La cécité est une véritable pandémie : plus de 165 mille aveugles et 500 mille malvoyants sont recensés au Sénégal. Mais, il n’existe que 57 ophtalmologues pour prendre en charge tout ce beau monde contraint de courir jusqu’à Dakar où se concentrent 48 spécialistes. Alors que les autres régions en ont des problèmes pour traiter la maladie.
Les chiffres donnent le tournis : Plus de 40 millions de personnes dans le monde sont aujourd’hui atteintes de cécité. Le Sénégal dispose d’un taux important d’aveugles et de malvoyants recensé ces dernières années et évalué respectivement à plus de 165 mille et 500 mille. Ce qui constitue un véritable fléau dans un pays densément peuplé de jeunes. Préoccupées par cette persistance de la maladie, les autorités tentent de régler la question. «Plus de 1,4% de la population sénégalaise est aujourd’hui atteint de cécité à cause de l’absence d’enquête épidémiologique ; ce qui suggère de plus de 165 mille aveugles et 500 mille malvoyants», informe Boubacar Sarr, directeur du Programme national de lutte contre la cécité.
Cette hausse de 1,4% des personnes atteintes de la maladie a alors poussé des spécialistes de la santé à travailler pour l’éradication de ce fléau qui touche aujourd’hui un grand nombre de la population. Le directeur du Programme national de lutte contre la cécité ne met de gants pour alerter les responsables de la santé sur la conséquence de la progression de cette maladie. Il estime que l’augmentation des aveugles provoquera des conséquences socioéconomiques désastreuses. Il s’agit de la mendicité qui constitue le recours ultime de la plupart de ces handicapés pour assurer leur pain quotidien. Ce qui constitue également une perte pour la Nation qui a besoin de toutes ses forces vives pour engager la bataille de l’émergence. «Pour la majorité de ces handicapés, la mendicité est leur activité du fait de politiques de réhabilitation et de réinsertion très timides. La prise en compte de la santé oculaire dans les politiques de santé et dans les stratégies de développement apparaît aujourd’hui comme le défi majeur à relever au vu des conséquences socioéconomiques désastreuses de la cécité», détaille M. Sarr, sans masquer ses inquiétudes. «A ce niveau, on constate même que ce sont les enfants qui paient le plus lourd tribut, puisqu’ils sont le plus souvent chargés de guider les malvoyants, entraînant une sensible déperdition scolaire», soutient-il.
Le Sénégal compte 57 ophtalmologues
Aujourd’hui, la lutte contre cette maladie se heurte aussi à un sérieux problème de prise en charge. Le patron du Programme national de lutte contre la cécité s’inquiète des disparités liées à la présence des ophtalmologues. Ces spécialistes, en nombre extrêmement faible, se concentrent essentiellement dans la capitale qui ne cesse d’attirer les victimes de cette pandémie. Il dénonce cette situation en soutenant que les malades des autres régions sont obligés de courir jusqu’à la capitale pour bénéficier d’une prise en charge oculaire. «Sur les 57 ophtalmologues que compte le Sénégal, les 48 sont à Dakar, ce qui est anormal. Car beaucoup de régions ont en ce moment des problèmes de soins dans le domaine de la vue», dit-il. Par conséquent, il interpelle l’Etat. «Nous demandons alors à l’Etat de mettre les moyens pour encourager ceux qui sont concentrés à Dakar à vouloir aller dans les régions. A chaque fois que vous leur demandez de partir, ils cherchent des prétextes pour rester», surligne-t-il. Par ailleurs, il espère une multiplication des infrastructures de prise en charge pour inverser la courbe des tendances. Boubacar Sarr note que la lutte contre la cécité ne peut pas réussir si l’Etat ne construit pas des infrastructures sanitaires qui peuvent permettre aux professionnels de ce secteur de pouvoir travailler en toute quiétude. «Nous ne pourrons éradiquer ce fléau que s’il y a assez d’infrastructures en soins oculaires pouvant accueillir un important nombre de personnes. Il y a aussi la mauvaise prise en charge des affections oculaires cécitantes à tous les niveaux du système de santé, la faiblesse quantitative et qualitative des ressources humaines, la faible disponibilité et accessibilité des médicaments essentiels en ophtalmologie et des équipements optiques et l’existence de comportements favorables à la survenue de cécité», suggère-t-il.
