Bonne gouvernance et politique sociale : Ce que propose Aminata Touré pour un Sénégal « MIMI »


Revenant sur les fondements de sa politique dans les domaines économique et social, la présidente du mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance (MIMI 2024) fait le point sur les urgences pour le Sénégal. C’était lors de l’émission « Face à Dakaractu » où Aminata Touré nous plonge dans ses initiatives pour soulager les populations sénégalaises qui, selon elle, ont besoin d’une autre forme de politique sociale. « Ce que nos États doivent privilégier c’est d’abord de faire de telle sorte que les denrées de première nécessité soient abordables et accessibles à tous. Pour cela, la production locale est importante avec des magasins de référence qu’il faudra implanter partout dans le pays et où les prix sont fixés », propose la présidente de MIMI 2024 qui a en ligne de mire dans son programme, le panier de la ménagère. 
 
L’autosuffisance en riz est aussi une priorité pour Aminata Touré qui invite par ailleurs, l’État du Sénégal à faire le point sur sa politique dans ce domaine qui est d’une importance capitale pour la société. Aminata Touré insiste aussi sur la réglementation des prix. En effet, dans un pays comme le Sénégal où la plus grande partie ne parvient pas joindre les deux bouts, il faut une stricte réglementation des prix et un contrôle. 
 
Dans le domaine de la santé, l’un des aspects majeurs c’est la prévention. Pour l’ancien Premier ministre, « au Sénégal, on est très en retard dans la prévention ». Ainsi, elle propose des stratégies de communication dans son programme qu’elle compte dérouler pour la présidentielle de 2024. 
D’après la présidente de MIMI 2024, « il est temps que le Sénégal se développe dans le domaine de l’industrialisation. On pourra dans ce cas, estime Aminata Touré, organiser les jeunes à travers des coopératives et à les former pour produire et industrialiser ce que nous produisons. 
 
Tout cela doit reposer cependant sur une bonne politique de gouvernance qui nécessite beaucoup de changements. Pour la bonne gouvernance la présidente Aminata Touré indique que les pouvoirs du président de la République doivent être restreints. « Même si le président est à la tête du Conseil supérieur de la magistrature, il ne va plus nommer de magistrat. Parce que les sénégalais ont un contentieux avec la justice. C’est la première décision qu’il faudra prendre », considère Aminata Touré en proposant dans la foulée la mise en place d’un comité souverain qui se chargera de nommer les juges et les procureurs. 
 
Deuxièmement, mettre en place une loi sur les « incompatibilités familiales » qui font d’ailleurs partie d’un des facteurs qu’elle a longtemps combattus et qui lui ont valu son siège à l’Assemblée nationale. 
Samedi 24 Juin 2023
Dakaractu