Abdoulaye Diop : ‘’Il n’y a aucune inquiétude sur notre dette’


La dette extérieure du Sénégal est à un niveau ‘’soutenable et viable’’, a dit, vendredi à Washington, le ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop, pour ‘’il n’y a aucune inquiétude’’ dans ce domaine.

‘’Maintenant, [le FMI] dit que la dette augmente très vite. […] Il n’y a aucun risque de transgresser les engagements que nous avons pris. […] En tout cas, il n’y a aucune inquiétude. 36% du PIB d’endettement, c’est acceptable et viable’’, a-t-il expliqué à des journalistes.

Le ministre de l’Economie et des Finances prend part aux assemblées annuelles 2011 de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), une rencontre de trois jours ouverte vendredi.

‘’Nous nous endettons de manière concertée avec nos partenaires techniques et financiers, le Fonds monétaire international surtout. Et, nous n’avons pas atteint le seuil d’endettement sur lequel nous étions engagés et pour lequel nous avons l’accord du FMI’’, a dit M. Diop au sortir d’une réunion avec la vice-présidente de la BM en charge de la région Afrique, Obiageli Ezekwesili.

Le Sénégal est à la recherche de 500 millions de dollars US (environ 250 milliards de francs CFA), sur le marché financier. Pour le moment, il a pris 300 millions de dollars (150 milliards de francs), selon Abdoulaye Diop.

‘’Le conseil d’administration du FMI a marqué son accord sur cet endettement et nous n’avons même pas tout pris. Nous ne prendrons pas tout, parce que nous sommes conscients de la prudence qu’il faut observer en matière de dette’’, a-t-il encore dit de l’emprunt de 500 millions de dollars.

‘’Le Sénégal n’est pas très endetté et d’éminents économistes, ici à Washington, surveillent notre dette. D’autres aussi, au Sénégal’’, a-t-il soutenu.

‘’Il ne faudrait pas mettre notre pays dans une situation difficile après cette phase de désendettement que nous avons vécue en 2004-2005’’, a-t-il encore dit.

Abdoulaye Diop a ajouté : ‘’Nous ne pouvons pas ne pas régler les problèmes qui existent, celui de l’électricité surtout. C’est un problème extrêmement important, qui a un impact négatif sur le taux de croissance’’.

Selon lui, ‘’ça nous a coutés 1,3% de point sur le taux de croissance. Si nous avons la possibilité de nous endetter pour augmenter la croissance, nous le ferons.’’

‘’Nous ne sommes pas très endettés. Notre taux d’endettement est à 36% de notre PIB, ce qui est relativement bien. Il ne faut pas aller trop vite, mais il faut faire face aux problèmes et les régler, surtout si c’est des problèmes épineux et sérieux que traverse l’économie et la société’’, a-t-il justifié.

( APS )
Vendredi 23 Septembre 2011