DAKARACTU.COM Pour ceux qui en doutaient encore, Abdoulaye Wade est aujourd'hui déterminé à tenter un passage en force lourd de dangers pour le Sénégal et pour lui-même. Le 23 décembre, il va être investi à grande pompe candidat à la présidentielle de février 2012 par le Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés. Une façon de couper court aux doutes qui persistaient au sujet de sa candidature à ce scrutin. Mais également une réponse aux nombreuses pressions exercées sur lui par la communauté internationale.
Investi par sa formation politique, Wade va déposer son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Non sans s'être assuré que cette juridiction va le déclarer fondé en droit à briguer un nouveau mandat. Après quoi il va user des forces de répression, qu'il a dernièrement mis un soin particulier à équiper, pour dissuader ou contraindre tous ceux qui seraient tentés de s'opposer à cette décision de justice.
Avant de recourir aux importants moyens financiers que lui confère sa position de pouvoir pour corrompre à tout-va afin de remporter le scrutin. Voila pour le volet interne du scénario. A l'intention de la communauté internationale, Wade va tenter une offensive de charme pour la retourner à son avantage. Ou, à défaut d'y parvenir, invoquer la non-ingérence dans les affaires intérieures sénégalaises pour arriver à imposer le fait accompli. D'autant qu'il mise sur un essoufflement rapide de la contestation interne d'un fait du manque de cohésion de ses adversaires ou en usant de manoeuvres pour faire rentrer certains dans les rangs: corruption, menaces, ouverture d'un gouvernement d'union à certaines forces...
A priori huilé, ce scénario est lourd d'incertitudes. Rien n'indique que le Conseil constitutionnel va déclarer sa candidature recevable. Ses cinq juges sont conscients de la portée historique de la décision qu'ils vont prendre.
Si cette haute juridiction "collabore", les Sénégalais hostiles à la candidature vont se soulever. Et il n'est pas écrit que les donneurs d'ordres des forces de sécurité alourdissent la main pour ne pas courir le risque de se retrouver derrière le prétoire de la Cour pénale internationale. C'est faire preuve de cécité politique que de sous-estimer la capacité de résistance populaire à un troisième mandat. Même si certains de ses membres sont démobilisés, et si ses deux principales composantes (le PS et l'AFP) sont divisées, le Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) reste une force symbolique importante qui a l'oreille de la communauté internationale.
La candidature de Wade est celle de tous les dangers. Et risque d'être celle de trop pour cette grande figure de notre vie politique.
Investi par sa formation politique, Wade va déposer son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Non sans s'être assuré que cette juridiction va le déclarer fondé en droit à briguer un nouveau mandat. Après quoi il va user des forces de répression, qu'il a dernièrement mis un soin particulier à équiper, pour dissuader ou contraindre tous ceux qui seraient tentés de s'opposer à cette décision de justice.
Avant de recourir aux importants moyens financiers que lui confère sa position de pouvoir pour corrompre à tout-va afin de remporter le scrutin. Voila pour le volet interne du scénario. A l'intention de la communauté internationale, Wade va tenter une offensive de charme pour la retourner à son avantage. Ou, à défaut d'y parvenir, invoquer la non-ingérence dans les affaires intérieures sénégalaises pour arriver à imposer le fait accompli. D'autant qu'il mise sur un essoufflement rapide de la contestation interne d'un fait du manque de cohésion de ses adversaires ou en usant de manoeuvres pour faire rentrer certains dans les rangs: corruption, menaces, ouverture d'un gouvernement d'union à certaines forces...
A priori huilé, ce scénario est lourd d'incertitudes. Rien n'indique que le Conseil constitutionnel va déclarer sa candidature recevable. Ses cinq juges sont conscients de la portée historique de la décision qu'ils vont prendre.
Si cette haute juridiction "collabore", les Sénégalais hostiles à la candidature vont se soulever. Et il n'est pas écrit que les donneurs d'ordres des forces de sécurité alourdissent la main pour ne pas courir le risque de se retrouver derrière le prétoire de la Cour pénale internationale. C'est faire preuve de cécité politique que de sous-estimer la capacité de résistance populaire à un troisième mandat. Même si certains de ses membres sont démobilisés, et si ses deux principales composantes (le PS et l'AFP) sont divisées, le Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) reste une force symbolique importante qui a l'oreille de la communauté internationale.
La candidature de Wade est celle de tous les dangers. Et risque d'être celle de trop pour cette grande figure de notre vie politique.