La mise en œuvre du Plan Takkal, l’organisation d’élections et la Can de football, entre autres, ont poussé le gouvernement à casquer davantage dans l’enveloppe qui sera consacrée aux investissements en 2012.L’Etat a, en effet, décidé de mettre le tiers de son prochain budget dans les investissements pour faire face à ces lourdes charges.
Le président Wade, qui a dénoncé fortement l’utilisation des budgets des ministères pour payer des fonctionnaires au détriment des actions concrètes pouvant concourir à améliorer les conditions de vie des populations, semble être entendu. Le gouvernement a décidé de consacrer l’année prochaine le tiers de son budget à l’investissement. En effet, dans la loi de finance 2012 qui sera soumise aux députés à partir de demain, l’enveloppe globale des investissements publics sera de 830,9 milliards de francs Cfa. Soit une hausse de 32,2 milliards de francs Cfa par rapport à cette année où elle est estimée à 798,7 milliards de francs Cfa. Cette augmentation du budget d’investissement s’explique par l’accroissement du financement extérieur pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du plan d’urgence pour le secteur de l’électricité, à savoir le plan Takkal. Ce plan, qui absorbe déjà beaucoup de ressources découlant des coupes budgétaires de certains départements et structures étatiques, va encore être pourvu pour trouver une réponse à l’épineux problème des délestages qui ont coûté au pays une perte de 1,2 % de croissance l’année dernière.
Les crédits qui seront affectés au budget d’investissement devront également contribuer à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) ainsi qu’à la réalisation du plan d’actions prioritaires du Document de politique économique et social (Dpes) qui constitue le socle de la politique nationale de développement économique et social et le cadre de mise en œuvre des actions arrêtées pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. Ces deux programmes vont absorber 731,2 milliards de francs Cfa, 88 % de ce budget. Le reste des crédits, 99,72 milliards de francs Cfa sera composé des dépenses de souveraineté nationale, d’impôts et taxes sur les marchés publics financés sur ressources extérieures, de participations financières de l’Etat aux organisations sous-régionales, régionales et internationales, d’indemnités d’expropriation et de préemption et de bâtiments et équipements administratifs pour l’amélioration des conditions de travail des services de l’administration. En effet, la répartition par axe stratégique du Dpes permet de constater que la création d’opportunités économiques et de richesses pour la promotion d’emplois productifs et la transformation structurelle de l’économie concerne 68 % des investissements prévus en 2012. Ce qui, selon le document budgétaire, traduit ‘la priorité que le gouvernement accorde à la maîtrise de l’énergie, à la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée (Sca), au développement de l’agriculture et de l’économie rurale et au développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture’.
L’accélération de l’accès aux services sociaux de base bénéficie de 24 % des allocations du budget d’investissement 2012. Ces crédits, note le document, seront destinés essentiellement à ‘l’éducation et au développement des compétences et qualifications, à la santé et à la nutrition, à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, à l’habitat et au cadre de vie, la protection sociale et la solidarité avec les populations vulnérables, etc.’, relève le texte.
A noter que le budget 2012 sera de 2 299,2 milliards de francs Cfa, contre 2 284,6 milliards en 2011, soit une hausse de 14,6 milliards de francs Cfa. Il englobera la prise en charge des frais d’organisation des élections présidentielles, législatives et sénatoriales, la participation à la coupe d’Afrique des nations de football (Can), aux jeux olympiques et l’application du décret relatif au paiement d’émoluments des chefs de village.
Le document budgétaire souligne par ailleurs que les principales hypothèses macroéconomiques liées à ce choix stratégique de mettre le tiers du budget de l’Etat dans l’investissement visent à atteindre un taux de croissance économique de 4,4 %, un taux d’inflation de 2,7 % qui se situerait au-dessous de la norme communautaire de 3 %, un taux de pression fiscale de 19,5 % et un taux d’investissement public de 11,5 % du produit intérieur brut (Pib).
Seyni DIOP
( WALF )
Le président Wade, qui a dénoncé fortement l’utilisation des budgets des ministères pour payer des fonctionnaires au détriment des actions concrètes pouvant concourir à améliorer les conditions de vie des populations, semble être entendu. Le gouvernement a décidé de consacrer l’année prochaine le tiers de son budget à l’investissement. En effet, dans la loi de finance 2012 qui sera soumise aux députés à partir de demain, l’enveloppe globale des investissements publics sera de 830,9 milliards de francs Cfa. Soit une hausse de 32,2 milliards de francs Cfa par rapport à cette année où elle est estimée à 798,7 milliards de francs Cfa. Cette augmentation du budget d’investissement s’explique par l’accroissement du financement extérieur pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du plan d’urgence pour le secteur de l’électricité, à savoir le plan Takkal. Ce plan, qui absorbe déjà beaucoup de ressources découlant des coupes budgétaires de certains départements et structures étatiques, va encore être pourvu pour trouver une réponse à l’épineux problème des délestages qui ont coûté au pays une perte de 1,2 % de croissance l’année dernière.
Les crédits qui seront affectés au budget d’investissement devront également contribuer à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) ainsi qu’à la réalisation du plan d’actions prioritaires du Document de politique économique et social (Dpes) qui constitue le socle de la politique nationale de développement économique et social et le cadre de mise en œuvre des actions arrêtées pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. Ces deux programmes vont absorber 731,2 milliards de francs Cfa, 88 % de ce budget. Le reste des crédits, 99,72 milliards de francs Cfa sera composé des dépenses de souveraineté nationale, d’impôts et taxes sur les marchés publics financés sur ressources extérieures, de participations financières de l’Etat aux organisations sous-régionales, régionales et internationales, d’indemnités d’expropriation et de préemption et de bâtiments et équipements administratifs pour l’amélioration des conditions de travail des services de l’administration. En effet, la répartition par axe stratégique du Dpes permet de constater que la création d’opportunités économiques et de richesses pour la promotion d’emplois productifs et la transformation structurelle de l’économie concerne 68 % des investissements prévus en 2012. Ce qui, selon le document budgétaire, traduit ‘la priorité que le gouvernement accorde à la maîtrise de l’énergie, à la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée (Sca), au développement de l’agriculture et de l’économie rurale et au développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture’.
L’accélération de l’accès aux services sociaux de base bénéficie de 24 % des allocations du budget d’investissement 2012. Ces crédits, note le document, seront destinés essentiellement à ‘l’éducation et au développement des compétences et qualifications, à la santé et à la nutrition, à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, à l’habitat et au cadre de vie, la protection sociale et la solidarité avec les populations vulnérables, etc.’, relève le texte.
A noter que le budget 2012 sera de 2 299,2 milliards de francs Cfa, contre 2 284,6 milliards en 2011, soit une hausse de 14,6 milliards de francs Cfa. Il englobera la prise en charge des frais d’organisation des élections présidentielles, législatives et sénatoriales, la participation à la coupe d’Afrique des nations de football (Can), aux jeux olympiques et l’application du décret relatif au paiement d’émoluments des chefs de village.
Le document budgétaire souligne par ailleurs que les principales hypothèses macroéconomiques liées à ce choix stratégique de mettre le tiers du budget de l’Etat dans l’investissement visent à atteindre un taux de croissance économique de 4,4 %, un taux d’inflation de 2,7 % qui se situerait au-dessous de la norme communautaire de 3 %, un taux de pression fiscale de 19,5 % et un taux d’investissement public de 11,5 % du produit intérieur brut (Pib).
Seyni DIOP
( WALF )