« L’arrestation de Laurent Gbagbo a créé un vide sécuritaire » en Côte d’Ivoire, a déclaré Alassane Ouattara après son entretien avec le président Américain Barack Obama.
Après son entretien avec Barack Obama, le nouveau président ivoirien a fait une série de déclarations sur la situation en Côte d’Ivoire.
La démocratie en Côte d’Ivoire
Alassane Ouattara dit avoir eu avec Barack Obama « un dialogue enrichissant ». Les deux hommes ont notamment évoqué la démocratie en Côte d’Ivoire et dans le reste du continent. Barack Obama souhaite que l’Afrique évolue vers « des élections transparentes et équitables ». Le président américain a montré beaucoup d’appréciation pour les efforts de son homologue ivoirien.
Alassane Ouattara a dit à Barack Obama que le soutien économique des institutions internationales et des Etats-Unis servira à promouvoir la croissance et la prospérité » en Côte d’Ivoire.
Relance de l’économie ivoirienne
Après des années de crise, la filière cacao est dans un état déplorable. Pour Alassane Ouattara, le coupable n’est autre que Laurent Gbagbo qu’il accuse d’avoir procédé à « un pillage des ressources » et « une utilisation abusive des ressources publiques » du pays. Son gouvernement aurait agi « en défaveur des planteurs », selon ADO. Le nouveau gouvernement aurait pour objectif de permettre aux producteurs de cacao de bénéficier des recettes d’exportation de ce produit.
Alassane Ouattara a promis qu’il allait « augmenter le seuil de transfert des ressources vers les paysans ». Par rapport à l’industrialisation, la Côte d’Ivoire devrait atteindre 60 % de transformation des fèves de cacao avec l’aide des firmes multinationales qui vont créer des usines sur place en Côte d’Ivoire. C’est ainsi que Ouattara compte créer des emplois.
La sécurité, un vrai casse-tête
Face à l’insécurité, Alassane Ouattara n’a vraiment pas de solution à promoser. Il se félicite du renouvellement pour un an du mandat de la Section Sécurité de la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) qui devrait l’aider à sécuriser le pays. « Nous souhaitons que l’ONUCI puisse nous aider », a-t-il déclaré. L’Onuci pourrait contribuer à la formation de nos agents de sécurité ivoiriens. Il souhaite que la restructuration effectuée récemment au niveau de la police, de la gendarmerie et de l’armée sera soutenue pour que ce plan de sécurisation réussisse. Il a évoqué « des poches de difficultés dans l’ouest du pays ».
Le rôle de Forces Nouvelles
L’armée ivoirienne est décriée depuis la prise de fonction d’Alassane Ouattara. Les Ivoiriens se demandent si ADO contrôle réellement cette armée composée des ex-rebelles des Forces Nouvelles de Guillaume Soro et de l’ancienne armée régulière fidèle à Laurent Gbagbo.
Alassane Ouattara estime que « l’arrestation de Laurent Gbagbo a créé un vide sécuritaire » en Côte d’Ivoire, ce qui a poussé les membres de forces de sécurité à déserter l’armée. Environ 98 % des policiers et des gendarmes seraient revenus, selon Ouattara. « Ils pourront être redéployés sur l’ensemble du territoire ivoirien », précise-t-il.
Dans son dernier rapport, Amnesty International a mis en cause le comportement des Forces républicaines et des chasseurs Dozos d’Alassane Ouattara. « J’ai la volonté de faire en sorte que mon pays respecte les droits de l’homme ». Autrement dit, ADO a la volonté et non le pouvoir de faire que toutes les autorités policières ou administratives ivoiriennes soient soumises aux règles.
Alassane Ouattara a promis des sanctions contre ceux qui terrorisent les Ivoiriens. Mais le plus étrange c’est que Ouattara défend les Dozos qui, selon lui, se vengent des miliciens du régime précédent. « Il y a une volonté de vengeance » qui ne devrait pas avoir lieu.
Sur le contrôle des Forces Nouvelles, on parle beaucoup de cette administration parallèle qui persiste dans le pays, de ses seigneurs locaux qui n’ont de compte à rendre à personne. Mais Ouattara affirme que l’armée a été restructurée de sorte que les membres de l’armée régulière et de la rébellion aient leurs affectations. Selon Ouattara, une intégration des deux armées est possible. Si un chef d’escadron est un ancien membre des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), son adjoint sera un ancien membre des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN)
( Avec cote-ivoire.com )