La paix est bien fragile dans le nord du Mali. Vendredi 8 novembre, un affrontement a opposé des combattants rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à des soldats de l’armée malienne et des Nigériens de la Minusma, la force de l’ONU au Mali. L’échange de tirs a eu lieu sur le site de la foire hebdomadaire d’Egazargane, dans la région de Gao, entre Ménaka et la frontière nigérienne. Le calme est revenu depuis.
Les versions divergent
Vendredi, un responsable militaire malien a affirmé que des hommes du MNLA avaient attaqué une patrouille mixte de l’armée malienne et de la Minusma. "Ils ont tiré les premiers. La patrouille n’a fait que riposter", expliquait ce responsable à l’agence Reuters. Le ministère malien de la Défense a également parlé de "prise à partie" d’une patrouille des forces armées maliennes par des "bandits armés" - sans donner plus de précisions sur leur identité -, dont trois ont été tués et quatre blessés, tandis qu'un soldat malien a été blessé. L’armée malienne précise par ailleurs avoir saisi des armes, des munitions et des véhicules.
Le MNLA, pour sa part, reconnaît avoir perdu trois hommes, mais ajoute que deux Maliens ont été tués, "un soldat régulier et un milicien". Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma, a confirmé l’attaque et parlé d’"au moins un mort du côté du MNLA". Il précise que les militaires français et les Casques bleus étaient dans le village au début de l’accrochage, et qu’il est donc impossible de départager les deux versions de l’affaire.
Le MNLA accuse l’armée malienne d’avoir exécuté trois civils
Dans un communiqué publié samedi matin, le MNLA accuse par ailleurs l'armée malienne d'avoir "exécuté" trois civils dans cette même zone du nord-est du Mali. "Une colonne de l'armée malienne a procédé à l'arrestation, la séquestration puis l'exécution de plusieurs civils dans la zone de Ménaka, à Ghezraghen", précise le communiqué. Le MNLA a publié une liste de six individus, dont trois ont été arrêtés et "exécutés" par l'armée, et trois autres "torturés et grièvement blessés". Mais il ne précise pas dans quelles circonstances se sont produites ces violences, ni comment il a obtenu ces informations, ne mentionnant pas d'éventuelle intervention d'hommes du MNLA.
Ces événements interviennent moins d'une semaine après l'enlèvement, suivi du meurtre, de deux envoyés spéciaux de RFI à Kidal (extrême nord-est du Mali), fief du MNLA, qui y dispose toujours d'hommes armés. Des meurtres qui ont été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les enquêteurs maliens et français recherchent activement Abdelkrim al-Targui, un Touareg suspecté d'avoir planifié l'opération.
Ces développements risquent de compliquer la tenue de discussions de paix entre les autorités maliennes, le MNLA et un autre groupe armé touareg ayant ses bases dans le Nord, discussions prévues par un accord intérimaire qu'ils ont signé en juin à Ouagadougou.
Les versions divergent
Vendredi, un responsable militaire malien a affirmé que des hommes du MNLA avaient attaqué une patrouille mixte de l’armée malienne et de la Minusma. "Ils ont tiré les premiers. La patrouille n’a fait que riposter", expliquait ce responsable à l’agence Reuters. Le ministère malien de la Défense a également parlé de "prise à partie" d’une patrouille des forces armées maliennes par des "bandits armés" - sans donner plus de précisions sur leur identité -, dont trois ont été tués et quatre blessés, tandis qu'un soldat malien a été blessé. L’armée malienne précise par ailleurs avoir saisi des armes, des munitions et des véhicules.
Le MNLA, pour sa part, reconnaît avoir perdu trois hommes, mais ajoute que deux Maliens ont été tués, "un soldat régulier et un milicien". Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma, a confirmé l’attaque et parlé d’"au moins un mort du côté du MNLA". Il précise que les militaires français et les Casques bleus étaient dans le village au début de l’accrochage, et qu’il est donc impossible de départager les deux versions de l’affaire.
Le MNLA accuse l’armée malienne d’avoir exécuté trois civils
Dans un communiqué publié samedi matin, le MNLA accuse par ailleurs l'armée malienne d'avoir "exécuté" trois civils dans cette même zone du nord-est du Mali. "Une colonne de l'armée malienne a procédé à l'arrestation, la séquestration puis l'exécution de plusieurs civils dans la zone de Ménaka, à Ghezraghen", précise le communiqué. Le MNLA a publié une liste de six individus, dont trois ont été arrêtés et "exécutés" par l'armée, et trois autres "torturés et grièvement blessés". Mais il ne précise pas dans quelles circonstances se sont produites ces violences, ni comment il a obtenu ces informations, ne mentionnant pas d'éventuelle intervention d'hommes du MNLA.
Ces événements interviennent moins d'une semaine après l'enlèvement, suivi du meurtre, de deux envoyés spéciaux de RFI à Kidal (extrême nord-est du Mali), fief du MNLA, qui y dispose toujours d'hommes armés. Des meurtres qui ont été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les enquêteurs maliens et français recherchent activement Abdelkrim al-Targui, un Touareg suspecté d'avoir planifié l'opération.
Ces développements risquent de compliquer la tenue de discussions de paix entre les autorités maliennes, le MNLA et un autre groupe armé touareg ayant ses bases dans le Nord, discussions prévues par un accord intérimaire qu'ils ont signé en juin à Ouagadougou.