AWA GUÈYE, VICE-PRÉSIDENTE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : « L’absence d’enjeux locaux va faciliter l’unité au sein de l’APR »

A l’instar du patron de la représentation parlementaire, Moustapha Niasse, dans son fief de Keur Madiabel, la première vice-présidente de l’assemblée nationale, depuis ce samedi, est aussi sur le terrain de la campagne référendaire. Awa Guèye qui présidait un meeting à Sama Moussa, dans la proche banlieue de la capitale du Saloum, envisage une démarche unitaire dans le camp des «apéristes». Un optimisme qu’elle situe dans le contexte particulier de ce scrutin. «Contrairement, par exemple, pour les dernières locales où chacun voulait se positionner sur l’échiquier, l’absence d’enjeux locaux va faciliter l’unité dans nos rangs. Et nous dirons tirer tous dans la même direction pour conforter le leadership et l’aura du Président Macky Sall par rap- port aux réformes institutionnelles qu’il a engagées», a-t-elle indiqué.
Une unité d’autant plus nécessaire, à ses yeux, que plus de 170 formations politiques se sont jointes à la dynamique du ‘’OUI’’. «Nous avons la responsabilité historique de donner l’image d’un parti unifié pour ne pas gêner la dynamique de concertation et de dialogue qui sous tend l’organisation de ce référendum qui va en- gager l’avenir du Sénégal. On ne peut demander aux autres de suivre la voie tracée par le Président de la République et offrir l’image d’un parti au pouvoir miné par des déchirements internes», a poursuivi la vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Awa Guèye a participé, ce dimanche, à une réunion au sommet de la coalition locale de Benno Bokk Yakaar pour affiner le plan d’actions en direction de la campagne électorale. «Nous allons planifier des actions communes regroupant aussi bien les différentes sensibilités de l’APR que nos différents alliés, mais cela ne va pas nous empêcher de mener des initiatives individuelles comme des visites de proximité ou de faire du porte-à-porte pour partager le contenu des 15 points du projet avec les populations», a- t-elle expliqué.
Interpellée sur les violences qui ont émaillé le dernier bureau politique du Parti Socialiste (PS), elle s’est refusée à tout commentaire, tout en appelant à un débat interne pour trouver un consensus. «En tout état de cause, il faut condamner l’usage de violence sur le terrain politique, d’où qu’il vienne», concède-t-elle. La responsable «apériste» envisage de rester sur place durant toute la campagne pour davantage renforcer le camp du ‘’OUI’’ et contrer l’offensive du camp d’en face. «La démarche de l’opposition est tout simplement une fuite en avant, car que ce soit en 2017 ou en 2019, les adversaires du Président Macky Sall allaient vers une défaite cuisante», soutient-elle.