Antoine Glaser, spécialiste de l'Afrique, s'exprime sur la situation du Sénégal.

DAKARACTU.COM  Le magazine français "Le Nouvel Observateur" a interrogé, hier 30 janvier 2012, M. Antoine Glaser, ancien rédacteur en chef d'un journal spécialiste de l'Afrique "Lettre du Continent". A la question de savoir si la décision du Conseil constitutionnel l'a surpris, sa réponse a été la suivante: "C'est la chronique d'une histoire annoncée. Personne n'imaginait qu'Abdoulaye Wade ne pourrait pas se représenter. Il était décidé coûte que coûte à s'accrocher au pouvoir. On ne peut imaginer que "Gorgui" qui, officiellement, est âgé de 86 ans, mais a probablement plus d'années au compteur qu'il ne l'admet, veuille rester 7 ans au pouvoir. D'où cet énigme qui hante la politique sénégalaise : veut-il réellement créer un nouveau poste de vice-président pour pouvoir, à terme, transmettre le pouvoir à son fils Karim ?"  M. Glaser s'est également exprimé sur Youssou Ndour et a déclaré: "L'invalidation de sa candidature a un effet contre-productif pour le pouvoir. En ne l'autorisant pas à concourir, les "sages" le valorisent, ils le font passer pour plus dangereux qu'il n'est pour Wade. Car je ne crois pas qu'il représente une réelle menace pour le président Wade ; il a beau être un chanteur immensément populaire, sa candidature l'est moins. Mais peut-être ais-je tort."