Le Quotidien
Les chiffres donnent le tournis : Plus de 40 millions de personnes dans le monde sont aujourd’hui atteintes de cécité. Le Sénégal dispose d’un taux important d’aveugles et de malvoyants recensé ces dernières années et évalué respectivement à plus de 165 mille et 500 mille. Ce qui constitue un véritable fléau dans un pays densément peuplé de jeunes. Préoccupées par cette persistance de la maladie, les autorités tentent de régler la question. «Plus de 1,4% de la population sénégalaise est aujourd’hui atteint de cécité à cause de l’absence d’enquête épidémiologique ; ce qui suggère de plus de 165 mille aveugles et 500 mille malvoyants», informe Boubacar Sarr, directeur du Programme national de lutte contre la cécité.
Cette hausse de 1,4% des personnes atteintes de la maladie a alors poussé des spécialistes de la santé à travailler pour l’éradication de ce fléau qui touche aujourd’hui un grand nombre de la population. Le directeur du Programme national de lutte contre la cécité ne met de gants pour alerter les responsables de la santé sur la conséquence de la progression de cette maladie. Il estime que l’augmentation des aveugles provoquera des conséquences socioéconomiques désastreuses. Il s’agit de la mendicité qui constitue le recours ultime de la plupart de ces handicapés pour assurer leur pain quotidien. Ce qui constitue également une perte pour la Nation qui a besoin de toutes ses forces vives pour engager la bataille de l’émergence. «Pour la majorité de ces handicapés, la mendicité est leur activité du fait de politiques de réhabilitation et de réinsertion très timides. La prise en compte de la santé oculaire dans les politiques de santé et dans les stratégies de développement apparaît aujourd’hui comme le défi majeur à relever au vu des conséquences socioéconomiques désastreuses de la cécité», détaille M. Sarr, sans masquer ses inquiétudes. «A ce niveau, on constate même que ce sont les enfants qui paient le plus lourd tribut, puisqu’ils sont le plus souvent chargés de guider les malvoyants, entraînant une sensible déperdition scolaire», soutient-il.
Le Sénégal compte 57 ophtalmologues
Aujourd’hui, la lutte contre cette maladie se heurte aussi à un sérieux problème de prise en charge. Le patron du Programme national de lutte contre la cécité s’inquiète des disparités liées à la présence des ophtalmologues. Ces spécialistes, en nombre extrêmement faible, se concentrent essentiellement dans la capitale qui ne cesse d’attirer les victimes de cette pandémie. Il dénonce cette situation en soutenant que les malades des autres régions sont obligés de courir jusqu’à la capitale pour bénéficier d’une prise en charge oculaire. «Sur les 57 ophtalmologues que compte le Sénégal, les 48 sont à Dakar, ce qui est anormal. Car beaucoup de régions ont en ce moment des problèmes de soins dans le domaine de la vue», dit-il. Par conséquent, il interpelle l’Etat. «Nous demandons alors à l’Etat de mettre les moyens pour encourager ceux qui sont concentrés à Dakar à vouloir aller dans les régions. A chaque fois que vous leur demandez de partir, ils cherchent des prétextes pour rester», surligne-t-il. Par ailleurs, il espère une multiplication des infrastructures de prise en charge pour inverser la courbe des tendances. Boubacar Sarr note que la lutte contre la cécité ne peut pas réussir si l’Etat ne construit pas des infrastructures sanitaires qui peuvent permettre aux professionnels de ce secteur de pouvoir travailler en toute quiétude. «Nous ne pourrons éradiquer ce fléau que s’il y a assez d’infrastructures en soins oculaires pouvant accueillir un important nombre de personnes. Il y a aussi la mauvaise prise en charge des affections oculaires cécitantes à tous les niveaux du système de santé, la faiblesse quantitative et qualitative des ressources humaines, la faible disponibilité et accessibilité des médicaments essentiels en ophtalmologie et des équipements optiques et l’existence de comportements favorables à la survenue de cécité», suggère-t-il.
Le Quotidien
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