Abdoulaye Wade est-il un franc-maçon repenti ?


DAKARACTU.COM "Wade est un franc-maçon repenti. Il est donc épargné". Ces propos du porte-parole de la Cap 21, Mame Matar Guèye, qui barrent la une du quotidien naissant La Tribune, ont amené dakaractu à s'intéresser à la notion de repentance dans la franc-maçonnerie. Pour y voir clair, nous avons interrogé un membre actif de la Grande loge nationale de France (GLNF). D'emblée, il écarte la notion de repentance, estimant que la franc-maçonnerie n'est pas un péché dont on doit se repentir : "Je ne vois pas comment on peut se repentir d'adhérer à une organisation fraternelle et humaniste qui prêche les valeurs les plus essentielles comme la laïcité, la fraternité entre les hommes, le progrès de l'humain." Obligés de retirer le mot "repentance", nous avons re-posé la question, demandant s'il est possible d'adhérer puis de se retirer de la franc-maçonnerie. Réponse de notre interlocuteur : "Personne ne peut se retirer de la franc-maçonnerie en tant qu'idéal, corpus de pensée et mode de vie. Ce sont les principes de la franc-maçonnerie qui gouvernent une vie paisible dans un monde juste. On peut par contre se retirer de façon formelle d'une organisation." Quelles sont les conséquences d'une telle décision ? "Il n'y a pas de conséquence particulière. La franc-maçonnerie fonctionne suivant les principes de la libre adhésion et donc de la liberté de rupture. Il y a, par contre, une obligation de réserve et de confidentialité qui pèse sur celui qui décide de quitter." Que cache-t-on pour entretenir un culte si puissant du secret ? Réponse de notre interlocuteur : "On ne cache rien. L'idée que les franc-maçons ont des rites bizarres relève d'un pur fantasme. Même un employé qui quitte une entreprise est astreint à une réserve. Dans l'histoire, il est arrivé que les maçons soient persécutés sous l'Allemagne nazie. La franc-maçonnerie est obligée de se protéger par une certaine discrétion."    
Mercredi 17 Aout 2011