Affaire des terres de Fanaye : Interpellé par les députés, Aliou Sow se dit indifférent


Le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales a clarifié sa position hier, sur l’affaire des terres de Fanaye qui s’est soldée par une mort d’homme. Selon Aliou Sow, que le projet ne soit pas conforme avec les intérêts des populations et qu’il soit arrêté, cela le laisse indifférent.

Devant les députés hier, à l’Assemblée où il défendait le projet de budget 2012 de son ministère chargé de la décentralisation et des collectivités locales, Aliou Sow a apporté sa position sur l’affaire de Fanaye. Répondant aux questions des élus de la Nation qui l’ont interpellé, le ministre s’est voulu clair :’Je n’ai aucun intérêt particulier, aucun intérêt personnel à part veiller à ce que les collectivités locales sanctionnent en conformité avec les lois et règlements et veiller à consolider la cohésion sociale. Que le projet ne soit pas conforme avec les intérêts des populations et qu’il soit arrêté, ça me laisse froid, que les gens parviennent à rapprocher leurs positions, ça me laisse froid, mais nous serons heureux que tout le monde se retrouve en paix, que la compréhension se généralise et que l’action de l’action du Président se réalise’.
Selon toujours Aliou Sow, le Premier ministre qui est son Chef hiérarchique a demandé l’arrêt des travaux, il s’en limite à ça. Tout en soulignant qu’il y a ‘des enjeux politiques, culturels et sociaux énormes’ dans cette affaire. Il soutient qu’ ’il ne me revient pas de suspendre, ni d’arrêter, ni d’annuler. Je n’ai pas ce pouvoir, je n’ai pas à juger ou non de la pertinence, je m’occupe de la légalité, je ne m’immisce pas’. D’ailleurs, informe-t-il, ‘déjà en 2009, j’avais envoyé une circulaire à tous les élus locaux du Sénégal pour leur dire, eu égard à la sensibilité de la question foncière, désormais, il ne faut plus attribuer une parcelle de terre à un investisseur étranger, sans pour autant me faire parvenir le projet en question, pour que je puisse recueillir l’avis technique du secteur concerné’.

A en croire le ministre des collectivités locales, son rôle s’arrête, à travers l’administration territoriale, de représenter le Président de la République et tous les ministres du gouvernement, de procéder à la vérification de la légalité des actes pris par les communautés rurales.

Charles Malick SARR

( WALF )
Samedi 12 Novembre 2011