserves et ses distances par rapport à l’exécutif, mais dans le cas du Sénégal, cet impératif démocratique se doit, objectivement, d’intégrer un contexte politique particulier.
Exercer son droit d’opposition dans une démocratie ne saurait être synonyme de médisances dans le but d’exister politiquement à tout prix. Le droit de s’opposer ne doit pas non plus occulter les obligations vis-à-vis de son pays. Le président Mamadou DIA nous rappelait dans ses mémoires qu’« on croit parfois atteindre un adversaire politique en le poussant à s’humilier, alors qu’en fait c’est son propre pays que l’on atteint ». Cette figure tutélaire de notre République nous a enseigné qu’on peut instaurer un débat politique sain, loyal et inspiré par le code de l’honneur et de la vérité quelque soient l’enjeu et l’ampleur des adversités politiques.
Amadou BÂ,
CCR France