Blocage des comptes de Youssou Ndour : règlement de comptes ou procédure ordinaire ?

DAKARACTU.COM  Un article de Cheikh Mbacké Guissé dans L'As de ce matin, qui nous apprend que le chef du bureau de recouvrement des Impôts et Domaines a ordonné la levée du blocage des comptes bancaires de Youssou Ndour, a mis la puce à l'oreille de dakaractu.com. Notre site est intrigué de voir que l'étau se desserre autour de Youssou Ndour alors qu'à priori rien n'a changé dans ses rapports avec le palais de l'Avenue-Léopold-Sédar-Senghor. Il commence ainsi à douter de l'argument qui avait été avancé selon lequel le régime lui a collé le fisc en guise de représailles à sa prise de parole publique demandant à Abdoulaye Wade de quitter le pouvoir. Pour avoir le coeur net, dakaractu.com a interrogé une source aux Impôts et Domaines. Voici ce qu'elle nous a révélé : "Le pouvoir n'a rien commandité contre Youssou Ndour. Ses collaborateurs ont voulu surfer sur le contexte actuel pour faire des amalgames. Youssou Ndour a reçu le courrier portant réclamation d'impôts depuis au moins trois mois, tout comme d'autres patrons de presse et des dirigeants d'entreprises évoluant dans divers secteurs. Il y a seulement que les entreprises de Youssou Ndour ont fait le mort quand ils ont reçu notre courrier et ne nous ont pas appelés pour transiger. La procédure a suivi son recours pour aboutir à une saisie conservatoire de leurs comptes. Comme cette saisie a coïncidé avec un moment où il a pris part au début public, les médias se sont précipités d'y voir un règlement de comptes. Il n'en est rien car des patrons de presse plus virulents que lui ont payé ou ont transigé et n'ont pas être inquiétés. Quand les collaborateurs de Youssou Ndour ont fini leur campagne médiatique, ils sont venus à l'essentiel : s'approcher de l'administration des Impôts et Domaines pour dénouer le contentieux. Ils se sont engagés sur la base d'un échéancier de paiement et les mesures de sauvegarde qui avaient été prises sur leurs comptes ont été levées. Tout le reste n'est que pure affabulation."