Les inscriptions sur les listes électorales en vue du scrutin du 26 février 2012 s'achèvent ce mardi 16 août 2011, au Sénégal. Alors que les derniers citoyens se dirigent dans les centres d’inscription, le mouvement « Y’en a marre », formé par plusieurs rappeurs de la banlieue de Dakar, demande la prolongation du délai d’inscription. Le collectif estime que tout le monde n'a pas eu le temps de s'inscrire. Ses leaders rencontreront le ministre sénégalais chargé des Elections ce mardi, afin de porter ce message.
Depuis le mois de mars, les militants du mouvement « Y’en a marre » font du porte à porte et sillonnent les rues de la banlieue dakaroise afin d’encourager les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales. Leurs slogans : « Ma carte, mon arme », « S’inscrire est un devoir, avoir sa carte est un droit ».
Mais ces jeunes leaders d’opinion, qui se définissent comme étant apolitique -et qui pourtant militent contre un 3ème mandat d’Abdoulaye Wade- estiment que tous les électeurs potentiels n’ont pas eu le temps de s’inscrire.
« A quelques heures de la date de clôture des listes, observent-ils, les autorités éprouvent encore des difficultés à gérer la forte affluence des citoyens, notamment des jeunes ».
« Y’en a marre » demande donc un nouveau report de la date butoir pour s’inscrire sur les listes. Car selon ce groupe, « plusieurs milliers de citoyens restent à quai ».
Sur la même lancée, le 3 août dernier, le Cadre de lutte et d’action pour la régularité et la transparence des élections (Clarté Dey Leer) dénonçait le manque de disponibilité du matériel et notait des lacunes autour de la communication sur cette opération.
Dans l’opposition, on évalue à environ 1 300 000 le nombre de personnes à inscrire sur le fichier électoral. Or le dernier décompte datant du 21 juillet, en recense seulement 140 000.
( Avec RFI )
( Avec RFI )