DAKARACTU.COM La présence ostensible de chars de combat de l'armée à certains endroits stratégiques de la capitale, le 23 juillet, a fait grincer des dents. Certains éléments n'ont pas caché leur surprise de voir prépositionnés des militaires non formés aux techniques de maintien de l'ordre. De source très proche de l'état-major, le déploiement de l'armée s'expliquait par la nécessité de renforcer la police pour empêcher des affrontements entre partisans du pouvoir et ceux de l'opposition après la décision prise par le chef de l'Etat de se faire raccompagner par ses militants jusqu'au palais à la fin du méga-meeting. Mais pas seulement. La raison peut être recherchée ailleurs. Voulant une très grande concentration d'éléments sur les axes stratégiques, le ministre de l'Intérieur a demandé à la police nationale de concentrer toutes ses forces entre la Place de l'Indépendance et Atepa, sur la corniche. Le reste était dégarni en dépit du déploiement ce jour de 1950 policiers et gendarmes. Il fallait le remplir. Tout ce dispositif s'est révélé superflu. Le Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) a administré une belle leçon de correction démocratique. Ses militants ont manifesté et se sont dispersés dans l'ordre et la discipline. Ils ont même ramassé les sacs en plastique et autres détritus avant de quitter la Place de l'Obélisque.