Au lendemain du vote de la loi n°2022-20 du 14 juin 2022 portant sur la biosécurité à l’Assemblée nationale, le débat sur les risques liés à l’usage des organismes génétiquement modifiés (OGM) a envahi l’espace public, donnant naissance à un discours passionné, parfois peu controversé. C’est dans ce cadre que le Bureau d'analyse macro-économique de l’ISRA (ISRA-BAME) et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) ont décidé d’organiser conjointement ce « Mardi du BAME » sur le sujet.
L’objectif est de poser le débat avec des regards croisés de scientifiques, de juristes, et de membres la société civile pour favoriser un dialogue visant à éclairer l’opinion publique. Le panel était composé de profils complémentaires pour aborder l’étendue et la profondeur des questions et attentes de divers acteurs vis-à-vis des OGM et de la nouvelle loi sur la biosécurité. Les universitaires, Boniface CACHEU et Ndjido Ardo KANE ont clarifié sur l’intérêt de la nouvelle loi et les dispositions juridiques nécessaires pour rassurer les populations notamment les agriculteurs, et mieux ils ont exposé sur les enjeux de la biosécurité pour le Sénégal et les risques liés à l’utilisation des OGM. Les experts ont salué l’entrée en vigueur de la nouvelle loi qui, explique le juriste Boniface CACHEU, a pour objet de fixer les règles de sécurité pour le développement et l’utilisation des biotechnologies modernes et des produits qui en sont issus. La conférence avait retenu pour thème « OGM, la loi sur la biosécurité au Sénégal : doit-on s'inquiéter ? »