Affaire de drogue dans la police : Révélations sur le climat de suspicion à l'Ocrtis


Après le tollé suscité par le Commissaire Divisionnaire Cheikhna Keïta, ex Directeur de l'OCRTIS, quant à un supposé trafic de drogue incriminant les plus hautes autorités de la Police, et qui avait débouché sur son propre limogeage et celui du DGPN, le climat qui sévit au sein de l'Office de Répression de la drogue est des plus délétères, voire malsains. C'est du moins en substance, ce qui nous revient de sources proches des limiers.
Et nos interlocuteurs de renchérir : "Depuis la prise de service du Commissaire Mame Seydou N'dour, des gorges chaudes s'évertuent à monter des collègues contre ce dernier. Ces gorges chaudes qui avaient en son temps fourni au Commissaire Keïta les éléments sur la base desquels il s'était fondé pour confectionner son rapport. Ce sont donc, ces mêmes personnages qui aujourd'hui s'adonnent à une chasse à leurs collègues étiquetés... pro-Keïta."
Et le Commissaire Mame Seydou N'dour, nouvellement nommé Directeur de l'OCRTIS semble s'inscrire dans cette logique, puisqu'il a demandé et obtenu du nouveau DGPN, le départ de quelques cinq éléments ventilés vers d'autres services.
Pour les membres de la Police que nous avons approchés pour avoir leur idée sur ces mesures,"il y a des fonctionnaires qui une fois dans un service comme l'OCRTIS se croient dépositaires d'une marque de fabrique et feront tout pour y rester, quitte à vendre leurs collègues auprès du nouveau patron", et de conclure par "c'est cette délation qui nuit à la police car les intérêts particuliers priment sur le général et certains chefs en profitent".
Un retraité de ce service de nous renseigner :"De notre temps, le travail d'équipe primait sur tout, les renseignements étaient partagés au jour le jour et le Chef écoutait tout le monde et ainsi chaque élément se savait important dans le dispositif", et de conclure en ces termes "certaines durées au niveau des postes posent problème souvent car nombreux sont ces éléments qui participent au dysfonctionnement des services et cela doit cesser".
L'OCRTIS n'a pas donc pas encore fini de livrer ses secrets car après la guerre des chefs, nous assisterons inévitablement à une guerre des subordonnés et cette fois,il y aura vraiment matière à grignoter, car ce sont eux qui traînent leurs godasses sur le terrain...
Mercredi 7 Aout 2013