Le Groupe d'action financière (Gafi) a ajouté l'Algérie, l'Angola, la Côte d'Ivoire et le Liban à sa "liste grise", a annoncé vendredi cette organisation de lutte contre le blanchiment, à l'issue d'une réunion plénière à Paris.
"Bien entendu, nous sommes conscients de la situation extrêmement grave à laquelle le Liban est actuellement confronté", a remarqué la présidente mexicaine du Gafi Elisa de Anda Madrazo, et "je tiens à préciser que le statut du Liban sur la liste grise ne doit pas entraver les efforts de secours" le concernant.
"Le Gafi, a-t-elle souligné, n'appelle pas à une diligence accrue, ni à des contre-mesures, et nous travaillons pour garantir que les canaux d’aide humanitaire restent ouverts" pour ce pays, théâtre depuis plus d'un mois d'une guerre entre le mouvement Hezbollah et Israël.
Elle a indiqué qu'une "certaine flexibilité" avait été accordée au pays pour les délais de son plan d'action, et "regretté les pertes en vies humaines" dans la région.
Le Premier ministre du Liban Najib Mikati a réagi dans un communiqué assurant que "les relations du Liban avec les banques (à l'étranger) ne seront pas impactées" car malgré le manque de réformes, le pays a réalisé "des progrès concernant plusieurs mesures qui étaient recommendées" et en a appliqué certaines "pour son secteur financier".
Le pays connaît depuis 2019 un effondrement financier impactant tant le secteur bancaire que les institutions publiques. La classe politique est restée sourde à tous les appels pour des réformes.
M. Mikati a toutefois assuré que "le Liban continuera à coopérer avec Gafi".
La présidente Elisa de Anda Madrazo a également souligné que "le processus d'inscription sur la liste (grise, NDLR) n’est pas une mesure punitive".
"Il s'agit plutôt d'orienter les pays sur la voie de l'amélioration. Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le Gafi pour élaborer un plan d’action".
- "Avancée significative" -
Le Gafi, après s'être rendu au Sénégal au mois d'août, l'a en revanche enlevé de cette liste "de surveillance renforcée".
La présidente a confirmé que "des mesures substantielles ont été prises pour traiter les points de son plan d'action" par le Sénégal, notamment en renforçant sa capacité à enquêter et à poursuivre les cas de blanchiment d’argent liés à la corruption.
Aucun pays n'a été ajouté lors de cette session à la "liste noire" du Gafi des "juridictions à haut risque", qui comprend l'Iran, la Corée du Nord et le Birmanie.
Le Gafi a par ailleurs adopté un rapport d'évaluation de l'Argentine, concluant que celle-ci a amélioré son cadre de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement des armes de destruction massive, depuis sa dernière évaluation en 2010. Elle doit cependant "améliorer l'efficacité de son système" concernant le financement des armes, et "mieux comprendre" les risques de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme auxquels elle est confrontée.
Le Gafi a conclu également qu'Oman avait "significativement" renforcé son action contre le blanchiment ces dernières années. Le Gafi recommande néanmoins à Oman "d'accroître ses efforts" en vue d'une "plus grande efficacité au fil du temps".
Il s'agissait de la première réunion plénière du groupe sous la présidence de Mme de Anda Madrazo. Des délégués représentant plus de 200 membres du réseau mondial et des organisations ayant le statut d'observateur, dont le Fonds monétaire international, les Nations unies, la Banque mondiale, Interpol et le Groupe Egmont des cellules de renseignement financier, ont participé aux réunions.
Les Îles Caïmans et le Sénégal ont été invitées à participer à la plénière et aux groupes de travail du Gafi en tant qu'invités, "une avancée significative dans la priorité du Gafi visant à accroître son inclusivité et à élargir la diversité des points de vue" en son sein, a-t-il observé dans son communiqué.
"Bien entendu, nous sommes conscients de la situation extrêmement grave à laquelle le Liban est actuellement confronté", a remarqué la présidente mexicaine du Gafi Elisa de Anda Madrazo, et "je tiens à préciser que le statut du Liban sur la liste grise ne doit pas entraver les efforts de secours" le concernant.
"Le Gafi, a-t-elle souligné, n'appelle pas à une diligence accrue, ni à des contre-mesures, et nous travaillons pour garantir que les canaux d’aide humanitaire restent ouverts" pour ce pays, théâtre depuis plus d'un mois d'une guerre entre le mouvement Hezbollah et Israël.
Elle a indiqué qu'une "certaine flexibilité" avait été accordée au pays pour les délais de son plan d'action, et "regretté les pertes en vies humaines" dans la région.
Le Premier ministre du Liban Najib Mikati a réagi dans un communiqué assurant que "les relations du Liban avec les banques (à l'étranger) ne seront pas impactées" car malgré le manque de réformes, le pays a réalisé "des progrès concernant plusieurs mesures qui étaient recommendées" et en a appliqué certaines "pour son secteur financier".
Le pays connaît depuis 2019 un effondrement financier impactant tant le secteur bancaire que les institutions publiques. La classe politique est restée sourde à tous les appels pour des réformes.
M. Mikati a toutefois assuré que "le Liban continuera à coopérer avec Gafi".
La présidente Elisa de Anda Madrazo a également souligné que "le processus d'inscription sur la liste (grise, NDLR) n’est pas une mesure punitive".
"Il s'agit plutôt d'orienter les pays sur la voie de l'amélioration. Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le Gafi pour élaborer un plan d’action".
- "Avancée significative" -
Le Gafi, après s'être rendu au Sénégal au mois d'août, l'a en revanche enlevé de cette liste "de surveillance renforcée".
La présidente a confirmé que "des mesures substantielles ont été prises pour traiter les points de son plan d'action" par le Sénégal, notamment en renforçant sa capacité à enquêter et à poursuivre les cas de blanchiment d’argent liés à la corruption.
Aucun pays n'a été ajouté lors de cette session à la "liste noire" du Gafi des "juridictions à haut risque", qui comprend l'Iran, la Corée du Nord et le Birmanie.
Le Gafi a par ailleurs adopté un rapport d'évaluation de l'Argentine, concluant que celle-ci a amélioré son cadre de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement des armes de destruction massive, depuis sa dernière évaluation en 2010. Elle doit cependant "améliorer l'efficacité de son système" concernant le financement des armes, et "mieux comprendre" les risques de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme auxquels elle est confrontée.
Le Gafi a conclu également qu'Oman avait "significativement" renforcé son action contre le blanchiment ces dernières années. Le Gafi recommande néanmoins à Oman "d'accroître ses efforts" en vue d'une "plus grande efficacité au fil du temps".
Il s'agissait de la première réunion plénière du groupe sous la présidence de Mme de Anda Madrazo. Des délégués représentant plus de 200 membres du réseau mondial et des organisations ayant le statut d'observateur, dont le Fonds monétaire international, les Nations unies, la Banque mondiale, Interpol et le Groupe Egmont des cellules de renseignement financier, ont participé aux réunions.
Les Îles Caïmans et le Sénégal ont été invitées à participer à la plénière et aux groupes de travail du Gafi en tant qu'invités, "une avancée significative dans la priorité du Gafi visant à accroître son inclusivité et à élargir la diversité des points de vue" en son sein, a-t-il observé dans son communiqué.